Un hôtel de 130m² a été imprimé en 3D aux Philippines. Cette grande bâtisse abrite quelques chambres à coucher mais aussi un spa, également fabriqué avec une imprimante 3D. Ce chantier de grande envergure s’inscrit dans la démarche récente menée par certains acteurs (un peu) visionnaires du secteur de la construction, à l’instar des sociétés chinoises WinSun et Zhuoada, qui consiste à mettre l’impression 3D au profit du bâtiment.
La construction en 3D a nécessité une centaine d’heures d’impression, entrecoupées de pauses pour installer le câblage électrique, les tuyaux de plomberie et la ferraille pour consolider l’architecture.
Pourquoi construire un hôtel ou une simple maison en 3D ? Son “constructeur” Lewis Yakich déclare que c’est un moyen simple et accessible pour reconstruire rapidement des bâtiments solides, après une catastrophe naturelle par exemple (ce qui est non sans rappeler le point de vue d’INNOprint 3D).
Et les Philippines disposent de la matière première adéquate : du sable provenant de cendres volcaniques, une source locale pour éviter d’importer et ainsi d’alourdir le coût financier et énergétique de la construction.
On le voit dans cette vidéo, les murs ne sont pas remplis comme le serait une maison en briques mais ce procédé répond aux normes de construction en vigueur dans de nombreux pays dans le monde. L’entrepreneur a essayé l’impression 3D de bâtiment avec son hôtel, il espère maintenant pouvoir bâtir des centaines de maisons pour que des familles aux revenus modestes puissent s’installer dans une vraie maison.
Après les maisons (et même un château), on découvre le premier bâtiment destiné à faire dormir des gens de passage. Serait-ce le début d’une nouvelle industrie du tourisme, capable de fabriquer des hôtels sans les matières premières habituelles ?
Si l’impression 3D de bâtiment semble accessible au plus grand nombre, il faudra néanmoins se procurer les machines capables de produire autant de matière et sur des volumes aussi importants. Ces imprimantes grand format seront donc réservées aux professionnels du BTP, tant par leur prix que par leur encombrement. Et ne seront malheureusement pas accessibles aux artisans et petites entreprises du bâtiment, qui, aujourd’hui avec un procédé traditionnel de construction, sont tout à fait capables de fabriquer une maison ou un bâtiment plus important.