Si les imprimantes 3D avaient déjà été utilisées pour fabriquer des pièces automobiles, généralement des éléments de carrosserie comme le pare-chocs, c’est la première fois qu’une voiture est entièrement conçue à partir d’une imprimante 3D.
L’objectif du projet Urbee était de créer une voiture la plus efficiente possible, c’est-à-dire un rendement optimal entre coût de production et consommation de matière.
La modélisation et l’impression en 3D permettent de réaliser ce que tôle et robots ne sont pas capables : une voiture ultra-légère (environ 600kg, la moitié d’une compact comme la Peugeot 308 ou la VW Golf), un coefficient de pénétration dans l’air de seulement 0,15 (quand une voiture standard dépasse 0,30) et une facilité déconcertante pour réparer la carrosserie en cas de choc.
Ces changements radicaux auront pour autre conséquence de réduire la consommation de carburant, peut-être plus de la moitié d’économies.
La Urbee est si exceptionnelle qu’on aperçoit déjà divers lobbies pour la contrer : les industriels du pétrole, de l’acier et de la construction automobile décrieront un manque de sécurité, à cause de la carrosserie en plastique, mais il n’en est rien. S’il n’y a pas encore de crash test EuroNCAP pour évaluer la sécurité passive, les ingénieurs Urbee l’ont conçue pour être aussi résistante qu’une automobile actuelle. Mieux, les chocs devraient même être absorbés par une pièce située entre châssis et pare-chocs.
Ce prototype de Urbee utilise du plastique ABS et un essai de 5 000 km sera bientôt réalisé à travers les Etats-Unis.
