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E3D Online Nozzle X

Ceux qui suivent un peu l’actualité d’Artillery sur le forum le savent, j’ai eu quelques misères avec la Sidewinder X1 mais elle reste cependant ma machine préférée. C’est l’imprimante 3D dont je me sers pour toutes mes impressions, quel que soit le type de filament (PLA, PLA Wood, TPU, PETG ou PETG Carbone). Je l’ai pas mal “moddée” mais ça je vous en reparlerai dans un prochain article dédié à ces modifications.

Aujourd’hui, je vais vous présenter la buse que j’ai achetée suite à la casse de mon heatbreak (barrière thermique ou encore coupe-chaleur en français dans le texte). Quel est le rapport, me demanderez-vous ? Aucun. J’ai bien évidemment commandé un nouvel heatbreak (entièrement en métal) mais c’était une bonne occasion de remplacer ma buse usée par un modèle à la fois plus performant et plus polyvalent, l’E3D Online Nozzle X.

Vidéo de présentation officielle

The one nozzle to rule them all

Avec la Nozzle X, E3D a cherché à concevoir la buse la plus polyvalente, capable de convenir à toutes les situations. Avec un indice de dureté élevé combiné à une résistance aux hautes température, il s’agit d’un véritable couteau suisse de l’impression 3D. On ne devrait jamais avoir à en changer.

Un design “unibody”

E3D Nozzle X VS Ruby

Généralement, pour avoir une buse sans compromis entre résistance et température, il faut qu’elle soit conçue en acier durci, titane, tungstène, céramique, rubis ou mieux diamant. Puisque ce sont des matériaux onéreux, on les retrouve sous forme d’insert qui reste complexe à assembler, tirant tout de même le coût de fabrication vers le haut. De plus, c’est sans compter la problématique d’entrave du flux de filament fondu.

E3D Online a donc fait le choix d’une fabrication monobloc compatible avec ses chaînes de production existantes. La buse est faite d’un alliage d’acier plaqué de nickel qui accroît encore la résistance tout en étant plus lisse. Il en résulte un flow optimisé et une haute résistance pour un prix modéré.

Un revêtement “polyphobe”

E3D nozzle x revêtement polyphobe

Cerise sur le gâteau, la buse E3D NozzleX est dotée d’un revêtement dit “polyphobe“. En gros, elle “rejette” les polymères. Ainsi, le cône de la buse reste tout le temps propre. Par conséquent, la première couche adhère mieux et les couches supérieures sont plus propres.

Ce revêtement est par contre fragile, il faut donc à tout prix éviter de nettoyer la buse avec une brosse métallique ou tout autre outil abrasif !

Deux versions

Attention, la buse Nozzle X est disponible en 2 versions : la version dite “Volcano” pour les corps de chauffe “longs” et la version “V6” avec un filetage plus court pour les corps de chauffe plus “aplatis”. Il faut donc choisir la Nozle X qui correspond à la configuration de votre imprimante 3D. Typiquement, les modèles Creality (comme la CR-10) ou Alfawise (comme la U20 et la U30) ne sont compatibles (d’origine) qu’avec la V6. Vous devez également prendre le bon diamètre pour vos filaments (1,75mm ou 3mm) et le diamètre d’extrusion de la buse (de 0,25 à 0,8mm) que vous souhaitez..

Le prix ?

La buse E3D Nozzle X est disponible dans différentes boutiques en ligne, même à l’échelle française, entre 30€ et 50€ en fonction de la version et du revendeur. La version pour le corps de chauffe de type V6 est disponible sur Amazon. Personnellement, il me fallait la version pour le HotEnd Volcano que j’ai trouvée chez 3DJake. Sur le site officiel, on est plus entre 15 et 20€.

Ce n’est clairement pas donné comparé à une buse laiton classique. Cependant, des buses “bas de gamme”, j’en ai usé plus d’une. Je suis aussi tombé sur des modèles neufs qui extrudent n’importe comment. On verra donc sur le long terme si l’investissement en vaut la peine, d’autant plus qu’E3D annonce une garantie “limitée” sur l’usure de sa buse haut de gamme dont je n’ai pas compris les limites.

A noter qu’il existe des buses qui y ressemblent chez Trianglelab, le spécialiste de la copie sur Aliexpress. Je pense notamment aux T-V6 et T-Volcano sans savoir si les produits sont réellement comparables.

Le Heat Break E3D V6 Titanium

Heat Break E3D V6 Titanium

Pour aller avec cette buse de compétition, j’ai également pris un Heat Break “full metal” en titane. Etant donné que je compte installer un système d’extrusion complet à double entraînement (Dual Drive) E3D Hemera sur ma X1 qui n’est pas compatible avec (la buse l’est), j’étais prêt à prendre ce clone sur Amazon. Cependant, en prenant l’original chez 3DJake j’ai pu bénéficier des frais de port offerts, ramenant la différence de prix avec une commande sur Amazon à seulement 2€.

L’avantage avec ce coupe chaleur est de pouvoir monter en température sans risquer de cramer le tube PTFE qui n’est par conséquent plus un consommable. Il est par contre moins tolérant aux hautes valeurs de rétractation (ce qui ne devrait pas arriver sur un direct drive comme la X1) et nécessite parfois d’être lubrifié (on parle de 2 ou 3 gouttes d’huile minérale tous les 5 kg de plastique environ).

Installation de la buse et du heatbreak E3D

C’est une procédure classique que je connais bien. Je me suis tout de même rencardé sur la méthode officielle préconisée par le constructeur :

J’ai juste rajouté de la pate thermique sur le le filetage de la buse dont les propriétés thermiques sont moins bonnes qu’une buse en laiton par exemple. J’en ai aussi mis sur le heatbreak, uniquement sur le filetage côté “froid” afin que le refroidissement se fasse au mieux justement.

J’ai aussi remplacé le tube PTFE que j’avais abîmé en imprimant du PETG Carbone à haute température par un modèle Capricorn XS “Ultra-Low Friction”, histoire de guider le filament sans force jusqu’au coupe chaleur.

En pratique ?

J’ai juste revu les températures (+10°C) et la rétractation (0,8mm@25mm/s) des mes profils PLA et TPU pour Simplify3D et la X1 les extrude sans problème à 60mm/s. J’ai même poussé la vitesse à 80mm/s pour faire des visières de protection sans problème. Le très léger stringing de fils très fins qui peut apparaître disparaît tout seul après un petit coup de pistolet à air chaud. Je n’ai pas encore testé avec le PETG et le PLA bois mais il n’y a aucune raison que cela coince.

A propos de Motard Geek

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Administrateur du site (lesimprimantes3d.fr) avec Julien, passionné par l'informatique et les nouvelles technologies, un peu geek sur les bords, motard du dimanche, blogueur multi-casquettes, attiré par l'impression 3D depuis ses débuts.
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7 COMMENTAIRES

  1. “Cerise sur le gâteau, la buse E3D NozzleX est dotée d’un revêtement dit “polyphobe“. En gros, elle “rejette” les polymères. Ainsi, le cône de la buse reste tout le temps propre. Par conséquent, la première couche adhère mieux et les couches supérieures sont plus propres.

    Ce revêtement est par contre fragile, il faut donc à tout prix éviter de nettoyer la buse avec une brosse métallique ou tout autre outil abrasif !”
    La buse reste tout le temps propre, alors pourquoi parler de prendre des précautions pour la nettoyer.

  2. Salut, je croyais qu’un heartbreak full metal permetait d’enlever le PTFE ? non?

  3. Ca a l’air bien, elle serait plus solide et durable qu’une Rubis?

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