L’impression 3D ne sert pas qu’à imprimer des gadgets pour les particuliers et à concevoir des prototypes dans les entreprises. Le Pôle Judiciaire de la Gendarmerie Nationale (PJGN) regroupe des experts en criminalistique et en intelligence artificielle pour résoudre des affaires judiciaires complexes. Les 600 personnes qui y travaillent portent comme surnom “Les Experts”, en référence à la série télévisée, et certains d’entre eux utilisent la fabrication additive pour résoudre leurs enquêtes. C’est avec des imprimantes 3D du constructeur français Volumic que cela est possible.
Le champ d’action du PJGN est large mais spécialisé : cybercriminalité, vidéoprotection, fraude documentaire, engins explosifs improvisés, protection des centres-forts, intervention en milieu contaminé, produits de marquage dans le cadre de la protection des biens, etc.
A la pointe de la technologie en matière d’identification par empreinte génétique, l’Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale (IRCGN) est doté d’un plateau d’analyse génétique complet confié aux biologistes de la Division Criminalistique Biologie Génétique (DCBG). Le typage de l’ADN nucléaire, également qualifié “d’empreinte génétique”, permet l’identification d’individus mis en cause dans des affaires délictuelles ou criminelles.
L’impression 3D aide la police scientifique
Afin de gagner un temps précieux lors des analyses génétiques, l’usage de l’impression 3D a permis de concevoir et de créer en interne des rehausses pour l’utilisation de différents modèles de plaques d’analyses. Cela a été réalisé avec une imprimante 3D Volumic Stream 20 Pro MK2.
Le Pôle Judiciaire de la Gendarmerie Nationale se situe à Pontoise (Val-d’Oise) et héberge le laboratoire d’analyse génétique qui se trouve lui-même au sein de l’IRCGN. Innovation mondiale, l’institut dispose même d’un laboratoire mobile pour effectuer les analyses sur les scènes de crimes ou de catastrophes naturelles.
Le déballage, le calibrage et la première mise en route de l’imprimante 3D Volumic Stream 20 Pro MK2 ont été réalisés en une demi-journée et les premières pièces sont sorties au bout de 24h. Le principal matériau utilisé est le PLA car il représente le meilleur rapport coût / facilité d’impression / résistance mécanique. D’autres impressions sont effectuées en PETG et TPU.
Grâce à cela, les réglages en hauteur ne sont plus nécessaires à chaque changement de plaque. Plus globalement, les possibilités de prototypage rapide permettent de concevoir et de développer des outillages et dispositifs innovants au sein même des laboratoires de l’IRCGN. L’internalisation de la conception 3D et l’impression 3D au sein de la gendarmerie, sans devoir faire appel à un sous-traitant ou à un prestataire externe, contribue à améliorer la productivité, la qualité, les résultats et l’ergonomie pour les experts de l’institut de recherche criminelle.