Depuis que Meg Whitman, la CEO de Hewlett-Packard, a annoncé l’arrivée de son entreprise sur le marché de l’impression 3D en début d’année, les rumeurs vont bon train. Certains imaginaient même le géant de l’impression 2D racheter un leader de la 3D comme 3D Systems ou Stratasys. Pourtant, le secret a été bien gardé et c’est aujourd’hui, à l’occasion d’une conférence à New-York, que HP a dévoilé sa technologie d’impression 3D baptisée Multi Jet Fusion. Un procédé plus rapide et plus précis que la concurrence accompagné de différents produits qui formeront tout un écosystème 3D, un peu comme Makerbot.
La technologie de Hewlett-Packard a été pensée pour résoudre 3 problèmes majeurs des technologies actuelles, à savoir la vitesse, la précision et le coût. Elle combine fusion de poudres par multiples réactions chimiques et jets d’encre, un domaine largement maîtrisé par HP.
Premier axe d’amélioration, la vitesse
Le Multi Jet Fusion se veut en effet jusqu’à 10 fois plus rapide que le frittage laser (SLS) et jusqu’à 25 fois plus rapide que les meilleures imprimantes 3D à dépôt de matière fondue (FDM). Ce n’est pas encore très parlant mais le système peut projeter jusqu’à 350 millions de gouttes d’encre par seconde.
Deuxième axe d’amélioration, la précision
En terme de précision, le Multi Jet Fusion permet de réaliser des impressions à 20 microns. De plus, il semblerait que les objets ainsi imprimés soient très solides, la preuve en image avec ce maillon de chaîne capable de soulever une voiture!
Test de résistance d’un objet imprimé en 3D par Multi Jet Fusion
Troisième axe d’amélioration, le coût
Sur ce point en particulier le géant américain est resté assez vague en annonçant une disponibilité courant 2016 seulement et un tarif inférieur aux machines d’aujourd’hui, que ce soit pour le matériel ou pour les consommables. Le prix de revient des pièces fabriquées avec les imprimantes 3D HP sera donc lui aussi moins important.
Les consommables
En terme de consommable le MJF permettra d’imprimer en différentes couleurs, textures et élasticités, le tout mélangé!
Une approche Open Source
HP a bien compris que l’ouverture est la clef de l’innovation, chacun pourra donc améliorer le matériel et proposer de nouvelles applications.
Sprout
Cerise sur le gâteau, la plate-forme connectée Sprout composée d’une tablette tactile multi-touch, d’une caméra 3D et d’un scanner 3D vient faciliter et booster la créativité de tous.
Présentation vidéo de Sprout
https://youtu.be/IBnf_lHxPdE
Avec Sprout on peut numériser des objets puis les manipuler du bout des doigts où avec un stylet des objets en quelques secondes. L’appareil ne se limite pas à la 3D, on peut par exemple prendre des photos et faire de l’OCR (reconnaissance optique de texte) pour intégrer du texte dans une présentation sans avoir à le retaper à la main. A cela s’ajoute même une expérience de jeu vidéo double écran qui rappelle un peu la Nintendo DS et les tâches classiques qu’on effectue au quotidien avec un PC (navigation Internet, multimédia, etc.).
Hewlett-Packard frappe donc fort avec un écosystème au vaste périmètre et une technologies qui ont de quoi inquiéter les géants du domaine confortablement installés dans leur place de leaders. Maintenant, à quand les imprimantes 3D HP grand public?!