Si le STL est à l’impression 3D ce que le MP3 est à la musique, et pour cause, ces deux formats ont tous les deux plus de vingt ans, ce n’est pas pour autant qu’ils sont aujourd’hui les plus efficaces. En effet, si on connait bien le MP3 pour sa qualité de son parfois médiocre due à la perte de données lors de la compression, le STL qui tire son nom de la stéréolithographie a lui aussi ses défauts que Microsoft au récemment mis en avant.
Selon le géant de l’informatique américain, ce format vieux de 26 ans est aujourd’hui dépassé et pêche principalement par son manque d’informations et sa compatibilité avec les logiciels de CAO limitée. Le fichier 3D STL n’est qu’une représentation tridimensionnelle de l’objet dépourvu de sa texture et de ses couleurs. Cette limitation logicielle serait un important frein au développement des machines de fabrication additive d’après Gavin Gear, Senior Program Manager chez Microsoft.
Il serait donc temps de créer un nouveau format de fichier plus riche en informations, en adéquation avec les logiciels de modélisation et d’impression 3D, afin de libérer le potentiel des imprimantes 3D.
C’est dans cette optique que Microsoft a annoncé la création d’un un consortium industriel dont le seul membre connu aujourd’hui ne serait autre que Hewlett-Packard qui a déjà fait grand bruit dans le secteur de l’impression 3D.
Nous en saurons très certainement plus le 30 avril prochain à l’occasion de la conférence Build 2015 qui se tiendra à San Francisco et qui traitera notamment de “Développement d’applications d’impression 3D et Services dans Windows 10“.