Si Intel a fait ses premiers investissements dans l’impression 3D avec la plateforme CGTrader, le spécialiste de l’électronique Marvell se lance dans l’impression 3D à proprement dite. En effet, la société américaine, qui génère plusieurs milliards de dollars chaque année en produisant des puces dédiées au stockage et à la mise en réseau, a récemment présenté le tout premier système dédié au contrôle d’imprimante 3D embarqué sur une puce de type SoC.
Ce système de pilotage d’impression 3D sera embarqué sur la puce SoC 88PA6120 à forte capacité de calcul en temps réel, permettant, entre autres, une haute précision des mouvements des buses. En plus du pilotage des moteurs, le kit de développement matériel et logiciel entièrement basé sur Linux permettra par exemple de réaliser le rendu des objets 3D, mettre en oeuvre la connectivité et tout ce qui s’affaire autour de l’impression 3D, sans même avoir besoin d’un ordinateur, d’avoir les compétences d’un technicien et d’avoir à mettre les mains dans le cambouis.
Si, aujourd’hui encore, aucun partenariat n’a été annoncé, Marvell ne vendra ses nouvelles puces qu’aux grands constructeurs et non pas au détail, probablement au grand dam des amateurs d’imprimantes 3D en pièces détachées. Par contre, tous les types de machines sont visés, des modèles industriels aux modèles pour les particuliers, dits de bureau, en passant par toutes les technologies (SLA, FDM, etc.).
Seul point négatif au tableau, pour vendre son produit aux fabricants, Marvell a annoncé pouvoir identifier de manière fiable l’origine des consommables via un processus chiffré réduisant les possibilités de « hack ». Un truc pas très « open » qui risque de multiplier les filaments et autres consommables propriétaires (et chers)… Ceci dit, c’est optionnel et compte tenu de la popularité de ces imprimantes au caractère « fermé » dans le guide de 3D Hubs, pas dit qu’à l’avenir cette fonctionnalité soit très utilisée.
Attendons désormais le prochain CES à Las Vegas pour découvrir de plus amples informations à ce sujet, sans compter que les autres constructeurs ne laisseront pas le champ libre à Marvell, qui ne sera donc pas très longtemps le seul à proposer des SoC pour imprimantes 3D.
Il est clair que l’impression “grand public” se
fera par du consommables propriétaires et que les constructeurs feront leur maximum
pour éviter l’adaptable comme pour l’impression 2D. Après rien n’est écrit….