Après notre review de l’an passé sur la Anycubic Vyper, le constructeur nous a proposé de tester leur nouvelle imprimante 3D, la Anycubic Kobra Go.
Le reste de la famille Anycubic Kobra
La version “Go” de la Kobra vient agrandir la gamme d’imprimantes qui est l’une des catégories de FDM d’Anycubic. La Kobra, premier modèle de la catégorie, offre une surface d’impression de 220 x 220 x 250 mm en Direct Drive. La Kobra Plus est quant à elle caractérisée par son volume d’impression de 300 x 300 x 350 mm et son extrudeur déporté. Enfin, la Kobra Max qui, elle, dispose d’un volume d’impression de 450 x 400 x 400 mm, toujours en extruder déporté et dont voici le test sur le site et en vidéo.
Cette famille d’imprimantes cohabite avec la Vyper, la Chiron et la catégorie Mega, qui correspond à leurs anciennes machines mais qui restent des bons points d’entrées dans le monde de l’impression 3D FDM.
Anycubic propose également une gamme d’imprimantes résines (Photon M3 + test, M3 Max…) et même des DLP (Photon Ultra, Photon D2 + test), sans oublier les produits connexes tels que les Wash & Cure.
Le constructeur asiatique couvre donc une très grande palette de besoins en fabrication additive.
Les caractéristiques techniques de la Anycubic Kobra Go
La Anycubic Kobra Go est une imprimante “FDM” pour filament de 1,75 mm de diamètre. Son volume hors tout est de 49 x 44,5 x 44,3 cm (pour un volume d’impression maximal de 220 x 220 x 250 mm), sans compter la bobine et le support, à positionner sur la partie haute de la machine. Elle propose un carénage des parties techniques donnant d’une part une sensation de qualité, protégeant les parties techniques et évitant l’empoussièrement de la machine d’autre part.
Pour les aspects plus techniques, elle est équipée d’une carte mère 32 bits (TriGorilla Pro V1.0.4 de Anycubic) et de contrôleurs de moteur pas à pas silencieux, d’un capteur de nivellement de la surface d’impression, d’un extrudeur déporté de type Bowden, de capteurs photoélectriques en Z et d’un lit magnétique. Elle est livrée avec une buse 0,4 mm (le standard), est équipée d’un écran en façade de 2,4″ et peut se connecter en USB (à noter que l’USB est de type C) et propose également un slot pour carte SD.
Vous pouvez retrouver plus d’informations sur notre fiche technique de la Anycubic Kobra Go.
Retrouvez également la vidéo officielle de présentation :
Déballage du colis contenant la Kobra Go
Comme toujours avec Anycubic (et la plupart de leurs confrères), l’imprimante est livrée dans un carton et de la mousse parfaitement ajustée, aucun risque de détérioration durant la livraison.
Comme à l’ouverture de la Vyper, j’ai été surpris par la qualité des plastiques. Exit les profilés graisseux. Ici, nous sommes face à une machine carénée, protégée et qui donne le ton dès le déballage. A noter tout de même que c’est au moment de cet unboxing que j’ai découvert que la Kobra Go (tout comme le reste de la famille Kobra) est livrée en kit complet, contrairement donc à d’autres machines de la marque. Il ne faudra plus que les quatre vis habituelles pour lancer ses premières impressions (nous sommes tout de même loin des kits des premières RepRap). Il ne faut pas compter beaucoup plus de quinze minutes pour boucler le montage, même par un novice. Pour ce qui est du contenu du carton, on retrouve la liste habituelle : câbles, carte SD, quelques pièces de rechange, un bout de PLA, la notice (en anglais), le certificat, les clés, du lubrifiant (c’est une première de mon côté), etc.
Montage de l’imprimante 3D Anycubic Kobra Go
Comme dit ci-dessus, cette imprimante est livrée en kit. Il faudra donc prévoir environ un quart d’heure pour l’assembler. Je n’ai pas rencontré de souci pendant le montage, on sent qu’ils ont fait un réel effort pour rendre l’expérience d’assemblage la plus simple possible, absolument tout est étiqueté.
Les pièces à plat avant assemblage :
Attention, certaines pièces sont bien cachées dans la mousse !
Et c’est parti pour le montage, dont voici quelques vues :
Une fois que tout est monté, pensez à retirer les mousses, le carton et à vérifier la bonne tension de l’alimentation avant de la mettre en route.
Calibrage
Comme nous le conseillons toujours sur le forum, il faut calibrer la machine avant de lancer sa première impression. Après un premier réglage des courroies et nivelage manuel du plateau, j’ai lancé la calibration de la Kobra Go.
Lors du test de sa grande sœur, j’écrivais cela :
J’ai d’abord été surpris par le temps que cela à pris. En effet, il faut compter de 5 à 8 minutes pour réaliser les 12 points de mesure avec une pause de 3 minutes entre le premier et le second point (j’ai d’ailleurs pensé à un plantage au début), mais au final, tout s’est bien déroulé
Et bien j’ai maintenant la réponse à cette pause qui est faite au début : l’écran de la Kobra Go indique en effet une montée en température après le premier point et avant les onze autres, le bed leveling est donc fait sur une machine “chaude”.
Enfin, imprimons !
Maintenant que la bête est montée et configurée, il est temps de se lancer dans un premier print. Comme toujours, un fichier est préparé dans la carte SD fournie avec l’imprimante. Fichier bien connu des makers, il s’agit d’une “Owl Statue“, avec une petite une fleur entre les aigrettes. Ce premier objet permet de s’assurer du bon fonctionnement de la machine en évitant les erreurs potentielles de tranchage.
Rien à dire, l’impression est propre, pas de stringing, pas de peau de saumon, rien. Je note au passage que le lit magnétique est le même que sur les autres modèles de la marque, un vrai plaisir à utiliser. Même avec une première couche trop écrasée, une fois le plateau froid, l’impression se décolle littéralement toute seule (je ne comprends d’ailleurs pas pourquoi ils ajoutent un raft dans le fichier de test).
Imprimer les fichiers de la carte SD, c’est bien, mais tester avec d’autres fichiers, c’est tout de même mieux et surtout plus satisfaisant. Et là, par contre, je dois dire que je rencontre toujours le même souci. L’imprimante est fournie avec une version modifiée de Cura qui n’est installable que sous Windows et les fichiers FFF sont impossibles à importer sous Cura et encore moins sur Simplify3D. Il serait tout de même temps d’arrêter de faire pour chaque imprimante une version différente de Cura, de fournir des profils Cura pour Windows / Mac / Linux, mais aussi pour Simplify3D (qui jouit toujours d’une bonne réputation bien que veillissant). J’ai donc fait mon propre profil sous Simplify pour trancher les STL et lancer mes impressions.
Bref, revenons-en à nos impressions !
Pour commencer : un cube de calibration. Ce n’est pas le meilleur fichier mais je trouve que c’est une bonne base pour vérifier le calibrage des trois axes.
Rien de particulier à dire, les trois axes sont bons, nous pouvons donc continuer nos essais.
Je lance ensuite un Stress test sur la Anycubic Kobra Go.
Le résultat est bon, sans être non plus au niveau des machines plus haut gamme. Je suis par contre surpris par les ponts et surplombs. J’avais en effet quelques doutes sur le soufflage mais au final, elle s’en sort très bien. Les textes fin et à plat sont par contre illisibles, comme toujours avec les machines de ce niveau de gamme.
À noter que le stringing présent sur l’impression vient de mon profil Simplify3D et se retrouve aussi sur mes impressions suivantes avant que je n’en peaufine les réglages.
Voici en vrac des impressions lancées après, afin de tester la Anycubic Kobra Go :
Alors, Go ou pas Go ?
Cette imprimante ne m’a présenté aucun problème durant toute ma phase de test. Le montage et le calibrage sont très simple et ne poseront aucun souci, même pour un débutant découvrant l’impression 3D. Elle est un bon point d’entrée dans le monde de la fabrication additive mais aussi une très bonne imprimante d’appoint. En effet, sa taille permet de facilement être mise sur un coin de bureau là où la plupart des machines sont maintenant très grandes et encombrantes. Outre sa simplicité d’usage, j’apprécie beaucoup l’effort de carénage et de look qui est proposé par Anycubic avec cette Kobra Go. Les protections sont en effet composées de beaucoup d’angles, de joints creux, etc, ce qui permet de sortir cette imprimante d’un a priori geek / FabLab.
Deux petits couacs
Bien que l’imprimante ne m’ait présenté aucun problème, je dois avouer avoir été surpris par deux points. Tout d’abord, l’axe Z ne présente qu’un seul moteur et donc, qu’une seule tige filetée. En soit, le portique de l’imprimante n’est pas large, cela ne pose donc pas un gros problème, mais cela va donc nécessiter de plus souvent faire une routine de réglage. Second point, j’avais dès le premier lancement flashé sur l’ergonomie embarquée par la Vyper (des menus simples, rapides, logiques…). Ici, on a un nouveau logiciel et je dois avouer qu’il est bien moins intuitif et plaisant que celui de la Vyper (même si l’on retrouve in fine toutes les mêmes options).
Notes et conclusion
Qualité d'impression - 7
Fiabilité - 9
Logiciel - 6
Utilisation - 10
Rapport qualité / prix - 10
8.4
/10
- La simplicité
- Le design
- Sa fiabilité
- Son capteur de nivellement
- Son lit magnétique
- Uniquement un moteur Z
- Le manque de profils pour les slicers
- Le guide de montage en anglais
- L'ergonomie du logiciel embarqué
Merci pour le fff pour Simplify… J’ai cherché longtemp. Par contre moi j’ai 1mm de différence entre la partie gauche et la partie droite de l’axe X. Je n’arrive pas à imprimer quoi que ce soit.
Bonjour,
Peux-tu nous en dire plus sur ton problème ?
N’hésite pas à venir sur le forum pour que nous t’aidions 😉
Bonsoir,
Je viens de lire attentivement votre test de la Kobra Go.
Malheureusement pour moi le novice, le calibrage automatique de met constamment en erreur “leveling failed”, alors que pourtant, les axes X, Y et Z se mettent correctement leur base
J’ai lancé des msg sur les groupes d’entraide, mais aucun retour pour le moment.
Est-ce que vous auriez une explication ?
Merci d’avance, Arnaud
Bonjour,
Avez-vous posé votre question sur notre forum ? https://www.lesimprimantes3d.fr/forum/104-anycubic/