Attendue depuis plusieurs mois par de nombreux makers et autres curieux, la nouvelle Elegoo Centauri Carbon est enfin sortie des lignes de production. On savait déjà que ça serait une Core XY mais très peu d’informations sur ses caractéristiques avaient fuitées. Nous avions pu l’apercevoir lors du Formnext 2024 et par quelques vidéos distillées par Elegoo mais c’était silence radio en dehors de ça.
Elegoo m’a donc envoyé cette Centauri Carbon et nous allons voir dans ce test et dans le sujet du forum si la marque a réussi sa première Core XY fermée.
Fiche technique de la Elegoo Centauri Carbon
Visuellement, cette Centauri Carbon est plutôt agréable à l’œil avec ses coins cassés et ses lignes dessinées que l’on trouvait déjà sur la série des Neptune 4, je trouve que ça lui donne un petit coté industriel que j’aime bien.
Technologie | FDM |
Volume maximal d’impression | 256 x 256 x 256 mm |
Température maximale de la buse | 320°C |
Puissance cartouche chauffante | Céramique 60W |
Extrudeur | Direct Drive, dual-gear |
Température maximale du lit | 110°C |
Puissance lit chauffant | 1000W sous 240V |
Vitesse maximale d’impression | 500 mm/s |
Nivellement du plateau | Endstop et module de nivellement |
Accélération | Jusqu’à 20 000 mm/s² |
Filaments compatibles | PLA, ABS, PETG, TPU, ASA, carbone |
Ecran | Tactile capacitif 4.3″ |
Connectivité | USB-C et Wi-Fi |
Dimensions | 39.8 x 40.4 x 49 cm |
Poids | 17.5 kg |
Poids du colis | 21 kg |
Concurrence | Bambu Lab P1S, Creality K1, Anycubic Kobra S1, Two Trees SK1 |
Déballage (unboxing)
Le déballage ne comporte pas de difficulté, c’est bien protégé comme d’habitude. Une petite précaution tout de même : le premier bloc de mousse contient la vitre du dessus de la machine, attention de ne pas la casser en le retirant du carton.
Sous le premier bloc de mousse, on en découvre deux autres. Celui de droite bloque la tête d’impression, celui de gauche bloque le carton d’accessoires que l’on voit ouvert ci dessous
Le carton comporte les accessoires suivants :
- Un petit bout de filament Elegoo Rapid PLA+
- 4 clés 6 pans
- 2 tournevis
- Le porte bobine
- L’écran de 4.3 pouces
- Le câble d’alimentation
- Un essuyeur de buse de rechange
- Un outil de débouchage de buse
- Une lames de raclage
- Un stick de colle
- Un tube de graisse
- Une clé USB de 8 Go avec les modèles de test, manuel de montage en PDF, vidéo de montage et le logiciel ElegooSlicer
- Un manuel multilingue dont le français
Ci-dessous, la vidéo officiel du déballage et du montage de la Centauri Carbon.
Montage Elegoo Centauri Carbon
Le montage est on ne peut plus simple à suivre.
- L’écran à brancher et à “clipser”
- Le support de bobine à visser (un quart de tour) sur le coté droit de la machine
- Les trois vis de fixation du lit chauffant à enlever
- Un collier zip à couper et le carton à enlever de la tête d’impression
- Un morceau de mousse à enlever dans la cheminée
- Poser la vitre du dessus
- Brancher le câble d’alimentation
On peut voir les trois vis à enlever sur ces trois photos. Elles servent à fixer le plateau pour le transport, le connecteur pour l’écran tactile et les fentes pour le fixer.
L’assemblage est donc très simple et se fait en quelques minutes avant de pouvoir démarrer la machine.
Tour d’horizon de la Centauri Carbon en images
Mise en route de la Centauri Carbon
Un point positif qui ne sera pas à contrôler avant d’allumer l’imprimante : inutile de vérifier si l’on est sur le bon voltage au niveau de l’alimentation puisqu’elle fonctionne de 110 à 240 volts.
Il est maintenant temps d’allumer la Centauri Carbon. Autant j’avais mis un bon point précédemment, autant je l’enlève car le bouton de mise en marche est derrière l’imprimante… Certains diront que c’est par sécurité pour éviter par exemple qu’un enfant éteigne la machine en pleine impression. Pourquoi pas mais ce n’est franchement pas pratique à l’usage, surtout si on n’a pas d’enfant.
On appuie donc sur ce bouton d’alimentation. Il n’y a aucun bruit, aucun ventilateur ne tourne, enfin une machine silencieuse au démarrage. Le ventilateur qui refroidit la carte mère ne se met en route que lorsque vous interagissez avec l’imprimante (déplacement d’un axe, chauffage de la buse ou du lit) et s’arrête rapidement après cette interaction.
Sur l’écran en façade de la Centauri, pas grand chose à faire à part sélectionner la langue d’utilisation, confirmer la suppression des trois vis de blocage du lit, confirmer qui n’y a pas d’objet pouvant bloquer le déplacement des différents axes et vérifier que la plaque d’impression est bien en place. Au passage, le lit chauffant est équipé de deux petits coins en plastique pour guider la mise en place de la plaque.
Le processus d’initialisation de la machine prendra 15 minutes. On peut aller prendre un café car tout se fait automatiquement. Inutile d’aller chercher une feuille de papier puisque le “Z offset” va se calibrer tout seul lors de cette procédure de calibration.
WiFi
Pour connecter la Centauri Carbon au WiFi, il suffit pour cela de se rendre dans les paramètres => Réseau, sélectionner le réseau WiFi, entrer la clé de sécurité et l’adresse IP s’affiche à l’écran. Elle servira soit pour se connecter avec un navigateur internet, soit pour se connecter via ElegooSlicer. Pour l’instant et à ma connaissance, Elegoo ne propose pas d’application mobile pour smartphone et tablette.
Insertion du filament
Le support de bobine et le capteur de filament se trouvent sur le côté droit, contrairement à certaines machines où tout se trouve à l’arrière (la Creality K1 SE, notamment). C’est bien plus pratique ici mais avec la bobine à droite, le tube PTFE est un peu plus long.
Une fois le filament inséré, on sélectionne la température comme sur l’écran ci-dessous et on appuie sur “Chargement/Load” en maintenant une pression sur le filament jusqu’à ce qu’il soit tiré par l’extrudeur.
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Un peu de technique
Le châssis
“Doté d’un cadre supérieur et d’un châssis fabriqués par moulage sous pression intégré, ainsi que de quatre piliers en alliage d’aluminium renforcé et de panneaux latéraux en acier inoxydable, la conception du Centauri Carbon améliore considérablement la précision et la stabilité de l’assemblage, offrant une base solide pour l’impression à grande vitesse…”.
Je n’invente rien, ce texte et une vidéo sont diffusés par Elegoo sur Reddit.
Sous le châssis, il y a quatre pieds en caoutchouc mais ce sont des bons gros pieds, pas des bouts de mousses ou des trucs rikiki qui ressemblent à des pieds mais sans en être. Cerise sur le gâteau, ils sont directement fixés sur le châssis donc quand on enlève la tôle du dessous, pas besoin de les démonter (voir la troisième photo ci-dessous).
Le guidage
Tous les axes de la Centauri Carbon sont guidés par des tiges lisses de 8 mm et des roulements linéaires. J’aurais préféré des rails linéaires mais il est vrai que le système tiges/roulements largement utilisé sur les imprimantes 3D a fait ses preuves depuis longtemps, pour peu qu’ils soient de bonne qualité et soit bien entretenus (régulièrement nettoyés et huilés).
Pas de particularité pour les axes X et Y, on retrouve le système classique de courroies des Core XY. Par contre, un système que je ne connaissais pas (ne me jetez pas la pierre c’est seulement ma deuxième Core XY) pour l’axe Z : les trois tiges hélicoïdales sont pilotées par un seul moteur avec un système de poulies et courroie crantée. Plus que des explications, des photos seront plus parlantes.
Info importante, toutes les courroies ont un système automatique de tension.
Le lit chauffant
Il est alimenté en 240V via un gros Mosfet, sa mise en température est rapide. Avec une température ambiante de 19°C, on atteint les 60°C en 40 secondes environ et les 90°C en 1 minute et 20 secondes. Il chauffe plus vite que la tête d’impression mais la rapidité se paie avec une consommation à pleine charge de plus de 900W.
Le lit chauffant est équipé d’une plaque magnétique avec un coté texturé noté A et un coté lisse noté B. Il est important de s’en souvenir car lors du lancement d’une impression via le trancheur ElegooSlicer, il est demandé quel coté on utilise.
Le coté A est un PEI indiqué pour le PLA / TPU / ABS / PETG / fibre de carbone et le coté B “Specific Plate” est recommandé pour le PLA avec une température du lit de 30°C. A ce sujet, je n’ai pas été franchement convaincu par l’impression de PLA à 30°C sur la surface lisse, la pièce s’est décollée huit fois sur dix essais. Par contre, lorsque l’on monte à 50/60°C, cette surface lisse fonctionne très bien.
Elegoo recommande de faire un nivellement du lit si on change la plaque de face. Ce nivellement est relativement long, environ 20 minutes et se fait sur 121 points, plus que sur le nivellement initial de la machine que lui se fait sur 36 points.
Pendant que l’on est sur le lit chauffant, j’ai découvert sur notre blog cette vidéo que j’adore. C’est l’histoire d’un petit Benchy qui… je vous laisse découvrir… mais ce qui nous intéresse ici, ce sont les quatre capteurs de pression du système de nivellement que l’on aperçois rapidement. C’est lui avec un endstop optique qui va permettre de calculer (algorithme exclusif d’Elegoo) le Z offset ainsi que le nivellement automatique du lit : c’est très efficace, aucun problème à ce niveau lors de mes tests d’impression. Il y a juste quand j’ai imprimé de l’ASA que j’ai été obligé de descendre le Z offset de 0.05 mm pour avoir une meilleure accroche sur le lit texturé.
Comme je viens de vous le dire, on peut modifier le Z offset “à la volée”, ça se passe sur l’écran de la machine dans Paramètre => Décalage Z. Il faut bien sûr avoir lancé l’impression pour pouvoir modifier ce réglage.
L’électronique
On a déjà vu le Mosfet mais parlons maintenant de l’alimentation. Elle n’est pas très grande et elle est dépourvue de ventilateur. Comme cité plus haut, elle est compatible pour les tensions 110 et 240 V, pour 2 A max et 4,2 A sous 24 V. Elle n’est pas très puissante mais il faut dire qu’elle n’alimente que les moteurs, les ventilateurs, la carte mère et la résistance chauffante de la tête d’impression. Le lit étant alimenté par le 240 V.
La carte mère est pour moi de type inconnu et elle n’est pas estampillée Elegoo. Visuellement, on distingue les radiateurs noirs des drivers, l’eMMC de 8 Go en son centre et le processeur sous le radiateur couleur alu sur la gauche. Sous le port USB, on trouve le module WiFi, les deux condensateurs qui permettent un arrêt du système en douceur et le câble de connexion avec la carte THR de la tête d’impression.
Qui dit carte mère dit système d’exploitation. Un OS propriétaire Elegoo complètement fermé certes efficace mais on n’a accès à rien, même pas en SSH, donc pas de modifications de macro sur cette Elegoo Centauri Carbon. Les mises à jour du firmware se font par WiFi.
Un point qui me chagrine, c’est que je ne vois nulle part la possibilité d’un branchement pour un éventuel AMS ou ACE ou CFS sauce Elegoo. Peut-être la prise libre blanche au dessus de l’eMMC mais rien n’est prévu en externe sur la machine.
Schéma de branchement de la carte mère :
La tête d’impression
Elle est de taille imposante, il faut dire qu’elle comporte également le coupe filament (levier visible à droite de la tête sur la deuxième photo ci dessous). En parlant du coupe filament justement, celui-ci est placé sous l’extrudeur alors qu’il est au-dessus sur d’autres imprimantes concurrentes.
Encore un bon point : le capot avant est fixé avec des aimants, très pratique lorsque vous voulez intervenir sur la buse ou l’élément chauffant. Le capot arrière est lui fixé par trois vis et permet d’accéder à la carte THR.
La buse fournie est une 0.4 mm bi-matière, elle est en cuivre chrome-zirconium et acier trempé. Cette buse est démontable avec une clé plate (non fournie). Elegoo ne fournit pas de buse de rechange comme avec la Neptune 4 Plus par exemple.
Dommage également que la marque n’ait pas repris le système de la concurrence où la buse est solidaire de la cartouche chauffante, du heatbreak et du radiateur, permettant un remplacement rapide de la tête d’impression et/ou un changement de buse.
Vous commencez à me connaitre, je suis un adepte du “Comment ça marche”. Il a fallu que je démonte l’extrudeur pour voir comment il est fait.
Première photo : une fois le capot avant enlevé, il faut également retirer le carter de devant qui tient avec deux vis de chaque coté.
Deuxième photo : après avoir enlevé les trois vis de l’extrudeur et les deux vis de la tête d’impression, on peut enfin voir les pignons de l’extrudeur. Pas de surprise, c’est du plastique sauf pour le “pignon” qui entraine le filament et celui du moteur qui sont en métal.
Troisième photo : l’intérieur du carter que je viens de démonter, on distingue la lame du coupe filament en bas, le ressort et la vis de réglage de la précontrainte du filament.
Ce n’est pas de l’électronique mais comme on est dans l’extrusion, sur la troisième photo ci dessous, la cheminée d’évacuation des déchets (ou “crottes” sur certains sites) est équipée d’un clapet commandé par la tête d’impression via le levier à droite. Ce clapet sera fermé lors des purges et ouvert lorsque la tête d’impression sera ailleurs. Ce système permet que les purges de filament restent en “boulettes” pour qu’elles s’évacuent plus facilement.
Pour terminer avec la tête d’impression, deux petits soucis de jeunesse lors de la mise en route de mon exemplaire de Centauri Carbon.
1. Le tube PTFE au-dessus de la tête faisait un coude un peu trop prononcé et le filament bloquait dedans. J’ai changé ce tube en faisant une courbe plus grande et en supprimant le collier zip qui le maintenait sur le chaîne câble.
2. Le câble qui relie la carte mère à la carte THR passait à droite du moteur et bloquait ainsi la tête d’impression lorsqu’elle venait au-dessus de la cheminée à déchets (troisième photo) : il faut juste passer ce câble à gauche du moteur et éventuellement mettre un collier zip pour le maintenir en place, mais sans le mettre trop en arrière pour qu’il ne touche pas la courroie qui passe derrière.
La ventilation
La Centauri Carbon embarque cinq ventilateurs : un dans l’embase pour refroidir la carte mère, un dans la tête d’impression pour refroidir le radiateur, un pour refroidir les pièces imprimées, un ventilateur auxiliaire et un ventilateur d’extraction d’air avec filtre charbon. Tous ces ventilateurs sont relativement silencieux.
Par contre, en imprimant de l’ASA ou de l’ABS, on sent quand même une forte odeur dans la pièce. J’ai donc des doutes sur son efficacité mais comme il est de taille standard, il sera facile à remplacer par un filtre plus performant.
Petite particularité : vous pouvez voir sur la photo de droite que les courroies des axes X et Y passent entre la tôle extérieure et les ventilateurs, peut-être pour les refroidir.
La camera, les vidéos timelapse et l’éclairage
La caméra est bien mais la résolution des vidéos timelapse est de 640 x 360 pixels et aucun réglage n’est possible sur sa résolution. C’est vraiment faible.
Dans un document que j’ai consulté, il est noté caméra “AI” (pour “intelligence artificielle”). Cette fonction n’est pas implémentée, j’en ai fait l’expérience lorsqu’un Benchy en ASA s’est décollé du lit et que l’imprimante a encore tourné 5 minutes sans rien détecter. Je me suis retrouvé avec une belle pelote de fil sans que l’imprimante ne se soit arrêtée. Il n’y a donc rien “d’intelligent” là dedans.
Revenons un peu sur les timelapses. Je pense que le système pour les visualiser n’est pas encore finalisé car il n’est actuellement pas possible de les voir depuis l’interface web ou dans le logiciel ElegooSlicer. Pour pouvoir les récupérer, il faut obligatoirement mettre une clé dans le port USB de l’imprimante, aller dans Paramètres => Caméra => Liste vidéos sur l’écran de la Centauri Carbon et appuyer sur le bouton “Eclairage haut” correspondant à la vidéo (oui je sais que ça ne veut rien dire, sans doute une erreur de traduction). Ensuite, la vidéo va être copiée sur la clé USB et on pourra la visualiser sur un ordinateur. On suppose et on espère que ce sera corrigé par une simple mise à jour logicielle.
L’éclairage (c’est la pastille blanche sous la camera) est un peu faible, voir la photo de droite pour juger de l’éclairage de la Centauri Carbon (la machine est dans un atelier en totale obscurité). La caméra s’en sort bien, elle possède un mode nuit efficace. C’est un peu juste pour obtenir une vidéo timelapse de qualité mais c’est suffisant pour une surveillance à distance.
Consommation électrique, bruit et température
En pleine chauffe avec du plateau et de la tête d’impression, on tourne autour des 1000 W donc pas très économique mais comme on l’a vu plus haut, la chauffe est rapide. En régulation de température, on est entre 40 et 100 W.
Cette Elegoo Centauri Carbon est-elle bruyante ? J’ai d’abord été surpris par son silence au démarrage et ça reste très raisonnable durant une impression. A un mètre de distance, on mesure entre 45 et 55 décibels, volume sonore qui peut descendre à 40-50 dB si l’on éteint les ventilateurs d’extraction et l’auxiliaire.
Sur l’écran en façade de la Centauri Carbon est affichée la température dans l’enceinte. Le capteur de température se trouve sur le fond à droite de l’imprimante, à hauteur du lit lorsqu’il est en position “Home”. J’ai fait un test, après 20 minutes de chauffe à 100°C, sans ventilation d’activée, dans une pièce à 19°C, on arrive à 40°C au niveau du lit. Je trouve que la température a du mal à monter dans le caisson fermé, il est dommage qu’Elegoo n’est pas prévu de chauffage d’enceinte pour palier à ce problème et pour pouvoir imprimer avec des filaments haute température.
Noter que le constructeur recommande de retirer le capot supérieur lors de l’impression de PLA et de TPU, sous peine de problème d’extrusion.
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Logiciel ElegooSlicer
Sur la clé USB fournie avec la machine se trouve le paquet d’installation du nouveau trancheur Elegoo. Il s’agit en fait d’une version modifiée d’OrcaSlicer, pour l’instant qu’en anglais et en chinois. Le logiciel propose le profil de la Elegoo Centauri Carbon ainsi que pour toute la gammes Neptune et la OrangeStorm Giga, mais aussi pour la Elegoo Centauri, apparemment un clone de la Centauri Carbon mais non fermée. Par une mise à jour de l’application, tous les profils des imprimantes présents dans Orca Slicer ont été ajoutés à ElegooSlicer.
Je trouve ce fork plus léger qu’OrcaSlicer au niveau fonctionnement, par exemple pour un tranchage. On retrouve toutes les fonctionnalités et réglages d’Orca, c’est dans l’onglet “Appareil” qu’il y a du changement mais je trouve cette interface un peut trop épurée, on a davantage de réglages sur l’écran de la Centauri Carbon que sur cette interface. Moi qui suis habitué à Fluidd, je reste sur ma faim.
Par contre, les profils d’impression sont vraiment au top, que ce soit les profils de filaments ou les profils de traitements qui ont vraiment été optimisés, Elegoo a su faire un gros travail de ce côté et ils fonctionnent très bien avec les filaments ArianePlast et Anycubic Silk que j’ai pu utiliser pour ce test de la Elegoo Centauri Carbon.
On peut voir ci-dessous qui n’y a pas de profil pour le filament ABS Elegoo, il va sans doute être ajouté plus tard. A noter également que dans les profils de traitement, il n’y a pas de profil en 0.08 mm mais on peut facilement en créer un à partir de celui en 0.12 mm, ça fonctionne très bien. On peut cependant être sûr que le logiciel va évoluer dans les mois à venir pour optimiser les réglages de ces Centauri et Centauri Carbon.
Impressions de test (PLA)
Ce sont les impressions des modèles déjà tranchés et présents sur la clé USB Eleego. Ces tests ont été effectués avec les filaments ArianePlast PLA Eco.
D’autres impressions en PLA
Les trois premiers fichiers sont des fichiers de test d’ElegooSlicer, toujours imprimés avec les filaments ArianePlast PLA Eco.
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Anycubic silk black & gold
Le premier modèle “Trash” a été créé par Polysculpt.com mais le site a disparu. Ce modèle a normalement deux oreilles et je vais faire de la délation mais ma femme l’a fait tombé, d’où les deux morceaux. 🙂
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ArianePlast PLA+
Une seconde vidéo, pour juger de la qualité de la caméra.
Impression en TPU 85A
Les impressions en TPU sont brutes de décoffrage. Je les ai imprimées avec les paramètres d’ElegooSlicer sans aucune modification mais contrairement aux autres profils, celui du TPU a besoin d’être optimisé.
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ArianePlast TPU A5A
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ArianePlast TPU 85A
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ArianePlast TPU 85A
Impression en PETG
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Impression en ASA
Le logiciel Elegoo Slicer propose un profil pour filaments ASA. C’est donc celui-ci que j’ai utilisé pour ces impressions qui donnent un très bon résultat.
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Impression en ABS
Comme il n’y a pas de profil pour l’ABS dans Elegoo Slicer, j’ai tout simplement repris le profil pour l’ASA en diminuant la température d’extrusion à 250°C au lieu des 270°C et 100°C au lieu des 90°C pour le lit. C’est passé comme une lettre à La Poste.
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filament ArianePlast ABS
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filament ArianePlast ABS

filament ArianePlast ABS
Améliorations et upgrades
Evacuation des déchets de purge
La Centauri Carbon est relativement complète, le point qui mérite une amélioration est l’évacuation des déchets lors des purges. Sur la clé USB est fourni un fichier STL pour imprimer une boite à déchets (un modèle réduit de la Centauri Carbon fixé par deux vis) mais je la trouve moyennement pratique à l’usage. J’ai donc créé une “rampe ou toboggan à déchets” permettant l’évacuation sur le côté droit de la machine, ainsi qu’un bac de stockage. Il n’est sans doute pas parfait mais il fait le job. Je conseille de l’imprimer en PETG pour éviter que les déchets de PLA ne collent lors de la descente.
Vitre supérieure
Une autre amélioration peut être faite au niveau de la vitre supérieure. J’ai découvert cet aérateur que l’on peut ouvrir ou fermer sur les quatre cotés, permettant ainsi de laisser la vitre en place pour imprimer du PLA ou du TPU. Il a également été conçu pour pouvoir ajouter une bande de led tout autour de la machine. Ce système est très efficace car la température de l’enceinte ne monte que d’un degré en plus par rapport à la température vitre enlevée, soit 31°C à la place de 30°C.
Un autre fichier de test a été ajouté sur le site d’Elegoo. Je ne l’avais pas sur la clé USB fournie avec l’imprimante, ce sont deux rails qui viennent se fixer sur le coté gauche de l’imprimante où vient se glisser la vitre supérieure lorsqu’on l’enlève pour imprimer du PLA ou du TPU. C’est une bonne idée car on ne sait jamais ou mettre cette vitre et ça évitera de la casser.
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filaments ArianePlast PLA Eco
A qui s’adresse la Elegoo Centauri Carbon ?
Je dirais que la Centauri Carbon, CoreXY fermée, s’adresse à tout le monde. Pour les novices, le montage et la mise en route sont simples, on approche du “plug & print”, tout est automatique. Il faudra toujours faire des ajustements dans le logiciel trancheur pour notamment régler le débit suivant l’utilisation des filaments mais les profils par défaut sont bons. L’utilisation d’ElegooSlicer peut paraitre au départ un peu compliqué mais il n’y a rien d’insurmontable, pour moi c’est l’imprimante faite pour ceux qui veulent découvrir l’impression 3D.
Pour les utilisateurs confirmés, le système fermé (sans accès root) peut être un frein. Ce n’est pas le modèle adapté à une personne qui veut “bricoler” mais si vous cherchez une machine qui fonctionne très bien en sortie de boite, qui donne de très bons résultats sans se prendre la tête, la Centauri Carbon fera votre bonheur, même avec des filaments techniques.
De plus, son tarif de vente (330 € en prix de lancement) est très compétitif pour la fiche technique et le confort d’utilisation. C’est donc une imprimante 3D polyvalente, à l’exception d’un module externe multi-couleurs / multi-filaments qui pourrait faire son apparition au courant de l’année : “Impression multicolore disponible au troisième trimestre 2025, Compatible avec Centauri Carbone“.
Notes et conclusion
Qualité d'impression - 9
Fiabilité - 9
Logiciel - 8.5
Utilisation - 9
Rapport qualité / prix - 9.5
9
/10
- Configuration automatique
- Plaque double face texturée et lisse
- Le coupe filament
- Le lit en 240 V
- Tension automatique des courroies
- Silence au démarrage
- Facilité d'utilisation
- Porte bobine à droite
- Tarif
- Interrupteur à l'arrière
- Eclairage peu efficace
- OS fermé
- Enceinte non chauffée