Interview : à la découverte d’Optimaker, un plugin SketchUp pour les opticien lunetiers

En début d’année, le créateur de lu-net.fr nous confiait à l’occasion d’une interview qu’il travaillait sur un plugin SketchUp destiné à faciliter l’adoption de l’impression 3D dans la profession d’opticien lunetiers. Ce plugin baptisé Optimaker est désormais disponible, c’est donc l’occasion d’en apprendre un peu plus à son sujet au travers de quelques questions posées à Charles Dagneaux.

Bonjour Charles, si vous nous présentiez Optimaker pour commencer ?

Bonjour, Optimaker est notre société de services aux opticiens. Nous leur permettons de créer des montures de lunettes sur mesure grâce à l’impression 3D. Notre plugin SketchUp porte le même nom.

A qui s’adresse Optimaker ? Quelles sont les modalités pour en profiter ?

Optimaker s’adresse aux étudiants en optique, aux écoles, aux opticiens, aux artisans lunetiers, aux geeks fans de lunettes mais pas que. Tout le monde peut bénéficier du service d’Optimaker, que ce soit pour une envie d’un modèle personnalisé, pour aider à la transformation d’un prototype en vrai modèle de monture, pour apprendre la conception, on ouvre une voie dans la profession.

Pouvez-vous nous décrire un peu plus vos services aux opticiens ?

Nous leur mettons à disposition un logiciel assez simple d’utilisation pour la création de prototype de monture, ainsi qu’une formation de DAO lunetterie. Nous avons l’une des plus grandes forces de fabrication française, l’artisanat. Les artisans lunetiers avec qui nous sommes partenaires pourront transformer des créations en véritable monture de qualité à un prix abordable.

Depuis notre dernière interview, comment avez-vous évolué ? Avez-vous fait appel à des investisseurs ?

Nous n’avons pas eu besoin d’investisseur. Nous développons de mieux en mieux ce concept depuis l’idée de départ de lu-net.fr. De plus, nous avons eu la chance de rencontrer de nouveaux partenaires comme Dagoma (pour les imprimantes 3D) et ID-Conception (pour les CNC découpeuses fraiseuses) ainsi que d’excellents lunetiers comme Franck Wimmer (Isula Fabrica), Sarah Grandjean (Histoire de lunettes St Cloud), Geoffroy Balzeau, etc.

Avez-vous acquis de nouvelles machines pour votre activité ?

Dagoma nous a laissé utiliser une de leur Discovery 200 pour ce concept. En plus de leur service en France, leur machine est un excellent choix rapport qualité-prix pour commencer dans le prototypage de montures.

Avez-vous de nouveaux projets de développement à plus ou moins long terme ?

Le salon de la lunette (Silmo) qui se tiendra à Villepinte du 25 au 28 septembre sera pour nous l’occasion de faire une démonstration pratique de cet outil auprès des visiteurs et de développer, je l’espère, l’artisanat français d’une profession trop souvent décriée à tort…

Les visiteurs de cet événement pourront rencontrer des lunetiers de talents sur le stand du Frame Lab (FabLab spécialisé dans la monture). Optimaker et ses partenaires se feront une joie de leur créer des prototypes de lunettes gratuitement.

Avez-vous déjà démarché des écoles et centres de formation ? Sont-ils intéressés et prêts à introduire l’impression 3D dans leurs programmes ?

Des écoles d’optique se sont effectivement intéressées à introduire l’impression 3D dans leur programme et nous épauler dans cette démarche.

Crédit photos OpticAdvisor

Un dernier mot pour nos lecteurs ?

Rendez-vous sur l’espace FRAME LAB, hall 5 – F007 à l’occasion du Silmo en cette fin de mois pour découvrir une utilisation pratique de l’impression 3D et pourquoi pas même vous faire faire un prototype gratuitement sur place. Ce dernier pourrait d’ailleurs servir à votre opticien pour faire votre propre monture adaptée à votre morphologie et à votre personnalité.