Cette semaine, on répond à une question existentielle : peut-on utiliser du filament rotofil dans nos imprimantes 3D ?! On vous montre ensuite comment fabriquer des lunettes sur-mesure grâce au “scan to print” utilisé par un opticien chinois. Côté B2B, on aborde les subventions de Bone 3D à l’échelle française et 3D Systems à l’échelle américaine. Et pour finir, on vous présente deux nouveautés côté logiciel avec les trancheurs ideaMaker et Cura, ainsi que la dernière imprimante de chez Creality.
Peut-on imprimer avec du rotofil ?
Les amateurs de jardinage ou ceux qui subissent les assauts de mauvaises herbes sur leur terrain connaissent forcément les débroussailleuses. Le coupe bordure “rotofil” est un outil, électrique ou thermique, pour nettoyer les bordures entre terrasse et pelouse, par exemple. Le fil de coupe bordure ressemble beaucoup au filament de nos imprimantes FDM. Même si le tarif n’est pas intéressant par rapport aux matériaux spécifiques à la fabrication additive, on peut donc se demander : peut-on utiliser du fil de rotofil dans une imprimante 3D ? (du trimmer line en anglais) Réponse dans cette vidéo avec un résultat plutôt étonnant !
Des lunettes sur-mesure en “scan to print”
Pour accélérer la fabrication de montures de lunettes sur-mesure, la société chinoise Nanjing Bragi Optical Technology s’est rapprochée du constructeur allemand EOS pour utiliser cet outil de production industrielle dans leur processus de “scan to print“. Un scanner 3D numérise le visage du client, une modélisation en 3D est immédiatement faite, le client choisit sa monture qui sera ainsi parfaitement adaptée à sa morphologie, et l’imprimante 3D EOS s’occupe de la fabrication. Les verres s’y ajoutent de manière traditionnelle par l’opticien. Du sur-mesure rapide, c’est tout ce que le consommateur demande !
La région IDF subventionne Bone 3D
L’entreprise française Bone 3D a reçu une subvention de 800 000 € de la Région Ile de France dans le cadre du plan Nouvel’R, afin de redynamiser l’activité en cette période de crise sanitaire. Cette somme sera investie pour agrandir l’équipe et agrandir le réseau d’agence (Bone a récemment ouvert une antenne en Alsace).
Le futur de l’armée américaine avec 3D Systems
Souvent dans la démesure par rapport aux pays européens, les Etats-Unis avaient aussi donné une subvention à 3D Systems l’an dernier. On parle ici de 15 millions de dollars.. Cela a permis à 3DSystems de développer une imprimante 3D à poudre de métal, dotée de 9 lasers et qui peut fabriquer dans un volume de 1 m x 1 m x 60 cm. Une imprimante XXL qui a rejoint le laboratoire de recherche de l’armée américaine pour le développement de nouveaux prototypes.
Logiciel Raise3D ideaMaker passe en version 4
Le logiciel ideaMaker de Raise3D passe en version 4, et plus précisément en 4.0.1. Le slicer apporte un workflow plus fluide pour produire en fabrication additive. Le logiciel reste gratuit et compatible avec toute la gamme d’imprimantes Raise3D, ainsi que les systèmes d’exploitation Windows, macOS et Ubuntu. En entrée, ideamaker accepte les formats 3MF, OBJ, STL, OLTP et le gcode en sortie. L’interface du logiciel est en français, mais aussi anglais, allemand, italien…
Plugin Anti-Warp pour Cura
Pour éviter le “warping” (décollement de la pièce, principalement au niveau des coins), tous les bons slicers proposent une option appelée “brim” ou “jupe” en français. Le problème, c’est que ça s’applique à tout le tour de l’objet, même aux endroits où ce n’est pas utile. Du coup, ça demande plus de travail en post-production pour retirer proprement ce surplus de plastique. On vous a déjà expliqué comment faire des supports anti-warping sur-mesure avec 3D Builder, le logiciel de modélisation 3D gratuit de Windows 10 dans le test de l’Artillery Sidewinder X1. Désormais, les utilisateurs de Cura vont pouvoir se faciliter la tâche grâce au plugin Anti-Warp dont le youtuber CHEP nous explique le fonctionnement dans la vidéo ci-dessous :
L’imprimante 3D sans limite de Creality
Nous vous en avons parlé dans un article dédié ainsi que sur le forum, sans compter la fiche produit du comparateur. L’imprimante Creality 3DPrintMill est une petite révolution qui est née sur Kickstarter et dont la campagne a déjà atteint 850 000 euros. Un franc succès pour une petite imprimante qui dispose d’un axe Z infini : tous les détails ici.