Les cerveaux du MIT (Massachusetts Institute of Technology) bouillonnent pour l’impression 3D. Après la MultiFab, une imprimante 3D pouvant combiner jusqu’à 10 matériaux, voici la G3DP (pour Glass 3D Printing), une imprimante 3D qui imprime du verre en 3D ! Après le silicone, c’est probablement l’un des matériaux les plus inattendus offrant un large éventail de perspectives.
Développée par une équipe de designers et de scientifiques baptisée Mediated Matter et dirigée par la professeur en art et sciences des médias, l’israélienne Neri Oxam, la G3DP est la première machine au monde à permettre l’usage de verre transparent et résistant pour la fabrication additive.
Une équipe du MIT développe l’impression 3D avec du verre
L’imprimante G3DP repose sur la technique classique de FDM qui consiste à superposer couche par couche une matière en fusion, en l’occurrence du verre. Tout comme le PEEK, c’est au niveau de l’extrudeur que toute la subtilité réside. Le verre est en effet fondu à plus de 1000°C dans un four à creuset d’une puissance de 1800W, puis extrudé par une buse composée d’un alliage d’Alumine, Zircone et Silice pouvant supporter de très hautes températures (jusqu’à 1640°C). La chambre d’impression est maintenue à une température d’environ 500°C durant tout le processus. Si l’épaisseur de couche peut sembler grossière avec ses 4,5 mm pour 7,95 mm de large environ, les quelques objets ainsi imprimés en verre sont tout de même impressionnants.
Galerie photos d’objets imprimés en 3D avec du verre
Le métier de souffleur de verre est-il aux portes de sa révolution ? Seul l’avenir nous le dira même s’il n’est pour le moment pas question de commercialisation pour l’imprimante 3D G3DP (faute de nombreuses améliorations à apporter à la technologie). Il en est de même pour les nombreux domaines (art, design, médecine, aérospatiale, etc.) qui font usage du verre pour différentes raisons.