Alors qu’Artillery s’est fait connaître avec la X1, une super machine en Direct Drive récemment “remplacée” par la X2, nous avons récemment pu tester leur bowden (extrudeur déporté), l’Artillery Hornet. Avec sa couleur jaune bien flashy, elle ne passera pas inaperçu dans votre atelier.
Les spécifications
L’Artillery Hornet est une imprimante de type FDM (à dépôt de filament fondu). Elle permet à Artillery de compléter sa gamme d’imprimantes, en y ajoutant le bowden (extrudeur déporté) à petit prix. Ce nouveau modèle va directement concurrencer les petites imprimantes de type Ender et compagnie.
Les spécifications techniques sont intéressantes au vu de son prix inférieur à 200€ même si le constructeur nous avait habitué à des imprimantes plus haut de gamme. Avec son plateau chauffant en verre de 220 mm x 220 mm, ainsi qu’un seul moteur en Z qui permet une hauteur d’impression de 250 mm, nous avons une surface de travail petite mais acceptable. Une buse E3D de 0,4mm est montée d’origine sur la machine, le filament est du 1,75mm comme sur la plupart des imprimantes chinoises grand public. Elle peut imprimer jusqu’à 100 mm/s avec une précision de 80µm minimum et 320µm maximum. On peut la connecter en USB avec le port situé à l’arrière gauche de l’imprimante ou passer par le port SD en façade pour imprimer. Pour la commander, un écran LCD lumineux non-tactile est présent avec un bouton rotatif. La carte mère et en 32 bits avec des driver TMC2100 qui fournissent précision et silence. L’extruder est de type Titan en plastique. Une des particularités de cette imprimante est la gaine en plastique qui intègre le tube PTFE et les câbles d’alimentation de la tête d’extrusion. Grace à cela, l’imprimante peut imprimer du PLA, PTEG, et ABS (en caisson) et même du TPU sans modification !
Toutes les autres informations sont disponibles dans le comparateur.
Déballage
L’Artillery Hornet est plutôt bien emballée, prête à résister au plus maladroit des livreurs :
La machine arrive préassemblée. Il vous suffira de quelques vis et très peu de câblage pour la monter. En moins de 30 minutes c’est fait ! L’encombrement de la Hornet montée est de 46x44x51cm.
Voici la vidéo de montage et réglage du constructeur:
Enfin, nous pouvons imprimer avec la Hornet !
Comme à chaque test, je lance le fichier tranché par le constructeur présent sur la SD :
Il sort de façon très propre, et sans aucune difficulté. J’ai donc slicé un benchy imprimé à la vitesse de 60mm/s :
Seul le haut de la porte a un petit loupé. En jouant des paramètres d’impression (telle qu’une vitesse de 50 mm/s) cela doit pouvoir se corriger facilement.
J’ai ensuite lancé un gros stress test :
Dans l’ensemble c’est plutôt bon, particulièrement au niveau des porte-à-faux. Par contre, pour les cylindres, il y a quelques loupés. Je pense que la ventilation n’est pas assez puissante pour des petites pièces.
Suite à une mauvaise expérience sur une Ender, le tube PTFE me faisait peur. En effet, il m’est déjà arrivé de le changer et le raccourcir suite à des problèmes de remontée de température dans le corps de chauffe alors qu’il n’est pas en contact direct avec celui-ci. Dans le cas de figure de la Hornet, si un problème se produit, toute la pièce est à changer, et non juste le tube. Cela augmente donc le coût en cas de réparation. Cependant, de tous mes essais, il ne m’a jamais fait défaut. J’ai d’ailleurs trouvé ce tube très rigide, ce qui à mes yeux est une bonne chose. Cela permet de mettre moins de rétractation.
D’ailleurs, imprimons donc du TPU :
Sans ventilation à une vitesse de 30 mm/s cela passe facilement, sans aucun problème.
J’ai pu imprimer des pièces de diverses tailles et de qualité (0,1 0,2 et 0,3mm) et ce à plusieurs vitesses allant de 30 mm/s à 60mm/s, avec et sans support. En voici quelques exemples :
Les problèmes rencontrés
Il n’y a rien de grave à signaler de mon usage avec l’Artillery Hornet. Il y a juste le rilsan qui maintient la courroie du plateau qui a cassé. Il m’a suffit de le remplacer par un de ceux présents dans les pièces fournies. J’ai aussi constaté une sous-extrusion alors qu’aucun paramètre de mon slicer n’avait bougé. Par conséquent, j’ai donc démonté la protection de l’extruder, et voilà ce que j’ai trouvé :
La panne a été prise en garantie par le constructeur qui m’a envoyé une pièce neuve dans la semaine !
Notes et conclusion du test de l'Artillery Hornet
Qualité d'impression - 8
Fiabilité - 8
Logiciel - 8.5
Utilisation - 9
Rapport qualité / prix - 8.5
8.4
/10
- Rapidité du montage et facilité d'utilisation
- Design original
- Molette de tension de courroie Z
- Silencieuse
- Support de bobine très bien placé
- Câble management propre
- Capteur de nivellement automatique pré-câblé
- Port SD en façade
- Compatible filaments souples
- Pas de capteur de fin de filament
- Levier d'extrudeur en plastique
- PTFE en un bloc avec le câblage de l'extruder qui en cas de problème oblige a tout changer
- Plateau étiqueté 220V alors qu'il est alimenté en 24V
- Pas de BLTouch d'origine