Anycubic Photon Mono 4 Ultra, le test

Il était temps ! Jusqu’à présent, Elegoo restait le seul constructeur à proposer une machine résine ultra précise avec des pixels de 18 microns. Anycubic arrive enfin pour rendre les coups avec sa nouvelle machine et ses pixels de 17 microns. Voyons ensemble ce que le constructeur nous propose avec cette Anycubic Photon Mono 4 Ultra.

Fiche technique Anycubic Photon Mono 4 Ultra

Déballage (unboxing)

Rien de particulier : l’emballage est soigné et Anycubic fournit une série d’accessoires avec la Mono 4 Ultra :

• Une spatule en plastique
• Une spatule en acier
• Un câble d’alimentation
• Des clés Allen et des vis de rechanges
• Des filtres à résine
• Des gants
• Des masques
• Une clé USB
• Une notice
• Une carte de nivellement
• Un film de protection

Découverte Anycubic Photon Mono 4 Ultra

Le capot

Le capot noir de la machine semble très flexible, laissant paraitre une qualité d’utilisation plutôt décevante. Il ne filtre pas les UV de manière efficace. Mon test avec une lampe UV démontre que moins de 50% des UV sont filtrés par le capot.

Le bac

Le bac aussi est de finition un peu légère et en plastique, avec des graduations, des vis fines et une capacité de 400 ml (contre 500 pour la Mars 5 Ultra). Il sera néanmoins livré avec un film ACF. La marque prétend qu’il s’agit d’un film ACF de dernière génération provoquant des textures plus légères.

Le plateau

Pas de grosse surprise de ce côté-là. Le plateau de la Photon Mono 4 Ultra est classique, comme celui de la Elegoo Mars 4 Ultra. Il dispose de la même gravure que celui de la Mono M7 Pro et propose une très bonne accroche ainsi qu’une facilité à décrocher la pièce.

Ergonomie

Sur ce modèle, Anycubic a choisi de disposer un port USB à l’arrière droit et le bouton d’alimentation sur le devant de la machine. Pas d’antenne WiFi externe, le module réseau est sous le capot. La prise d’alimentation se branche à l’arrière. L’imprimante propose aussi un emplacement pour connecter un purificateur d’air, disponible en option.

L’interface

Il s’agit de la même interface que celle de la M7 Pro, le haut de gamme MSLA chez Anycubic. En français, avec des indications sur cet écran de 4,3 pouces, nous avons des menus clairs et des fonctions bien organisées.

Mise en route de la Photon Mono 4 Ultra

Les gadgets et options

En préambule, il faut savoir qu’il n’y pas d’auto-leveling sur la Mono 4 Ultra. Un nivellement manuel est donc nécessaire. Le Z=0 lui est toujours géré par la machine.

Le capteur de force

Exclusif à la marque Anycubic, un “capteur de force” est utilisé pour détecter de potentiels échecs d’impression : si un poids suffisamment important tombe dans le bac, la machine est censée se mettre en pause d’impression. Pareil si le poids ne change pas alors que le plateau monte, ce qui signifierait que plus rien n’adhère au plateau. De plus, à chaque début d’impression, l’imprimante va approximativement vérifier si le niveau de résine est suffisant pour aller au bout du print demandé.

Application mobile et connectivité du slicer

L’application mobile Anycubic Cloud ou le slicer sur ordinateur vous enverra une notification en cas de souci et mettra automatiquement en pause l’impression. Cette fonction bien pratique semble encore exclusive à Anycubic sur les imprimantes résine de ce segment.

Le WiFi nécessite quant à lui l’utilisation de l’application ou du slicer pour envoyer des fichiers à distance.

Bruit

La ventilation de cette machine émet autour de 50 dB en fonctionnement. Les mouvements du plateaux, eux, émettent entre 50 et 51 dB. On a déjà vu mieux mais ce bruit n’est pas si gênant que ça.

Consommation électrique

La consommation de cette machine oscille entre 40 et 140 W en consommation instantanée. En moyenne, la machine consomme 0,040 kWh, soit 0,96 kW pour 24 heures d’impression, ce qui vous reviendra donc à un coût autour de 24 centimes par jour (tarif base EDF depuis le 01/11/2024 : 0,2516€/kWh).

Analyse de la source lumineuse

Je suis complètement tombé de ma chaise ! L’uniformité de cette Anycubic Photon Mono 4 Ultra est à la limite de la perfection. Nous sommes entre 3,6 et 3,7 mW au cm². Autant dire qu’il sera inutile de surexposer nos pièces.

Impressions de test

Test de vitesse standard

Comme d’habitude, j’ai imprimé une Tour Eiffel de 12 centimètres de hauteur avec des paramètres non optimisés et de la résine standard (épaisseur de couche en 0,050 mm, les 6 premières couches à 30 secondes et les autres couches à 2,5 secondes) avec les paramètres de levage par défaut du slicer. La Mono4 Ultra semble miraculeuse : la Tour Eiffel sort en 02h55. Il s’agit tout simplement de l’imprimante 3D résine la plus rapide à ce jour avec des paramètres classiques. Il sera bien entendu possible d’aller encore plus vite avec une résine High Speed et une épaisseur de couche supérieure. Je rappelle d’ailleurs que lors de mes tests de vitesse, la pièce est volontairement sur-exposée.

Test de qualité

Si je m’attendais vraiment à une superbe qualité, je m’attendais aussi à voir la texture du film ACF mais il n’en est rien. Je n’ai pas peur de dire qu’il s’agit de la meilleure qualité d’impression que j’ai pu voir à ce jour, surtout à cette vitesse !

D’autres impressions

“Four Horseman Conquest Bust” de Nerikson

La Succube de Print0mato

“Face Of Evil” de Nerikson

“Rylana the succube” de Nerikson

Compte rendu sur l’utilisation

Ma première réaction était décevante. En effet, je fait partie de la clientèle exigeante et recevoir une machine aux finitions un peu légères, notamment ce bac, ce capot et ce plateau qui demande un leveling manuel en 2024, ne m’a pas emballé sur le coup. J’ai aussi trouvé que permettre la possibilité de brancher un purificateur d’air mais de ne pas le fournir est une économie pas à la faveur du constructeur. De plus, mon plateau était un peu creux au centre, j’ai dû le poncer pour éviter des soucis.

Au delà de ça, je suis obligé de remarquer que mon Anycubic Photon Mono 4 Ultra imprime formidablement bien. Même si je ne cherche pas des pixels extrêmement fins car je pense que cette recherche est un peu ridicule à ce stade, l’uniformité de l’écran montre que la marque a mis principalement des efforts dans le souhait de faire des pièces rapides sans aucun défaut, et c’est effectivement le cas. Il faudra néanmoins s’accommoder des économies faites autour. La capacité de ne pas laisser apparaitre de textures liées au film ACF est aussi incroyable qu’improbable. Mon test de la Mars 4 Ultra m’avait forcé à utiliser un film PFA à cause de la texture de ce dernier mais ici, la texture n’est pas absolument pas perceptible. Le choix de proposer une imprimante à un prix accessible demande quelques sacrifices, mais la qualité d’impression est belle et bien là.

Mon avis sur cette Anycubic Photon Mono 4 Ultra

Je n’ai pas aimé l’Elegoo Mars 5 Ultra, je préfère la version 4. Cette Anycubic Mono 4 Ultra a une meilleure uniformité de la lumière que la Mars 4 ultra et des pixels plus fins donc une meilleure résolution. L’interface de l’écran est plus sympa et la vitesse d’impression est bien supérieure. C’est un coup de coeur que cette Photon Mono 4 Ultra, mon imprimante préférée dans cette catégorie des petites machines de très haute définition. Les quelques défauts relevés sont plutôt des détails quand on obtient des prints de cette qualité.

Test vidéo Anycubic Photon Mono 4 Ultra