C’est grâce à des organes imprimés en 3D que les étudiants s’essaient désormais à la chirurgie, ceci pour toujours améliorer la formation des futurs spécialistes et éviter les erreurs médicales. Les chirurgiens en activité sont tout aussi concernés avec la possibilité de s’entrainer avant l’opération, évitant ainsi un risque conséquent pour le patient. Et c’est une entreprise française, Biomodex, qui est à l’origine de cette nouveauté. Il leur est possible de reproduire des os, des muscles, des tendons, des ligaments et même des veines sur modèles envoyés par des chirurgiens.
L’impression 3D pour les étudiants en médecine …
Déjà précurseur pour fabriquer des prothèses en tout genre, le secteur d’activité de la santé est friand de l’impression 3D. Nouvel exemple d’utilisation de cette technologie en médecine avec la création d’organes imprimés en 3D afin que les étudiants puissent s’entrainer plus régulièrement et sur des cas similaires. En effet, devant utiliser des cadavres d’humains ou d’animaux, tous les futurs chirurgiens ne pouvent pas apprendre et pratiquer les mêmes opérations dans les mêmes conditions. L’impression 3D leur apporte donc un support commun pour avancer au même rythme et sur les mêmes symptômes.
Thomas Marchand et Sidarth Radjou ont créé Biomodex en s’adressant aux facultés de médecine. Par exemple, celle de Strasbourg pour laquelle ils ont déjà livré des “faux organes” pour les étudiants en orthopédie. Les élèves disposent donc des mêmes bases pour travailler et réaliser leurs premières opérations.
… et pour les chirurgiens en activité
Lors d’un cas complexe à opérer, un chirurgien peut ainsi choisir de s’entrainer sur une “copie” du patient avant même d’ouvrir son corps. Ainsi, beaucoup moins de risques d’erreurs lors de l’opération chirurgicale, même pour des médecins expérimentés. Et lorsqu’un cas exceptionnel est détecté, il sera ainsi possible de reproduire les conditions pour former d’autres chirurgiens, du monde entier, à cette nouvelle pathologie ou à cette nouvelle méthode d’opération.
Les étapes sont les suivantes :
- imagerie médicale (scanner ou IRM) du patient
- modélisation des organes
- impression en 3D
- entrainement du chirurgien
- jour de l’opération
Quand on sait que 400 000 morts par an aux Etats-Unis sont dues aux erreurs médicales, on se dit que l’impression 3D d’organes du corps humain est une excellente chose pour les chirurgiens et leurs patients !
Présentation rapide de Biomodex
Interview par Moovjee
Conférence en anglais
https://www.youtube.com/watch?v=Sl-6W8t4g2w