En cette période de Salon de l’Auto de Genève et du rachat d’Opel par la marque française, revenons sur l’investissement de PSA dans les technologies de l’impression 3D. Fin 2016, le groupe PSA Peugeot Citroën avait annoncé un rapprochement avec l’entreprise américaine Divergent 3D, qui développe une plateforme logicielle et matérielle pour l’impression 3D métallique. Un partenariat stratégique pour le constructeur automobile français qui avait souhaité rapidement gagner en compétences dans le domaine de l’impression 3D.
Le récent rachat de la marque Opel, ex-propriété de General Motors, fait de Peugeot – Citroën le numéro 2 européen de l’automobile, derrière l’énorme groupe Volkswagen. PSA dépasse ainsi son concurrent national Renault – Dacia, qui est relégué à la troisième place des ventes de véhicules légers en Europe. En France, Renault reste numéro 1 avec 20,2% des ventes, devant Peugeot (16,7%), Citroen (9,7%), Volkswagen (7,1%) et Dacia (5,5%). Opel n’est qu’à la neuvième place avec 3,4% des parts de marché.
L’acquisition d’une si belle référence dans l’impression 3D automobile ne peut que donner un sérieux coup de pouce à PSA pour l’utilisation de cette technologie dans ses usines de production. Les tests et prototypes seront nombreux avant de voir sortir de chaîne une voiture partiellement ou entièrement imprimée en 3D mais les avancées de Divergent3D aideront à gagner des années de recherche et développement.
Le partenariat n’est pas scellé et la simple lettre d’intention actuelle entre Carlos Tavares, Président du directoire du groupe PSA, et Kevin Czinger, fondateur et PDG de Divergent 3D, n’empêchera pas d’autres constructeurs automobiles de se rapprocher de Divergent, pour disposer des mêmes technologies mais aussi pour d’autres collaborations. Ainsi, il ne sera pas exclu de voir apparaitre des innovations Divergent dans le sport automobile ou dans l’univers de la moto, voire dans la construction navale ou l’aéronautique.
S’il est avéré que la startup californienne Divergent 3D dispose de solides compétences en impression 3D, le rapprochement avec un constructeur automobile de renom comme Peugeot Citroën permettra aux deux entités de bénéficier d’un apport considérable : PSA économise des années de R&D en production 3D et Divergent exploitera les moteurs du constructeur français (thermiques, hybrides et électriques).
La première supercar produite en impression 3D
Divergent 3D se targue d’avoir créé la première voiture de sport de série créée avec une imprimante 3D. La Blade se voit ainsi concurrencer les Lamborghini Aventador, Bugatti Chiron et autres Koenigsegg One:1.
https://www.youtube.com/watch?v=t6Zjffs793k
Châssis automobile imprimé en 3D
Le châssis de la Blade a été partiellement imprimé en 3D avec l’aide de l’entreprise allemande SLM Solutions.
Blade, la voiture du futur selon Divergent
Principe d’assemblage d’un châssis automobile par Divergent 3D
Fabriquée à partir de nodules imprimés en 3D et de tubes en fibre de carbone à assembler comme des Lego Technic, la Divergent Blade réduit drastiquement la quantité de matériaux utilisés pour sa construction. L’efficience industrielle est un nouveau défi écologique et économique de la prochaine décennie.
https://www.youtube.com/watch?v=FHw8HgEMj98
Ce que savait faire Divergent 3D en 2015
https://www.youtube.com/watch?v=SU7LhQsLthA