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Easythreed X1, le test

En début d’année, on vous parlait de l’imprimante 3D la moins chère du monde, la Easythreed X1. Cette petite machine dont vous pouvez retrouver toutes les caractéristiques techniques dans le comparateur n’est vendue qu’aux alentours de 85€, seulement chez GearBest, boutique qui nous en a envoyé un exemplaire pour la mettre à l’épreuve. J’ai voulu la tester principalement pour savoir si elle pouvait décemment imprimer en TPU, en pensant à mes amis pilotes de drone FPV. En effet, ces derniers, dont le budget est déjà largement entamé par leur passion, n’impriment généralement que des petits accessoires en plastique souple. Ils n’ont donc pas forcément besoin d’une machine plus chère et plus encombrante.

Spécifications techniques de la Easythreed X1

Quand je parle de petite imprimante, il faut savoir que la Easythreed X1 propose un volume maximal de 100 x 100 x 100 mm. Outre ce petit format, on retrouve un extrudeur Direct Drive et la résolution d’impression est très correcte puisque la hauteur de couche démarre à 50 microns. Enfin, cette mini imprimante 3D est portable avec un encombrement réduit (20 x 21 x 24 cm) et un poids de seulement 1,3 kg hors filament.

Résumé de la review en vidéo

Unboxing de la Easythreed X1

Chose rare pour une imprimante 3D, le carton est très petit et léger, à peine plus gros qu’une bobine de 1Kg !

unboxing easythreed x1

Au première étage de l’emballage en strates, on retrouve 10 mètres de PLA blanc, le support de bobine, un câble USB, quelques accessoires et un papier qui résume brièvement les étapes clés de l’impression 3D avec la X1 pour les débutants.

déballage easythreed x1

En dessous, on trouve directement la machine, en deux parties reliées par plusieurs câbles gainés, ainsi que l’alimentation électrique.

packaging easythreed x1

Parmi les accessoires, on retrouve un petit tournevis cruciforme, des patins, une carte Micro-SD dans son adaptateur USB, deux vis et deux écrous.

accessoires easythreed x1

Montage de la Easythreed X1

La notice de montage tient dans un PDF de trois pages et demi, présent sur la carte MicroSD, en anglais ou en chinois seulement. Cependant, c’est très simple à comprendre, il n’y a que quatre étapes pour assembler la X1.

La première étape consiste à clipser la “potence” de l’axe XZ sur le châssis, en prenant soin de faire passer son câble par le trou prévu à cet effet :

montage étape 1

L’étape n°2 consiste tout simplement à fixer les deux éléments entre eux à l’aide de deux vis et deux écrous :

tuto montage

L’axe des vis est pile dans celui du lit, ce qui n’est pas très pratique pour utiliser le tournevis. Pour les écrous, il faudra prévoir une petite clé plate ou un simple pince.

A l’étape 3, on connecte les deux éléments ensemble. On ne peut pas se tromper, il n’y a que deux prises, une femelle et une mâle :

connexion électronique

Pour finir, la 4ème et dernière étape documentée explique comment fixer le support de bobine :

support de bobine

Ce support est vraiment mal placé et n’est compatible qu’avec les petites bobines de 250 grammes de filament. J’ai donc monté le support de la grosse X1 que ne n’utilise plus sur un support de fortune en bois pour plus de confort :

support de bobine standalone

Il reste une dernière chose à faire avant de se lancer dans les impressions, c’est fixer les patins antidérapants sous les deux blocs de la machine :

Prérequis avant de lancer la première impression

Comme toujours, avant de pouvoir imprimer, il faut mettre à niveau le plateau. Ici, pas question de BLTouch ou autre capteur de proximité. Il s’agit d’un “leveling” manuel.

On commence par faire un “home” à l’aide du bouton “maison” sur le boitier de contrôler :

boitier de contrôle

Malheureusement, après un “homing”, les moteurs restent engagés. Il faut donc débrancher l’imprimante afin de pouvoir bouger (en force) la tête aux quatre coins du lit.

Ensuite, il faut remonter la tête en maintenant le même bouton “home” pendant trois secondes (autant de fois que nécessaire pour l’éloigner suffisamment la tête du lit) afin de procéder à l’insertion du filament. Pour ce faire, rien de plus simple, il faut appuyer sur le bouton “+”. Il se met à clignoter jusqu’à ce que la buse soit chaude puis s’éteint quand le “feed” commence. Ici aussi, on peut répéter l’opération autant de fois que nécessaire.

Easythreed X1 boutons controle

Personnellement, j’aime bien insérer le filament à la main en déverrouillant l’idler. Sauf qu’avec la petite X1, c’est impossible :

Pour retirer ou changer de filament, la procédure est la même mais en utilisant le bouton “-“.

Première impression 3D depuis la carte SD

Il n’y a pas d’écran de contrôle, la machine se contente d’imprimer le gCode le plus récent sur la carte MicroSD lorsqu’on appuie sur le bouton “play” du boitier commande. Cela rappelle les imprimantes 3D Dagoma, elles-aussi dépourvues d’écran de contrôle (vendu en accessoire).

port microsd et usb

La première impression fut donc un objet surprise, un petit chat posé sur un “raft” (radeau) :

L’impression n’est pas parfaite mais elle a le mérite d’être réussie du premier coup et sans support !

Les autres prints 3D réalisés avec la petite X1

Je me suis d’abord frotté au “slicer” (trancheur) d’EasyThreed baptisé EasyWare. Je n’ai testé que les trois profils par défaut et non les réglages manuels :

Toutes mes tentatives se sont soldées par un problème d’adhérence à la surface d’impression :

Bien qu’il ne soit pas chauffant, le lit magnétique et flexible est revêtu d’un matériau proche du PEI texturé qui adhère généralement bien, même à froid.

J’ai donc sorti l’artillerie lourde, un trancheur plus cher que l’imprimante 3D elle-même, j’ai nommé Simplify3D. Avec un profil très peu travaillé, dont la première couche est surtout bien écrasée, tous mes autres tests ont été couronnés de succès !

Le test de porte-à-faux

Ce bench de porte-à-faux (overhang) s’est imprimé plutôt correctement jusqu’à 60°C sans support :

Le test de pontage

J’ai imprimé ce petit test de “bridging” et celui-ci en forme d’escargot un peu plus gros :

Si on peut constater une légère sous-extrusion, le refroidissement du filament est quant à lui bien assuré, les pontages sont très corrects.

Le test de stringing

Avec seulement 2 mm de rétractation à 30 mm/s, l’extrudeur Direct Drive de la X1 ne bave quasiment pas :

stringing test

Outre l’absence de “cheveux d’ange”, on remarquera également que les pointes des cônes sont bien terminées (bien que pas parfaites non plus).

LE benchy

Ce bateau est considéré comme un gros benchy mais il fait encore plus énorme sur la X1 d’EasyThreed !

Faute de stock de filaments, j’ai imprimé ce benchy boat avec différentes chutes… La jonction entre les filaments n’est pas parfaite puisqu’il n’y a pas de fonction pour changer de bobine au cours d’une impression. J’ai donc surveillé l’impression et tenté de faire se suivre les différents fils…

Le résultat n’est au final pas si mal. Les couches de 200 microns sont relativement lisses. Avec une jupe (skirt) de seulement 3 tours, le bateau ne s’est pas décollé pendant l’impression, et pourtant il ne fait pas chaud dans mon garage à cette période de l’année. Les parties dans le vide ne se sont pas effondrées et les petits détails ne sont pas trop mal réussis. Il n’y a qu’une anse mal faite mais je pense que c’est lié au changement de filament.

Et le TPU alors ?

Le filament souple est bien guidé dans le Direct Drive. Je l’ai donc imprimé sans problème avec le même profil Simplify3D que pour le PLA. J’ai tout d’abord commencé par un petit cube de 10 mm de côté avant de lancer une grosse impression, un support de GoPro Hero5 Session d’environ 8 heures :

Il y a un peu plus de “stringing” qu’en PLA mais c’est normal avec du TPU. Tout est parti sans souci après un coup de pistolet à air chaud. Les couches ne sont pas super bien fusionnées, une température un peu plus élevée serait sûrement meilleure. En tout cas, en fonction du besoin (d’un point de vue rendu et visuel), la petite X1 peut tout à faire convenir pour imprimer du TPU pour pas cher.

D’autres photos de la machine

Notes et conclusion

Qualité d'impression - 6
Fiabilité - 7
Logiciel - 5
Utilisation - 7
Rapport qualité / prix - 7

6.4

/10

Points forts
  • Prix
  • Poids et encombrement
  • Lit amovible et flexible
Points faibles
  • Slicer peu efficace
  • Lit non chauffant
  • Boitier de contrôle très limité
  • Usage limité

Je dois avouer que je ne m'attendais pas à ça. L'EasyThreed fut une bonne surprise !

La machine imprime aussi bien en PLA qu'en TPU sans se prendre la tête.

Cependant, on a un volume d'impression et des fonctionnalités à la hauteur du prix. Niveau qualité d'impression, ce n'est pas bas. Par contre ce n'est pas haut non plus...

Donc, si vous avez une vraie contrainte budgétaire et peu de place chez vous, à mon avis la X1 peut vous convenir, surtout si vous faites du drone FPV !

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A propos de Motard Geek

Motard Geek
Administrateur du site (lesimprimantes3d.fr) avec Julien, passionné par l'informatique et les nouvelles technologies, un peu geek sur les bords, motard du dimanche, blogueur multi-casquettes, attiré par l'impression 3D depuis ses débuts.
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2 COMMENTAIRES

  1. Frédéric Lerondeau

    bonjour, j’aurais voulu savoir si vous savez comment ce démonte la buse sur la EasyThreed. Merci beaucoup

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