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test elegoo mars
Test Elegoo Mars

Elegoo Mars, le test

Habituellement, je suis axé modélisation 3D et imprimantes FDM. Mais très récemment, l’équipe du site (dont je modère une partie du forum) m’a proposé de faire un test de l’imprimante 3D Elegoo Mars. Et ne vous cache pas que, le SLA me titillant depuis quelques temps, elle n’a pas vraiment eu besoin d’insister !

Les tests ne sont pas forcément mon domaine de prédilection, bien que j’en ai déjà rédigé un ou deux. Je dois tout de même avouer que je n’ai pas su résister à cette offre : un test écrit, une machine offerte ! Et oui, car c’est bien comme cela que ça fonctionne, même si certains s’en cachent, pensant probablement que c’est encore un secret…

A cheval donné on ne regarde pas les dents, dit-on. Et bien en ce qui me concerne, rien n’est moins vrai. Je vais donc aujourd’hui vous proposer un test aussi factuel que possible de l’imprimante 3D SLA Elegoo Mars, avec autant de photos que nécessaire et toujours avec le sérieux et la retenue qui me caractérisent bien souvent !

En préambule, n’hésitez pas à consulter toutes les caractéristiques techniques de la Mars dans le comparateur.

Commençons par le commencement

Nous étions un jeudi matin de juillet ensoleillé comme on en voit beaucoup à cette époque. La chaleur commençait à se faire ressentir alors qu’un pic de chaleur était annoncé depuis plusieurs jours déjà quand soudain, quelqu’un se mit à tambouriner à la porte. Vous l’aurez deviné, c’était le voisin qui venait réclamer du sucre… Accompagné du facteur !

Dans ses mains (au facteur, pas au voisin), un grand carton ne laissant que peu de place au doute. Déjà un très bon point pour Elegoo, je m’attendais à une machine venue de Chine sous 3 semaines ou au mieux, en 7 jours d’un entrepôt perdu au fin fond de l’Europe mais que nenni, la machine fut livrée en 48h d’un entrepôt Amazon France et ça, c’est cool ! Une fois le sur-emballage Amazon retiré, on se retrouve avec un carton étonnamment compact au logo d’Elegoo et renseignant également le modèle. Une seule envie : le retirer !

Comme on peut le voir sur les photos ci-dessus, tout est bien protégé par une épaisse mousse de protection et ça, c’est toujours rassurant.

Bon, l’emballage c’est bien sympa, mais y a quoi dedans au final ?

packaging elegoo mars

On retrouve donc pêle-mêle dans cet unboxing Elegoo Mars : la machine, son couvercle, le plateau d’impression, un support incliné à 45° pour ce dernier, un verre doseur, une alimentation et son câble secteur, une clé USB de 4Go, un jeu d’outils (dont 1 pince coupante, 2 clés Allen, 1 tournevis Allen, une spatule acier et une spatule plastique), de la visserie supplémentaire et 10 entonnoirs en papier.

On notera aussi la présence d’équipement de protection, à savoir 3 paires de gants et 2 masques. C’est fort appréciable puisque l’on rappelle que la résine est hautement nocive et que des protections sont indispensables à sa manipulation.

Tout ceci est donc très complet et globalement, on ne manquera de rien pour débuter, hormis les consommables.

J’avoue que j’aurais apprécié de trouver un échantillon de résine dans le carton, au moins de quoi imprimer un des petits modèles présents sur la clé USB. Malheureusement, vu le prix de la résine, cela se serait certainement ressenti sur le tarif de la machine. On ne peut pas tout avoir… Enfin presque, car dans son infinie sagesse, Elegoo a pris soin de me fournir également une bouteille de leur résine « ABS-Like » afin que je puisse tester la machine dès son installation.

Et je ne suis pas le seul chanceux. Dans son élan de générosité, le constructeur chinois vous offre également une bouteille de 500ml de résine grise gratuite pour l’achat d’une Elegoo Mars en utilisant le code IF7J836H avant le 16 août 2020 à minuit !

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Installation et mise en route de l’Elegoo Mars

Sortant tout droit du monde des machines FDM qui demande souvent d’avoir à monter tout ou partie de l’imprimante, vérifier les serrages, la planéité ou l’équerrage, puis de faire tout un tas de réglages, calibrations et autres tests avant de passer au logiciel de tranchage où là encore de nombreux réglages sont possibles et noient bien souvent le débutant, je dois avouer que la simplicité d’installation et de mise en route de cette machine m’ont tout simplement scotché !

En tout et pour tout, entre le moment ou la machine est sortie de son carton et le moment où elle était prête à imprimer, il s’est écoulé moins de 15 minutes !

Installation de la plateforme de fabrication

Pour l’installation de la machine, rien de plus simple : monter le plateau sur la structure, brancher la machine sur le secteur. Une opération facile à réaliser, accompagnée de cette vidéo tutoriel :

Rien de plus, rien de moins !

Mise à niveau du plateau

Quant à elle, la calibration consiste simplement à régler le plateau.

Là encore, venant du FDM, le souvenir de mes premières tentatives de réglage toujours douloureux se ravivent et un frisson me parcourt, puis lors de la lecture du manuel la première réflexion qui me vient est la suivante : « Quoi, c’est tout ? Il manque une page non ? ».

En clair, on retire le bac de résine, on place une feuille de papier sur l’écran, on desserre les deux vis Allen du plateau, puis on utilise la fonction de mise à niveau.

Le plateau vient se poser sur la feuille de papier, on serre les deux vis et… C’est tout… Enfantin !

A partir de là, la machine est prête à imprimer. On peut d’ores et déjà remplir le bac de résine et lancer l’impression d’un des fichiers prétranchés présents sur la clé USB. Si comme moi on est un peu plus curieux et qu’on a envie de voir comment fonctionne le logiciel de tranchage, alors on y va !

Pour la maintenance future, pensez à vous abonner à la chaîne YouTube Elegoo. On y trouve de nombreux tutoriaux comme le remplacement de la carte mère ou de l’écran tactile et le changement du film FEP.

Tranchage et impression à partir d’un STL

Là encore, la simplicité règne et je n’ai rencontré aucun piège.

Sur la clé USB fournie, on trouve le logiciel ChiTuBox, très populaire chez les printers SLA et on comprend vite pourquoi : le logiciel est clair, simple, en Français et prend en charge la plupart des machines à résine liquide du marché. Sur la version fournie par Elegoo, on retrouve également différents profils préprogrammés pour les résines de la marque.

réglages chitubox elegoo mars

Pour le reste, le logiciel est assez facile à prendre en main : on importe le fichier STL et on le place comme on le souhaite sur le plateau. Dans le cas d’une pièce pleine, on peut choisir de l’évider en réglant l’épaisseur de paroi, percer des trous afin d’éviter l’effet ventouse que l’on peut rencontrer avec certaines pièces ou encore paramétrer et placer ses supports afin d’obtenir l’impression parfaite.

Une fois satisfait de tout cela, on clique sur « Tranchage » et le logiciel s’occupe du reste.

test print elegoo mars sliced

Sur mon laptop (Asus TUF gaming), l’opération est assez rapide. Pour prendre l’exemple avec une figurine, il a fallu moins de 20 secondes pour le tranchage.

Il faut compter quelques secondes de plus pour écrire le fichier au format CBDDLP (format propriétaire de ChiTuBox spécifique pour les imprimantes SLA) sur la clé USB. L’opération la plus longue aura été le placement automatique des supports. Ensuite, il ne reste plus qu’a insérer la clé dans la machine, appuyer sur « Print » depuis l’écran de contrôle et choisir le fichier à imprimer. Ensuite, la machine se débrouille toute seule !

impression 3D sla elegoo mars test

Les premiers prints avec la Mars

Comme dit précédemment, une fois l’impression lancée, plus besoin d’intervenir, la machine fait son job.

Je dois dire qu’il est un peu frustrant lorsqu’on a l’habitude du FDM de ne pas voir ce qui se passe lors de l’impression, surtout pendant les premières couches. Toutefois, ce sentiment disparaît très vite dès la fin de la première impression. C’est bien simple, en n’ayant rien fait de plus que les quelques étapes citées au-dessus, le premier print est simplement parfait. Je vous laisse quand même en juger et apprécier les détails :

Pour continuer sur ma lancée, j’ai lancé l’impression de la figurine que vous avez pu voir au-dessus, en voici le résultat :

test figure sla elegoo

En ce qui concerne la post production, là encore c’est une excellente surprise par rapport au FDM. J’avais un peu peur en voyant le nombre de supports en contact avec la pièce mais au final avec quelques coups de pince les supports se retirent tout seuls.

Il ne reste ensuite qu’à faire un peu de finition au scalpel et/ou papier de verre afin de supprimer toute trace des supports, magique !

Micro figurine imprimée en 3D résine

Quelques mots sur la résine Elegoo

J’en profite pour vous donner mon avis sur la résine Elegoo. Je n’ai pour le moment pas de point de comparaison (j’attends la livraison d’autres résines afin de comparer) mais globalement, rien à redire.

La résine sans souci, la couleur est jolie et elle dégage peu d’odeur pendant l’impression (cela étant avec une température ambiante intérieure de 32°C tout est ouvert et en courant d’air). En revanche, l’odeur est bien présente lors du nettoyage et de la post production. Je conseille donc de faire ces opérations en extérieur ou dans un lieu bien aéré.

La post-production en SLA

En ce qui concerne cette étape indispensable, je n’ai rencontré aucun souci avec de l’alcool isopropylique. La résine se nettoie facilement et ne laisse pas de résidus.

Pour la polymérisation, à défaut d’avoir la station Elegoo Mercury, je compte très bientôt fabriquer un caisson UV. Cependant, comme je n’ai pas encore reçu le matériel, ce sera donc à voir plus tard, en même temps que les autres résines et autres produits de post prod. Pour vous tenir au courant, vous pouvez me suivre sur le forum.

La Elegoo Mars face à la concurrence

Pour comparer la Elegoo Mars face à ses concurrentes, retrouvez les tests des Longer Orange10, Orange30 et la Anycubic Photon Zero.

Notes et conclusion

Qualité d'impression - 9.8
Fiabilité - 9
Logiciel - 8
Utilisation - 10
Rapport qualité / prix - 10

9.4

/10

Points forts
  • Facilité d’installation et de prise en main
  • Qualité d’impression et niveau de détail
  • Qualité générale de la machine
  • Machine compacte, peut s’installer sur le coin du bureau
  • Ecran tactile pratique et réactif, affichage des couches en cours.
  • Outillage, protections, logiciels, tout est fourni
  • Rapidité de livraison
Points faibles
  • Bruit du ventilateur, peut mieux faire
  • Pas de résine fournie avec la machine
  • Manuel d’utilisation exclusivement en anglais
  • Vaisselle à faire à l’alcool après impression
  • Nocivité des résines en général qui peut être rédhibitoire pour certains.

Voilà, globalement je termine ce test sur une note très positive, le SLA m’a séduit en deux impressions seulement et ce, avec deux arguments de poids que sont la facilité d’impression ainsi que la qualité d’impression..

Si je devais chercher des points négatifs au SLA en général, le premier serait indubitablement la nocivité des résines, vivement que l’on développe des résines plus respectueuses de nos petits organismes. Toutefois, si l’on prend bien les précautions qui s’imposent, il n’y a aucun danger.

Le second point négatif serait peut-être la post production. En effet, après chaque fin de séance ou pour tout changement de résine, il faut faire la vaisselle afin de nettoyer le plateau et le bac mais très vite cela devient une habitude et on finit par bien manier la spatule en plastique afin de récupérer la moindre goutte de résine qui traîne.

En ce qui concerne la machine en elle-même, assez peu de choses à redire. Elle est bien pensée, simple d’utilisation et d’entretien. Les matériaux sont solides et le tout est bien assemblé.

La précision de la machine est juste diabolique quand on vient du FDM, les photos parlent d’elles-mêmes. Seule petite ombre au tableau, le ventilateur situé sous la machine est assez bruyant, mais il ne fait aucun doute que Sunon aura la solution !

Si les notes vous paraissent élevées, comme je l'ai déjà dit, la qualité d'impression m'a bluffé. C'est un peu tôt pour juger de la fiabilité mais une chose est sûre, la Elegoo Mars respire la qualité ! Niveau logiciel c'est simple, clair et fonctionnel. J'aurais cependant aimé avoir du français à l'écran. L'utilisation reste ultra simple et intuitive, on peut difficilement faire mieux. La Mars offre ainsi un superbe rapport qualité/prix.

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A propos de deamoncrack

deamoncrack
Autodidacte touche à tout, aime les belles mécaniques, les filles et la bière… Entre autres ! S’est mis à la 3D sur un coup de tête un beau matin et s’est par là même découvert une nouvelle passion. Membre du forum depuis 2018, tente d’apporter sa pierre à l’édifice.
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