Mon premier article sur les imprimantes 3D métal occupe la première place du top 5 des articles les plus vus depuis plusieurs semaines maintenant. Dès sa publication, l’article sur la Mini Metal Maker l’a rejoint dans le top au 4ème rang, signes que l’impression d’objet en métaux intéressent énormément les makers et makers en devenir. En effet, le caractère précieux de certains matériaux et sa robustesse font du métal un consommable très convoité. Les usages qui reviennent le plus souvent sont la fabrication de bijoux customisés et celle d’armes à feu… Grâce à une équipe de chercheurs de l’université de Technologie du Michigan (MTU) aux Etats-Unis, n’importe quel bricoleur peut aujourd’hui concevoir sa propre imprimante 3D métal pour seulement 1500 € à partir de leur projet Open Source.
A ce prix, la fabrication d’objets en métaux devient donc accessible au plus grand nombre, du particulier à la PME, pouvant ainsi bouleverser l’économie et aider les pays sous-développés n’ayant jamais pu accéder à cette technologie jusqu’ici trop chère.
Joshua Pierce, ingénieur et professeur de science des matériaux à l’origine du projet, a souhaité que tous les plans et informations soient mis en ligne gratuitement sur la plateforme collaborative Appropedia. Ainsi, n’importe qui peut se fabriquer une imprimante 3D métal à partir d’une RepRap Rostock deltabot et d’un simple poste à soudure à l’arc type MIG. Les objets pourront être produits à partir de différents alliages à base de fer (nickel, manganèse, titane, etc.) en fonction des propriétés physiques et de la résistance à la corrosion souhaités. Libre à chacun d’améliorer ou de modifier le projet de base et d’en faire profiter toute la communauté.
L’utilisation de la soudure MIG apporte cependant son lot d’inconvénients, comme la sécurité. Il est impératif de porter un masque de protection pour surveiller le processus d’impression sans se brûler les yeux avec les étincelles. Les pièces imprimées doivent être manipulées avec une pince et des gants. De plus, la soudure génère un dégagement de fumée qui doit être évacué, le local doit donc être adapté.
Si cette technologie pourra ainsi être accessible au plus grand nombre, l’aspect sécurité et les usages qui pourront en être faits devraient la limiter aux professionnels qui travaillent déjà avec ce type de matériaux. A la différence des outils industriels d’aujourd’hui, l’imprimante 3D métal en open source permettra de se lancer plus facilement dans un tel projet ou de s’équiper de plusieurs machines, tant le prix d’acquisition est inférieur à ce que qui se fait aujourd’hui.