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Bambu Lab X1 Carbon (X1C), le test

Test Bambu lab X1 Carbon

Suite à mon test de la P1P (que je vous invite à lire puisque certaines informations redondantes ne seront pas forcément traitées ici), le constructeur m’a proposé de tester la Bambu Lab X1 Carbon, la version la plus haut de gamme sortie en fin d’année dernière. J’ai bien évidemment accepté, même si, à la base, je ne pensais pas que cette machine allait m’apporter grand chose pour mon usage principal qui consiste essentiellement à imprimer du PLA et du TPU.

Fiche technique de la Bambu Lab X1 Carbon

Tout comme la P1P, la X1 Carbon (X1C pour les intimes) se vante d’une vitesse d’impression de 500 mm/s avec des accélérations de 20 000 mm/s² (2G, rien que ça!) grâce à sa cinématique en CoreXY et son extrudeur en Direct Drive. Par contre, elle est dotée d’une électronique plus puissante et d’accessoires supplémentaires couplés à l’Intelligence Artificielle qui rendent l’expérience encore plus satisfaisante.

Un micro radar Lidar analyse le lit ainsi que le filament qui y est imprimé !

De plus, la X1 Carbone bénéficie d’une enceinte fermée à la température régulée et à l’air filtré. Cela permet notamment d’imprimer des filaments exotiques comme l’ABS.

TechnologieFDM
Volume maximal d’impression256 x 256 x 256 mm
Hauteur de coucheDonnée non détaillée mais certainement de 50 à 400 microns
Type d’extrudeurDirect Drive avec capteur de filament intégré
Température maximale de la buse300°C
Vitesse maximale d’impression500 mm/s
Nivellement du plateauAutomatique (capteur de force + Lidar)
Filaments compatiblesPLA, ABS, PETG, TPU, HIPS, PC, ASA…
ConnectivitéWi-Fi et carte micro SD
Dimensions38.9 x 38.9 x 45.7 cm
Poids14.13 kg
ConcurrenceCreality K1, Creality K1 Max, Qidi Tech X-Max 3

Comme toutes les imprimantes 3D Bambu Lab, la X1C est compatible avec l’AMS (Automatic Material System), le système multimatériaux “empilable” qui permet d’imprimer avec jusqu’à 16 filaments différents ! Ce dernier fera d’ailleurs l’objet d’un test dédié prochainement. De même, elle est propulsée par un firmware entièrement propriétaire et fermé.

Pour plus de détails, vous pouvez consulter notre comparateur mais aussi la page produit officielle, toute aussi sexy que la machine…

La vidéo de présentation officielle Bambu Lab X1C

Feedback en vidéo

Différences entre les Bambu Lab X1, X1-Carbon et P1P

Je ne vais pas revenir sur les différences avec la P1P déjà abordées dans le test de cette dernière. Par contre, il est intéressant d’énumérer les différences avec la X1 “classique” même si cette dernière n’est plus commercialisée. En effet, ça permet de mettre en avant les points forts de l’unique version haut de gamme désormais vendue. Et pour ça, quoi de mieux que le tableau officiel du constructeur encore une fois très complet ?

TechnologyX1-CarbonX1
Fused Deposition Modeling
BodyBuild Volume (W×D×H)256 × 256 × 256 mm³ 
ChassisSteel
ShellAluminum & GlassPlastic & Glass
Tool HeadHotendAll-Metal
Extruder GearsHardened SteelSteel
NozzleHardened SteelStainless Steel
Max Hot End Temperature300  ℃
Nozzle Diameter (Included)0.4 mm
Nozzle Diameter (Optional)0.2 mm, 0.6 mm, 0.8 mm
Filament CutterYes
Filament Diameter1.75 mm
Hot bedBuild PlateFlexible Steel Plate
Build Plate Surface (Included)Bambu Cool Plate, Bambu Engineering Plate
Build Plate Surface (Optional)Bambu High Temperature Plate
Max Build Plate Temperature110℃@220V, 120℃@110V
SpeedMax Speed of Tool Head500 mm/s
Max Acceleration of Tool Head20 m/s²
Max Hot End Flow32 mm³/s @ABS(Model: 150*150mm single wall; Material: Bambu ABS; Temperature: 280℃)
CoolingPart Cooling FanClosed Loop Control
Hot End FanClosed Loop Control
Control Board FanClosed Loop Control
Chamber Temperature Regulator FanClosed Loop Control
Auxiliary Part Cooling FanClosed Loop ControlOptional
Air FilterActivated Carbon FilterOptional
Supported FilamentPLA, PETG, TPU, ABS, ASA, PVA, PETYes
PA, PCIdealCapable
Carbon / Glass Fiber Reinforced PolymerIdealNot Recommended
SensorsBambu Micro LidarYes
Chamber Monitoring Camera1920 × 1080 IncludedOptional
Door SensorYes
Filament Run Out SensorYes
Filament OdometryOptional with AMS
Power Loss RecoverYes
Physical DimensionsDimensions389 × 389 × 457 mm³
Net Weight14.13kg13.18kg
Electrical RequirementsVoltage100-240 VAC, 50/60 Hz
Max Power1000W@220V, 350W@110V 
ElectronicsDisplay5-inch 1280 × 720 Touch Screen
Connectivity Wi-Fi, Bambu-Bus
Storage4GB EMMC and Micro SD Card Reader
Control InterfaceTouch Screen, APP, PC Application
Motion ControllerDual-Core Cortex M4
Application ProcessorQuad ARM A7 1.2 GHz
Neural-Network Processing Unit2 Tops
SoftwareSlicerBambu Studio
Support third party slicers which export standard G-code such as Superslicer,
Prusaslicer and Cura, but certain advanced features may not be supported.
Slicer Supported OSMacOS, Windows 

En résumé, ce qui différencie la X1 Carbon de la X1 c’est son carénage en aluminum au lieu du plastique, son extrudeur et sa buse en acier trempé au lieu d’acier classique ainsi que le ventilateur auxiliaire et le filtre à charbon qui sont d’origine et non en option.

Déballage (unboxing)

Pour un déballage détaillé en quelques minutes seulement, je vous invite à (re)visionner ma vidéo sur la P1P dans laquelle je l’ai fait en “live”.

L’imprimante 3D est bien protégée dans le même type de colis que la P1P. On y trouve les premières indications (les pastilles rouges et le QR code ci-dessous) dès qu’on soulève les rabats en carton :

Les autocollants et la documentation expliquent comment sortir la machine du carton grâce à son emballage en plastique. Une fois ce dernier enlevé, il y a encore bon nombre de films qui protègent l’imprimante à l’intérieur de laquelle on retrouve la boite d’accessoires :

Sous le capot en verre, après avoir retiré le polystyrène et la boite d’accessoires, on peut voir l’extrudeur lui aussi bien protégé et encore quelques bouts de mousse coincés sous le lit. Inutile de forcer, on pourra les retirer plus tard, lors de la mise en route de l’imprimante.

Packaging

Dans la boite d’accessoires et pièces de rechange de la X1C, il y a :

Sous le capot ?

Je n’ai pas eu le courage de démonter le panneau arrière de ma X1-Carbone une fois installée avec sa bobine et son filament qui passe au travers. Ceci-dit, ça n’a que peu d’intérêt étant donné que le matériel est propriétaire, sauf peut-être pour mettre un ventilateur d’extraction d’air plus silencieux comme dans cette vidéo où vous pouvez voir toutes les entrailles de la machine.

Le wiki Bambu Lab

Que ce soit avant d’acheter ou avant de vous lancer dans l’utilisation d’un produit Bambu Lab, pensez à consulter le wiki officiel. Celui-ci est extrêmement riche en informations et couvre vraiment tous les aspects (du déballage à l’utilisation en passant par les réglages, la maintenance et l’assistance en cas de panne).

Montage de la X1 Carbon

Il ne s’agit pas de montage à proprement parler puisque les imprimantes Bambu Lab sont déjà assemblées. Il s’agit juste d’installer les 2 accessoires protégés durant le transport, à savoir l’écran et le support de bobine. Ce dernier se fixe avec 2 vis facilement accessibles grâce à la clef Allen de grande taille. C’est très bien expliqué dans le “quick start guide” et il y a même une étiquette sur le carénage pour ne pas se tromper :

L’écran se fixe encore plus simplement que sur la P1P grâce à une nappe dotée de clips (qui éviteront tout débranchement intempestif) :

Ensuite, il y a 3 vis à retirer (définitivement). Elles ne servent qu’à maintenir le plateau durant le transport et sont bien indiquées dans la documentation mais également sur le châssis avec des stickers en forme de flèche rouge. Et pour finir, il n’y a qu’à brancher le cordon d’alimentation sans avoir à se préoccuper de la tension d’entrée. A noter au passage que même ce dernier est protégé durant le transport !

L’autocollant sur le lit indiquant qu’il faut le badigeonner de colle est bien évidemment à enlever au passage.

Mise en route de la X1-C

Une fois alimentée, le superbe écran s’illumine avec le logo du constructeur avant de laisser place au choix de la langue :

J’ai volontairement laissé l’anglais pour éviter les traductions aléatoires et trouver plus facilement de l’aide en ligne en cas de problème. Cependant, le français est bien disponible !

L’étape suivante (qui n’est pas obligatoire) nous invite à connecter l’imprimante à un réseau sans fil (en 2,4Ghz uniquement). L’écran est réactif et l’interface est fluide. L’opération se fait par conséquent le plus simplement du monde même avec une clef Wi-Fi compliquée :

Connexion à Bambu Cloud

Ensuite, toujours de façon facultative, on est invité à appairer la nouvelle machine à un compte Bambu Cloud à l’aide d’un QR Code :

Si l’application mobile Bambu Handy est exécutée sur un téléphone (ou une tablette) connectée au même réseau que l’imprimante, cette dernière sera détectée automatiquement et il n’y aura même pas à scanner le code barre (à l’aide du petit bouton en haut à droite de la première photo ci-dessous) :

Après ça, on doit accepter les conditions d’utilisation et on peut rejoindre le programme d’amélioration du produit :

Enfin, avant d’attaquer la dernière étape de calibration entièrement automatique, l’écran nous rappelle qu’il faut impérativement avoir retiré les 3 vis qui maintenaient le lit pendant le long vol depuis la Chine.

Durant tout le processus, l’écran indique l’état de l’imprimante. Quand c’est terminé, un message nous indique que l’imprimante est prête à condition de vérifier une dernière fois qu’il ne reste rien dans l’enceinte, en particulier la mousse qu’on ne pouvait pas enlever sous le lit avant qu’il ne monte !

Mise à jour du firmware

Après avoir cliqué sur “Start printing”, l’interface m’a proposé d’aller sur la page de mise à jour suite à la détection d’un nouveau firmware :

Pour installer la mise à jour il suffit donc de cliquer sur “update” puis “yes” et d’admirer la barre de progression jusqu’à la fin avant de se retrouver sur un très bel écran d’accueil :

Premières impressions

Si la P1P avait déjà su me charmer en quelques minutes, l’effet “wahou” est encore plus fort avec la X1C. Entre les finitions de son habillage fait en métal/verre et ce grand écran lumineux à l’interface fluide et intuitive qui nous prend par la main, il y a clairement quelque chose en plus.

Impression de test (PLA)

Sur la mémoire interne de la X1C on retrouve les mêmes gCodes que sur la P1P. Pour changer un peu, je me suis contenté du Benchy annoncé en 24 minutes sur l’écran de contrôle :

Mais avant de lancer l’impression, il faut mettre une fine couche de colle sur le lit (plus pour faciliter le retrait de l’objet que le faire coller). J’en ai profité pour vérifier si le lit était bien plat puisque plusieurs personnes ont eu des problème à ce niveau que ce soit sur le forum ou sur le groupe Facebook :

Attention, la colle n’est pas à mettre sur la partie magnétique de la photo ci-dessus mais sur la partie amovible !

Ci-dessous je vous ai fait un petit montage de cette première impression avec la calibration du flow et l’inspection de la première couche grâce au Lidar en vitesse réelle et l’impression complète en timelapse. C’est bien là l’avantage d’avoir une caméra (de bonne qualité, contrairement à celle en option sur la P1P) qui permet à la fois de filmer toute l’impression en vitesse réelle tout en faisant un timelapse en même temps.

A la fin de l’impression, la durée et la quantité de filament estimée sont affichées. On peut également indiquer si on a rencontré un problème de première couche, de “spaghetti” ou de purge trop importante. On peut aussi relancer le même print au besoin.

Le temps affiché tient compte de la mise en chauffe du plateau et de la buse ainsi que des différentes calibrations. Sur la vidéo en temps réel, j’ai exactement 17 minutes d’impression, tout comme avec la P1P.

Pour un bateau imprimé si vite, la qualité est excellente !

Logiciel slicer Bambu Studio

J’ai continué mes tests avec le PLA fourni en bonne quantité avec l’imprimante en utilisant le trancheur préconisé par Bambu Lab, à savoir Bambu Studio. Il s’agit d’une variante (un fork) de Prusa Slicer, lui-même issu de Slic3r, qui apporte des fonctionnalités propres aux imprimantes 3D Bambu Lab comme le contrôle à distance. L’installation et le paramétrage sont aussi simples que l’utilisation de l’imprimante. Il n’y a strictement rien à faire. Tout comme avec Bambu Handy, l’imprimante 3D est automatiquement détectée si elle est sur le même réseau Wifi. De plus, de nombreux profils sont intégrés par défaut, aussi bien pour les filaments de la marque Bambu Lab que des réglages génériques :

Le soft est à la fois simple et complet mais peut aussi être très puissant et mériterait un article à lui tout seul.

D’autres impressions en PLA

Pour continuer, j’ai tout d’abord tranché le classique KSR Torture Test avec les paramètres par défaut (sans support). 

Par sécurité, à distance, on peut jeter un œil à la caméra pour s’assurer que rien ne traîne sur le lit d’impression.

Ensuite, on tranche et on envoie directement à l’imprimante de son choix (quand on en a plusieurs) en activant ou non les fonctionnalités facultatives (mise à niveau du lit, timelapse et contrôle du flux).

Cela va de soi mais je préfère le préciser, on peut aussi exporter le gCode sur une carte micro SD et l’imprimer en local, sans passer par le Bambu Cloud (qui peut être en panne, auquel cas c’est souvent remonté dans ce topic du forum et sur la page status officielle).

1h38 plus tard, l’objet est déjà terminé alors qu’il m’avait fallu plus de 5 heures sur les dernières Neptune… Et le résultat est très bon !

La qualité est bluffante au regard de la vitesse. Les parois sont lisses, les porte-à-faux ne pendouillent presque pas, les tolérances sont bonnes, le stringing est aux abonnés absents et surtout, il n’y a ni trace de vibration ou de résonnance !

J’ai voulu pousser le vice en l’imprimant à nouveau à vitesse max, c’est à dire en mode ludicrous (166% de la vitesse par défaut). J’ai tout d’abord remarqué un décalage de couche assez rapidement alors que la tête de déplaçait à vitesse démesurée ! J’ai laissé tourner l’impression jusqu’à ce que l’IA la stoppe pour cause de “spaghetti detection” :

Du coup, j’ai été plus raisonnable en relançant en mode sport (qui correspond à 124% de la vitesse par défaut). L’impression s’est déroulée sans encombre cette fois-ci mais l’écran de fin indiquait la même durée 🤔

Après vérification de la vidéo en temps réel, la durée est en réalité de 1h10 ! Il y a donc un bug, soit au niveau de la fonction “Print Again”, soit au niveau de la mesure de durée lorsque la vitesse est augmentée. J’ai remonté l’information au support.

Encore une fois, à une telle vitesse, la qualité est remarquable. Il y a toutefois plus de défauts visibles que sur la version à vitesse “normale”. J’en conclus donc que les profils ont été bien travaillés pour offrir un bon compromis qualité/vitesse.

J’ai enchaîné avec cette double helix dont la seconde moitié a été faite en mode sport et affiche là aussi plus de défauts après 1h18 d’impression :

Les surplombs sont légèrement moins bons sur la seconde partie imprimée plus vite mais ça reste acceptable. Les pontages sont quant à eux de très bonne qualité quelque soit la vitesse.

Puis, pour en terminer avec le PLA pour cet article, j’ai testé ce modèle plutôt compliqué à haute vitesse. L’impression a duré 34 minutes et forcément, la partie haute qui bougeait beaucoup n’est pas bien belle mais au moins, le modèle a été imprimé en entier !

Impression en PETG

Pour le test en PETG j’ai été joueur aussi. J’ai pris un reste de bobine datant du test de la Ortur Obsidian que j’ai laissé à l’air libre dans mon garage (pas isolé et faisant office de buanderie) durant tout ce temps… C’est du MaterialZ bleu transparent de chez CompoZan. De plus, j’ai laissé les vitesses par défaut du profil 200 microns standard :

D’ailleurs je ne comprends pas pourquoi sous Prusa Slicer (et ses forks) les vitesses ne sont pas liées au filament, ça diffère tellement d’un polymère à l’autre !

Bref, passons au résultat du dragon lanceur de dé, en vidéo :

https://www.youtube.com/shorts/fW30ODzItN0

Le job, d’une durée de 12 heures, s’est parfaitement déroulé et le résultat est canon :

Impression en TPU 95A

En suivant les conseils du tableau de compatibilité et des réglages en fonction des filaments, j’ai remplacé la “Cool Plate” (plateau d’origine qui s’utilise “à froid” comme son nom l’indique pour ne pas qu’il fasse trop chaud dans l’enceinte de l’imprimante) par la “Textured PEI Plate” de la P1P. Cependant, en la chauffant à seulement 45° je n’ai pas eu besoin de retirer le capot de la machine.

J’avais beaucoup poussé la vitesse d’impression du TPU à l’occasion du test de la V400. Malheureusement, pour les petites pièces de drone que j’imprime le plus souvent, ça dégrade la qualité dès qu’il y a des angles et des porte-à-faux. Par conséquent, pour la qualité, je me suis basé sur le profil “16 microns optimal” (car plus les couches sont fines plus les overhangs sont propres) pour lequel j’ai modifié les réglages suivants :

C’est très conservateur sur les périmètres mais on gagne tout de même en vitesse de remplissage et en accélération.

Pour les réglages du filament en lui-même, je suis parti du preset “Bambu TPU 95A” d’origine pour lequel j’ai réduit la température et désactivé la ventilation :

Pour valider ces paramètres, j’ai imprimé un Pokemon hippocampe relativement complexe sans aucun support :

Comme vous pouvez le voir sur le timelapse ci-dessus créé automatiquement par le firmware de la X1, l’animal marin a beaucoup bougé pendant l’impression d’une durée de 2h40, générant ainsi quelques défauts…

Du coup, pour valider ce profil sur la X1C, j’ai imprimé une pièce de drone qui sort sans problème sur la P1P en une trentaine de minutes :

Le résultat est bien, au delta près de la couture (la marque provoquée par le changement de couche) trop prononcée. C’est un phénomène typique d’une gestion trop poussée de la pression dans la buse (Pressure Advance sous Klipper ou Linear Advance sous Marlin). Autant avec la P1P on peut ajuster la valeur du “K Factor” mais sur la X1 je n’ai pas trouvé comment le faire puisque c’est normalement le Lidar qui gère (malheureusement incompatible avec la “PEI Plate”).

A noter que durant ce print, l’imprimante m’a indiqué ne plus être en mesure de communiquer avec l’accéléromètre :

Comme vous l’aurez remarqué, j’ai laissé l’impression se terminer et après redémarrage de la machine tout était rentré dans l’ordre sans que avoir à suivre la procédure de diagnostique vers laquelle le QR Code renvoie (ce qui est encore une fois super bien fait et très pratique).

J’ai terminé mes essais en TPU avec une pieuvre plus classique qui est sortie dans un parfait état en 1h10 :

Quoi qu’il en soit, c’est sans surprise que la X1 Carbone puisse imprimer du TPU (à bonne vitesse) sans aucun problème grâce à son extrudeur Direct Drive déjà validé sur la P1P.

Impression en ABS

Il aurait été dommage de ne pas profiter du caisson fermé de cette X1C dans ce test. J’ai fait le choix de l’ABS Sunlu chez Amazon tant pour son prix raisonnable de 20€ le kilo que le délai de livraison alors que l’ASA est jusqu’à 2 fois plus cher et le PC 3 fois !

J’ai commencé avec la mascotte MatterHackers que mon fils s’amuse à collectionner dans différentes tailles et couleurs :

Il s’agit du profil ABS générique par défaut, imprimé sur la “Engineering Plate” à 90° sans support. Je n’ai strictement rien touché et l’impression de 1h30 fut un succès avec une qualité à la hauteur de mes attentes.

J’ai enchaîné avec une petite pièce modélisée à la main pour la plage arrière de la vieille voiture de mon père et même chose, qualité au top et supports faciles à retirer :

Pour terminer, j’ai lancé une impression de 8h20, la Moon City 2.0 sans support avec le profil “0,16mm Optimal” (tandis que les autres étaient en “0,2mm Standard”) :

Le résultat est vraiment superbe ! Je vous mets d’autres photos pour que vous puissiez admirer les détails :

Bonus, le filament dryer

Pour tirer encore plus à son avantage le caisson de sa X1C, Bambu Lab a déployé une fonction de séchage de filament. En effet, un filament trop exposé à l’humidité peut être responsable d’une mauvaise qualité (stringing, cassure, etc.) s’il absorbe trop d’eau. Après une douzaine d’heures dans la machine avec un lit à la bonne température indiquée dans la documentation officielle en fonction du filament, ce dernier est tout sec !

Consommation électrique

Si vous souhaitez avoir une idée de la consommation électrique de la Bambu Lab X1-Carbon, voici le graphique de ma prise connectée durant les premiers jours de test, notamment avec les 12 heures d’impression en PETG du 5 au 6 avril :

Améliorations et upgrade

La X1C est livrée avec toutes les options possibles. Il n’y a rien à faire pour la rendre meilleure si ce n’est éventuellement imprimer un réducteur de bruit pour le ventilateur d’extraction d’air chaud du caisson et des accessoires pour une utilisation avec l’AMS. Un topic est dédié à toutes ces astuces sur le forum, n’hésitez pas à y jeter un œil.

Notes et conclusion

Qualité d'impression - 9.5
Fiabilité - 9.2
Logiciel - 9.2
Utilisation - 9.9
Rapport qualité / prix - 9.5

9.5

/10

Points forts
  • Simplicité
  • Efficacité
  • L'interface sur le grand écran inclinable
  • Vitesse
  • Encombrement
  • Enceinte fermée à température régulée et air filtré
  • Automatisation
  • Accompagnement de l'utilisateur
  • 1 kilo de PLA fourni
  • Wiki extrêmement complet et bien organisé
  • Compatible AMS
  • les profils de tranchage travaillés qui se sont étoffés
  • Rapport qualité / prix
Points faibles
  • Cloud parfois lent
  • Firmware propriétaire (fermé)
  • Volume d'impression "moyen"
  • Bruyante (surtout à grande vitesse et haute température)
  • Colle à appliquer sur le lit (inhérent au caisson fermé)
  • Éclairage LED pas assez puissant pour de beaux timelapse de nuit
Si j'avais été très "hypé" par la Bambu Lab P1P, je ne pensais pas être autant surpris par la X1 (Carbone).
Alors que je ne jurais que par l'interface web de Klipper, l'écran proposé sur la X1 est finalement hyper confortable, bien plus que Bambu Handy et Bambu Studio.
Bambu Lab offre une expérience utilisateur exceptionnelle, du déballage au premier print en quelques minutes seulement, en passant par le diagnostique de panne. Les makers les plus bidouilleurs se sentiront certainement restreints mais la rapidité et l’efficacité de l'imprimante rétablissent vite la balance. Avec la X1C on ressent l'ADN des ingénieurs DJI encore plus qu'avec la P1P.
Affichée à plus de 1000€ (1350€ pour être précis), la X1C n'est pas accessible à toutes les bourses mais offre tout de même un très bon rapport qualité/prix, tout en étant polyvalente grâce à son châssis fermé.
En guise de conclusion, que vous soyez débutant ou confirmé, si vous avez les moyens foncez ! En ce qui me concerne, je l'ai déjà raccordée à l'AMS pour qu'elle remplace la P1P.
N’hésitez pas à passer sur le forum dédié à la marque ainsi que sur le groupe Facebook pour partager vos réalisations et obtenir de l'aide ! Acheter
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