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Test imprimante 3D Anet A8

Une imprimante 3D à 150€ ? Elle ne doit pas être de bonne qualité ou alors elle doit faire des ratés à l’impression ! C’est ce que nous allons vérifier dans ce test complet de l’imprimante 3D Anet A8 pour voir si low cost est compatible avec belles impressions.

Ce test a été réalisé par Arnaud, maker dans l’âme et amateur de Raspberry Pi pour toutes sortes d’usages. Il n’avait jamais touché à une imprimante 3D avant de recevoir un kit Anet A8. Malheureusement pour lui, la machine était une seconde main n’ayant pas bien vécu son passage chez un novice indélicat qui avait réussi à casser des pièces qui composent l’imprimante. Voici donc comment Arnaud s’est débrouillé, du déballage jusqu’à la personnalisation de la machine, en passant par la réparation durant la phase d’assemblage. Cette situation ne reflète pas le matériel vendu et expédié par les vendeurs professionnels comme Gearbest ou Banggood.

Caractéristiques techniques imprimante 3D Anet A8

Le constructeur chinois Anet s’est basé sur une Prusa i3 pour son A8, un modèle vendu en kit donc à assembler soi-même. L’imprimante 3D à dépôt de fil fondu est vendu à bas prix mais ses capacités sont correctes : volume d’impression maximal de 220 x 220 x 240 mm, résolution comprise entre 100 et 300 microns, avec support des filaments PLA, ABS, bois et nylon au diamètre 1.75 mm. Proposée avec le logiciel Cura, l’Anet A8 est compatible avec Simplify3D et d’autres logiciels du marché. Découvrez les caractéristiques techniques complètes de l’Anet A8 sur notre comparateur.

Déballage unboxing Anet A8

Le colis est arrivé dans un piteux état, les pièces qui composent la structure de l’imprimante étaient parfois cassées en deux parties. Après une phase de réparation à la Super Glue. Donc pour ceux ont malencontreusement brisé une pièce de leur imprimante 3D Anet, sachez que cette colle convient parfaitement avec le type de plastique utilisé par le constructeur chinois.

L’assemblage ne prend que peut de temps, on s’occupe ensuite de brancher la carte, relier les fils, connecter l’alimentation. Le tout a nécessité environ 1 heure de temps.

Mise en route

Un peu d’appréhension lors du premier démarrage de la machine : miracle, tout s’allume et semble fonctionner. C’est vraiment plus simple que je ne le pensais.

Logiciel utilisé

L’Anet A8 est compatible avec Cura mais je n’arrive pas à utiliser correctement ce logiciel Ultimaker. Je choisis donc d’essayer Simplify3D qui a permis de mieux contrôler et de mieux paramétrer les impressions.

Les deux pièces de gauche ont été imprimées depuis Cura, la première avec la configuration par défaut, l’autre en essayant d’optimiser les réglages. La pièce de droite a été fabriquée avec les réglages par défaut de Simplify3D. Avec les deux logiciels, le profil spécifique à la Anet A8 avait été chargé.

Premières optimisations

L’objectif, en achetant une imprimante 3D DIY à ce prix, est d’avoir une base pour ensuite l’améliorer. J’ai fait découper une plaque de verre de 220 x 220 mm dans un magasin de bricolage, cette plaque tient avec deux pinces de bureau sur le plateau d’origine.

Aussi de la laque pour cheveux de type fixation forte pour fixer la matière déposer sur la plaque de verre.

J’ai aussi connecté un Raspberry Pi 3 et sa caméra, sous Octoprint, afin d’en faire une imprimante 3D connectée et pilotable à distance.

Exemples d’impressions

Des fichiers 3D récupérés sur différentes plateformes gratuites pour tester les possibilités de la A8 et se faire quelques objets de décoration.

Exemple concret : réparation d’un aspirateur

L’une des roulettes de la brosse d’aspirateur était cassée au niveau de l’axe. Quelques mesures au pied à coulisse pour ensuite imprimer la pièce avec la Anet : un aspirateur réparé en peu de temps et d’argent pour une utilisation très concrète d’une imprimante 3D !

Maintenance sur Anet A8

A part le changement des bobines de filament, il m’a fallu de temps en temps recalibrer le plateau d’impression. Cette tâche est assez simple à réaliser et nombreux sont les tutoriels sur YouTube, même pour les débutants.

Autres optimisations recommandées

A l’usage, d’autres évolutions ont été nécessaires, par praticité ou par confort.

Bouton poussoir pour le filament

Grâce à ce fichier 3D, ce bouton poussoir permet d’insérer et de retirer le filament sans avoir à appuyer sur la vis de l’extrudeur. Votre pouce vous remerciera.

Guide filament

Toujours pour la matière première, un guide fil s’avère indispensable pour que le filament n’aille pas de gauche à droite sur le dessus de l’imprimante, au risque de rester coincé et ainsi de bloquer l’impression.

Pour aller plus loin : le meuble pour Anet A8

Friand de personnalisation, j’ai conçu un meuble pour habiller et protéger l’imprimante 3D de la poussière. Aussi, le bruit en fonctionnement se voit réduit par le caisson fermé, pas totalement isolant mais largement moins audible que l’imprimante d’origine totalement ouverte. Sans compter l’aspect esthétique de l’ensemble !

Notes et conclusion

Qualité d'impression - 8
Fiabilité - 7
Utilisation - 8
Optimisation - 9

8

/10

En tant que novice en impression 3D, j'ai été séduit par les capacités de l'Anet A8. La qualité d'impression est plus que correcte et il existe de nombreuses optimisations à lui apporter, totalement dans l'esprit Do It Yourself de la machine. Il faut cependant reconnaitre ses limites, que l'on juge normales pour une imprimante 3D vendue à moins de 150€ : sa précision d'impression est parfaite pour des objets de décoration ou des supports mais ne sera pas idéale pour des pièces mécaniques ou coulissantes (vis, engrenages, taraudage...). Le rapport qualité / prix est excellent et tout à fait adapté à un usage personnel.

Pour aller plus loin et partager son expérience Anet avec d'autres makers, le forum dédié Anet donne de bonnes astuces d'utilisation et de réparation !Acheter
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