C’est à l’université Wake Forest School of Medicine, en Caroline du Nord aux Etats-Unis, qu’une imprimante 3D a été conçue pour soigner des patients. Ce n’est évidemment pas le premier usage médical d’une imprimante 3D mais c’est un nouvel usage de l’impression 3D pour cicatriser des brûlures de peau, à destination des grands brûlés.
Il ne s’agit pour l’instant que d’un prototype de bio-imprimante 3D développé dans une université américaine mais qui donne déjà de grands espoirs pour soigner les brûlés. Ces scientifiques ont conçu et construit une imprimante 3D capable d’imprimer des cellules cutanées sur des brûlures. L'”encre” sera constituée de cellules de la peau du blessé, prélevées sur des parties intactes de son corps. Seulement un dixième de la taille de la blessure est nécessaire pour cultiver suffisamment des cellules afin de recouvrir les parties brûlées du corps.
Un scanner laser est utilisé pour mesurer les dimensions et la profondeur de la plaie. Des couches de cellules sont vaporisées par un médecin et la bio imprimante 3D s’occupe d’imprimer de la peau artificielle pour recouvrir la blessure.
Dans un second temps, les scientifiques chercheront si des cellules souches du placenta ou du liquide amniotique peuvent cicatriser plus efficacement les plaies profondes, par exemple subies par des militaires sur des zones de guerre.
Si pour l’instant, seuls des essais concluants ont été réalisés sur des cochons et des souris, l’université est en attente d’une autorisation de la FDA (Food and Drug Administration) pour démarrer des tests sur des humains. L’objectif étant d’avoir une technologie opérationnelle d’ici 2022.
Il est ici question de brûlure par le chaud mais on peut très bien imaginer la même utilisation pour les brûlures par le froid (gelures), courant électrique, violent coup de soleil, frottement, etc.
Reportage sur cette imprimante 3D qui imprime de la peau
En parallèle, la Wake Forest School of Medicine travaille également avec l’impression 3D pour reproduire des os, des vaisseaux sanguins, du muscle et même de la graisse, afin de panser les blessures au visage subies par les militaires au combat.