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Anycubic Kobra Max, le test

Nous avons reçu la toute dernière imprimante 3D Anycubic Kobra Max et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle est grande ! J’étais très impatient de tester une imprimante 3D grand format. Elle nous vient tout droit du constructeur lui-même et en avant-première, pour preuve ce topic du forum que nous n’avons rendu public qu’en temps voulu.

Caractéristiques de la Kobra Max

Cette imprimante 3D est une nouvelle FDM, à dépôt de fil fondu, qui vient élargir la gamme de chez Anycubic. La Kobra existe en deux déclinaisons, la Kobra Max (avec un extrudeur déporté, de type Bowden) que nous avons reçue en test, et la version plus petite appelée Kobra (quant à elle en Direct Drive) et en attendant une prochaine Kobra Plus d’ici l’été 2022.

  • Dimensions de l’imprimante : 72 x 71,5 x 66,5 cm
  • Volume d’impression : 400 x 400 x 450 mm
  • Extrudeur : déporté de type Bowden 
  • Contrôle : écran tactile LCD de 4,3 pouces
  • Température maximum de la buse : 260°C
  • Température maximum du lit chauffant : 90°C
  • Diamètre de la buse : 0.4 mm
  • Vitesse maximale d’impression : 180 mm/s
  • Filaments compatibles : PLA, ABS, PETG et TPU
  • Type de plateau : verre au carborundum
  • Nivellement du lit d’impression : automatique 
  • Hauteur de couche : de 50 à 300 microns 
  • Carte mère : 32 bits
  • Drivers : TMC 2209
  • Capteur de fin de filament : oui
  • Alimentation : 24V – 500W
anycubic kobra max
Boutique officielle Anycubic

Niveau spécificités, on est donc sur une machine à grand volume d’impression de 400 x 400 x 450 mm. Le volume hors tout de la machine est imposant, environ 72 x 71,5 x 66,5 cm (hors bobine et support de bobine). Une buse de rechange en 0.4 mm est fournie avec l’imprimante, acceptant les filaments de diamètre 1.75mm. La Kobra Max est donnée pour une épaisseur de couche minimum de 50 microns. La connexion de l’imprimante se fait via USB ou vous pouvez aussi imprimer directement depuis une carte SD qui s’insère en façade. Le tout est pilotable par un écran tactile en couleurs de 4,3 pouces.

Pour les aspects plus techniques, la Kobra Max est équipée d’une carte mère TrigorillaPro V1.0.4 en 32 bits et de drivers TMC2209 silencieux. Cette dernière est aussi connectée à un capteur de nivellement automatique qui utilise une jauge de contrainte de pression précise et un capteur photoélectriques en Z. L’extrudeur de type Bowden à double engrenage est déporté mais se débrouille bien avec les filaments flexibles type TPU.

Le châssis de l’imprimante est solide grâce à des profilés 4040 et 4020. De plus, il est équipé d’une stabilisation du portique avec synchronisation des tiges trapézoïdales du Z. Le moteur de l’axe Y est renforcé avec un arbre d’entrainement des courroies monté sur des paliers à billes.

La vidéo officielle de présentation

Notre vidéo du test Anycubic Kobra Max

Déballage de l’Anycubic Kobra Max

Autant dire que le carton est énorme ! L’imprimante a fait bon voyage et le carton est arrivé intact. J’étais surpris de voir l’imprimante aussi bien rangée dans des blocs de mousse bien taillés et bien calés dans le carton, bravo Anycubic ! Place au déballage :

Contenu du carton

En ce qui concerne le contenu du carton, on retrouve la partie haute et basse de l’imprimante avec son écran, ainsi qu’un petit sachet qui contient les éléments suivants :

  • Plateau en verre texturé
  • Manuel d’assemblage
  • Sachet de 11 vis
  • Support de bobine
  • Câble d’alimentation et USB
  • Adaptateur sous forme de clé USB avec une micro SD de 8 Go
  • Spatule
  • Buse de rechange en 0.4 mm
  • Trousseau de clés Allen
  • Deux clés plates
  • Tube de graisse
  • Pince coupante
  • Quatre colliers de serrage noir
  • Tige de débouchage
pièces et accessoires de l'imprimante 3D Anycubic Kobra Max
Unboxing terminé de la Anycubic Kobra Max

Montage de la Anycubic Kobra Max

Alors là pour être franc, je n’ai jamais vu un montage aussi rapide. L’assemblage de ces nouvelles imprimantes 3D est devenu d’une simplicité déconcertante, même un débutant peut le faire les yeux fermés. Il faut juste réaliser ces quelques étapes : quatre vis à mettre en place sous la machine pour fixer le portique, quatre vis pour les deux bras de renfort du portique et trois vis pour fixer l’écran. Ensuite, il faut utiliser les quatre colliers de serrage noir pour fixer les deux nappes sur une des barres de renfort du portique. On finit enfin avec la mise en place du plateau en verre maintenu par six pinces métalliques.

Voici des photos qui illustrent le montage rapide de la machine :

Une fois le montage terminé, on se retrouve avec cette magnifique et imposante Anycubic Kobra Max !

Dans les entrailles du grand Kobra…

J’ai profité de ce gain de temps sur le montage pour ouvrir la bête et voir cette fameuse carte Trigorilla Pro V1.0.4 alimentée en 24V :

La tension des courroies ultra facile et sans outils.

Ici on peut constater la synchronisation des tiges trapézoïdales du Z avec la courroie ainsi que les deux barres pour la stabilisation du portique :

Pour la partie extrudeur, on se retrouve avec un système d’extrusion à double engrenage transparent. Grâce à une bonne force d’extrusion et une optimisation du chemin du filament, ce système dit “Dual Gear” est capable de réduire les risques d’enchevêtrement du filament et est compatible avec différents matériaux comme le PLA, le PETG, certains filaments flexibles…

L’imprimante dispose d’un capteur de fin de filament et d’un capteur d’entraînement de filament pour surveiller intelligemment l’alimentation en consommable. Si l’imprimante est à court de filament, elle s’arrêtera automatiquement sans perdre la progression d’impression qui pourra être reprise par la suite.

Capteur de fin de filament
Capteur de fin de filament

Au sujet du moteur de l’axe Y, on peut constater qu’il est renforcé. L’arbre d’entrainement des courroies est monté sur des paliers à billes, de façon à bien pouvoir faciliter le déplacement de ce grand plateau sans trop d’effort. Le plateau est quant à lui entrainé par deux courroies et pas loin de douze roulettes montées sur roulements à billes qui coulissent sur les deux rails. Les trois roulettes de droite sont fixes et les neuf autres sont réglables à l’aide de vis excentriques.

Quelques mesures en photo de l’imprimante

Tout d’abord, comme vous pouvez le voir, la planéité du plateau est parfaite et ne présente aucun défaut ni aucune ondulation. Le volume d’impression annoncé est de 400 x 400 x 450 mm. Cependant, si on y regarde de plus près, le plateau mesure 410 x 430 mm. La hauteur totale de l’imprimante est de environ 71 cm et d’une largeur hors bobine de 51,5 cm, le tout avec une profondeur de 56,5 cm. Autant dire que c’est une belle bête et qu’il faudra vous trouvez un meuble adapté ou sur-mesure pour pouvoir la poser dessus.

Réglages avant impression

Avant de lancer une impression, et puisque l’imprimante est équipée de capteurs, j’ai commencé par effectuer un “bed leveling”. Pour lancer la mise à niveau automatique du plateau, il suffit de prendre une clé plate (fournie avec) et de toucher la buse de l’imprimante pour effectuer une première calibration. Ensuite, la buse et le plateau se mettent à chauffer. Une fois que la température est atteinte, le nivellement automatique commence. L’imprimante va effectuer pas moins de 25 points de contrôle sur le plateau. Entre le moment où elle commence à faire la mesure de son premier point et le dernier, il a fallu à peine quatre minutes. Autant dire que c’était assez rapide compte tenu de la taille du plateau !

Nivellement automatique du plateau en vidéo
Une mise à niveau efficace d’après ce test de première couche

Première impression en PLA

Maintenant que l’imprimante est prête et configurée, il est temps de se lancer dans le premier print. Voyons d’un peu plus près ce qui se trouve sur la carte micro SD. Une fois cette dernière insérée dans le PC, on retrouve à la racine le fameux fichier tranché par Anycubic pour tester la calibration. Il s’agit en l’occurrence de la “owl statue”, nous allons donc l’utiliser comme première impression de test. Sur la carte micro SD se trouve également un dossier avec le logiciel Cura, un autre avec les drivers pour Mac et Windows, un répertoire contenant sept fichier STL, un avec deux profils de paramètres pour Cura (l’un pour le PLA et l’autre pour le TPU) ainsi qu’un dernier répertoire avec le manuel d’utilisation en PDF.

On glisse alors la micro SD dans son lecteur sur la Kobra et c’est parti !

emplacement micro sd
Emplacement de la carte Micro SD

Voici le résultat en photos de ce hibou de test :

Si personnellement, je n’utilise jamais Cura mais je me suis mis dans la peau d’un débutant qui achète cette imprimante et ai donc utilisé le logiciel fourni avec les réglages de base. Avec le profil paramétré par le constructeur, il faut avouer que pour une première impression, à quelques détails près, le résultat est vraiment bon !

D’autres impressions réalisées avec l’Anycubic Kobra Max

On continue avec un joli petit benchy. On peut dire que le raft est joli et qu’il était bien collé à la vitre même si on aurait pu s’en passer. Le résultat du benchy est globalement propre lui aussi. Seules les parties imprimées dans le vide sont perfectibles.

J’ai ensuite testé le fameux cube de calibration. Tout d’abord, l’impression est plus que propre. On se retrouve bien avec les 20 mm sur chaque face du cube. Les angles sont très propres, la précision est au rendez-vous. Les photos avec les mesures prises au pied à coulisse peuvent en témoigner :

Impression du cube de calibration

Pour continuer les tests, j’ai fait ce magnifique vase également présent sur la carte SD en changeant de couleur de PLA (gris). Après 5h30 d’impression je n’ai de reproche à faire à cette nouvelle réalisation :

Un petit cobra, toujours proposé par Anycubic sur la carte SD livrée avec la machine :

Les grands et gros prints

La Kobra offre un volume d’impression conséquent. J’ai donc voulu en profiter en imprimant un joli vase, en mode vase pour éviter de laisser tourner la machine durant plusieurs jours. 8 heures d’impression après tout de même, on obtient un très bel objet décoratif bien lisse qui ne fera pas office de récipient faute d’étanchéité :

Impression en TPU

Pour finir avec les tests d’impression, j’ai utilisé une bobine de TPU. On dit souvent qu’en utilisant le système “Bowden”, on a plus de mal à imprimer du filament flexible. Du coup, je me suis lancé avec une bobine de TPU noir de chez Sainsmart et une poignée de vélo. Dans Cura, j’ai simplement chargé le profil d’impression TPU fourni par le fabricant pour utiliser les paramètres recommandés avec ce matériau souple. Je dois dire que j’ai été bluffé par la qualité d’impression : 3 heures après, le résultat est relativement propre.

D’autres prints (plus gros)

J’ai quelques plus grosses impressions 3D à réaliser pour profiter au maximum du volume d’impression généreux de la Kobra Max. Cependant, par sécurité je préfère les réaliser uniquement lorsque je peux surveiller la machine. Par conséquent, je vous invite à suivre ce topic sur le forum pour les découvrir lorsque j’aurai pu les faire.

L’écran de contrôle de la Kobra

L’écran tactile couleur est assez grand et très réactif. Les menus sont d’une grande simplicité, pas de fioriture, et ça c’est top avec la Kobra Max. On arrive sur quatre catégories à l’allumage de l’imprimante, tout est simple, clair et intuitif (mais en anglais) :

  • Print
  • Prepare
  • Tools
  • System
Menu principal
Menu principal

Dans le menu Print, on se retrouve directement sur les fichiers présents sur la carte micro SD. On peut lancer l’impression, la stopper, la mettre en pause ou continuer une impression interrompue.

liste des fichiers
Menu print

Dans le menu Prepare, on retrouve trois sous-menus. Le “Leveling” qui permet de gérer le nivellement automatique du plateau avec un réglages supplémentaire de l’axe Z, la partie “Preheat” qui permet le préchauffage de la tête d’impression et du plateau, et pour finir, le “Filament” où l’on peut faire la gestion du filament (insertion et retrait) :

Menu prepare
Menu prepare

Dans le menu Tools, on se retrouve aussi des sous-menus, quatre exactement. Le menu “Move Axis” qui permet de déplacer les axes, la partie “Temperature” qui permet de voir la température, la partie “Speed” qui permet de contrôler la vitesse, le menu “Light” qui permet d’allumer ou éteindre la LED sur la tête d’impression, et pour finir “Motor” qui permet d’éteindre les moteurs.

Si on regarde les fonctions principales, on se retrouve plus ou moins avec les même fonctions présentes sur la Vyper, y compris l’éclairage très pratique de la buse pour voir le print pendant l’impression. Cela évite de sortir son smartphone avec le flash pour surveiller l’évolution et vérifier que tout soit propre.

Ma conclusion sur la Anycubic Kobra Max

Bien que cette imprimante ne révolutionne pas le monde des imprimantes 3D FDM, elle se démarque par sa simplicité d’usage, son grand format d’impression et sa qualité de finition. Fini le temps où il fallait continuellement bidouiller son imprimante pour qu’elle fonctionne. Aujourd’hui, Anycubic propose des imprimantes 3D qui, dès la sortie du carton et après un montage simple, proposent des impressions de qualité. Cette Anycubic Kobra Max est réellement réussie à mon sens, aussi bien pour un maker aguerri qui souhaite une nouvelle machine simple et efficace à ajouter à sa collection, qu’à un débutant qui cherche une première imprimante 3D facile d’utilisation. En effet, pour rappel, pour faire cette revue sur l’Anycubic Kobra Max, je me suis mis dans la peau d’un débutant qui utilise sa première imprimante 3D. Je ne peux donc que vous la conseiller les yeux fermés.

Comment se la procurer ?

Fin 2023 est sortie sa remplaçante. Notre test Anycubic Kobra 2 Max est donc à lire pour découvrir si le nouveau modèle vaut le coup et le coût.

Voir la Kobra 2 Max sur le comparateur

Note et conclusion

Qualité d'impression - 8
Fiabilité - 9
Logiciel - 8.5
Utilisation - 9.5
Rapport qualité / prix - 8.5

8.7

/10

Points forts
  • Grand volume d'impression
  • Vitesse d'impression
  • Qualité d'impression
  • La simplicité
  • Le design
  • Le nivellement automatique
  • Silencieuse en impression
  • Capteur de fin de filament
  • Reprise d'impression
Points faibles
  • Le support bobine un peu fragile
  • Le bruit des ventilateurs
  • Levier d'extrudeur en plastique
  • Absence d'un deuxième capteur photoélectrique en Z

L'imprimante Anycubic Kobra Max une très bonne machine, surtout si l'on veut passer au grand format. Elle est bien pour débuter dans l’impression 3D ou pour agrandir son parc d'imprimante. Son grand format ainsi que son nivellement automatique du plateau sont des atouts majeurs, sans oublier le détecteur de fin de filaments permettant de pouvoir changer de couleur en pleine impression ou reprendre une impression après une coupure de courant. Il s'agit là d'une évolution intéressante de la Vyper.

N’hésitez pas à passer sur le forum pour échanger sur les imprimantes 3D Anycubic !

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A propos de Nos68

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Passionné d’informatique depuis petit, je suis un peu le touche-à-tout dans tous les domaines. J’ai toujours adoré l’impression 3D et tout ce qui se rapproche à la robotique, partager son savoir faire, et faire vivre l'impression 3D.
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