Après la “grosse” Saturn, j’ai pu tester l’imprimante 3D Elegoo Mars 3, une version plus petite qui conserve pourtant le même écran 4K (4098 x 2560 pixels pour être précis). Par conséquent, si le volume d’impression s’en trouve réduit, la qualité est quant à elle améliorée. En effet, la Mars 3 offre une précision de 35 microns à l’horizontal (axes X et Y), soit 30% mieux que la Saturn mais aussi les précédentes Mars. A ce sujet, le volume est également plus grand que ces dernières, en hausse de 37% plus exactement.
On est donc sur une version améliorée en tous points de la gamme Mars, parfaitement adaptée à l’impression de petites objets comme des figurines.
Vous pouvez consulter notre comparateur pour obtenir toutes les caractéristiques techniques de la machine.
Le test Elegoo Mars 3 en vidéo
Cet article et la vidéo sont complémentaires, il est préférable de la visionner avant de lire la suite du test.
Le packaging de la Mars 3
Revenons rapidement sur l’emballage de la Mars 3 4K et son contenu :
La machine est très bien protégée dans un carton peu encombrant. A ces côtés, on retrouve une petite boite qui contient tout le nécessaire au montage, à l’utilisation et à l’entretien de l’imprimante. Il manque juste une bouteille de résine pour être opérationnel.
L’imprimante Elegoo Mars 3 sur le comparateurMontage de l’imprimante Elegoo Mars 3
Il n’y a pas de montage à proprement parler. D’ailleurs la notice (que vous pouvez retrouver sur la page support du constructeur) n’y fait pas référence. C’est dans le chapitre mise à niveau du plateau que Elegoo explique comment installer ce dernier, sans oublier d’enlever son film protecteur (même chose pour l’écran) :
Réglages et mise en route
Niveau réglage, il n’y a que le leveling du plateau à effectuer. La documentation propose la méthode “FDM” avec une feuille de papier. J’ai personnellement utilisé le carton de la Saturn (cf son test) que je trouve bien plus pratique.
La première impression 3D
Faute de résine fournie avec la machine, je n’ai pas imprimé le fichier CTB tranché par le constructeur qui était présent sur la clef USB puisque je n’en connaissais pas les réglages.
Chitubox Pro
J’ai donc directement attaqué la découverte de Chitubox en version Pro dont la licence gratuite fournie avec la Mars 3 est valable 1 an (après activation). Comme je le disais dans la vidéo, c’est un cadeau d’environ 150€ (169$).
Outre l’outil de réparation des objets qui remplace Netfabb Online que j’utilisais avant qu’il soit intégré à Autodesk Fusion 360, je n’ai pas utilisé la gestion avancée des supports et des paramètres. Je me suis contenté des onglets Préparation et Prévisualisation :
Pour ma première impression, j’ai utilisé de la résine Elegoo à base de plante pour faire la tour ci-dessus à plus petite échelle :
Les photos parlent d’elles-mêmes, la pièce ne présente aucun défaut, même sur les plus petits détails. Toutes les écritures sont lisibles, même les plus petites et la première couche est parfaitement lisse !
Elegoo Mercury X, le wash & cure
A chaque fois que j’ai testé une imprimante 3D résine, l’effet waouh était gâché par la manutention de la résine (un peu moins avec la FormLabs Form 2). Pour faciliter cette étape durant le test de la Mars 3, Elegoo m’a aussi fourni son kit “Wash & Cure” (nettoyage et polymérisation) baptisé Mercury X.
Unboxing Mercury X
Contrairement à Anycubic, le Wash & Cure d’Elegoo est séparé en 2 machines (qui peuvent travailler en même temps). Cependant, il n’y a qu’un seul carton, encore une fois peu encombrant et protégé :
Montage
Pour la partie lavage, il n’y a qu’à poser le “Tupperware” avec mélangeur intégré sur la base et y glisser le panier. Pour la partie “curing” il faut installer le plateau tournant et les deux barres de LED (à brancher et visser). C’est l’histoire de quelques minutes en suivant la documentation à laquelle je n’ai rien à reprocher.
Contrairement à l’imprimante et son châssis entièrement en métal, on est ici sur du 100% plastique. Bien qu’il soit joli à l’œil avec son “blanc Apple” et son liseré chromé, en mains cela fait beaucoup plus cheap.
Utilisation
Une fois l’objet imprimé, il n’est pas nécessaire de le décoller du plateau que l’on peut directement mettre dans la Mercury X Wash. On peut même mettre deux plateaux de Mars sur le support qui n’est pas compatible avec le grand plateau de la Saturn. Ce dernier doit être utilisé avec le panier qui peut aussi servir pour les objets trop grands ou décollés du plateau. Il faut donc jongler entre les deux supports si on possède les deux machines.
Les boitiers Eleego Wash et Cure s’utilisent très simplement avec un bouton poussoir et rotatif sur lequel est affichée la durée du processus. Elles facilitent grandement le travail de post-production des objets imprimés en résine et sont pour moi un “must-have” indispensable et complémentaire à toute imprimante 3D SLA / MSLA.
D’autres prints 3D réalisés avec la Mars 3
Toujours en résine Plant Based
Hulk
Baby Yoda
Micro Benchy
AmeraLabs Town
Test 3DSLA.ru
Résine iFun Rigid if3120w
Tour Eiffel
Tour d’échec
Résine iFun ABS Like if3129
Vaisseau Star Wars
Bench Tank
Petit chien
A part quelques mauvais paramétrages de tranchage et des traces de supports, toutes les pièces ont été parfaitement imprimées à 50 microns.
Les fichiers STL
Pour vous permettre d’imprimer les mêmes objets que ceux présents dans ce test, voici les liens pour télécharger les fichiers STL :
- Ameralabs Town
- Cube 3DSLA
- TIE Interceptor
- Chien carlin cadien
- La Tour Eiffel est sur la clé USB fournie par Elegoo
La consommation électrique
Avant d’aborder la conclusion, voici l’habituelle mesure de consommation électrique de la Mars 3 faite avec une prise connectée Xiaomi couplée à Jeedom, quasiment deux fois moins gourmande en énergie que la Saturn :
Discuter de l’imprimante Elegoo Mars 3 sur le forumNotes et conclusion
Qualité d'impression - 10
Fiabilité - 9
Logiciel - 8.8
Utilisation - 8.8
Rapport qualité / prix - 9
9.1
/10
- Volume d'impression (par rapport aux autres Mars)
- Vitesse d'impression
- Qualité d'impression
- Graduation dans le bac
- Design
- Port USB et bouton d'alimentation en façade
- FEP 2.0
- Licence Chitubox Pro pendant un an
- Pas de bec verseur
- Capot sans charnière
- Ventilation largement audible
- La manutention de la résine (propre à toutes les imprimantes 3D SLA)
- L'odeur des résines et de l'alcool (aussi commun à toutes les imprimantes à résine liquide)
Avec son volume d'impression plus important que les cinq générations de Mars précédentes, la Mars 3 de Elegoo se rapproche de la Saturn tout en offrant une qualité d'impression légèrement supérieure. Elle s'adresse donc aux makers désireux d'imprimer avec un niveau de détail très élevé.
Le kit Wash & Cure Mercury X est un vrai plus pour le workflow de l'impression 3D résine, tant pour le gain de temps que le côté pratique.
N’hésitez pas à passer sur le forum pour échanger sur les imprimantes 3D Elegoo !
Merci pour ces présentations, vraiment complet. Par contre je reste toujours dubitatif concernant les imprimantes SLA chez des particuliers. Que fait-on des impressions ratées, supports, des bouteilles presque vides et fin de bac de résine ? Tu as peut-être des infos sur où les faire recycler ? Personnellement c’est ce qui me freine sur l’achat d’une imprimante SLA.
Perso je polymérise tous les déchets à la lampe à UV avant de les jeter, il me semble qu’ainsi la résine est moins toxique.
Oui polymérisé c’est beaucoup mieux c’est sur. Pas vraiment de solution idéale pour le moment on dirait, si tu as des infos qui passent je suis preneur. As-tu prévu (ou déjà réalisé) un comparatif LCD / DLP / SLA ?
Malheureusement, je n’ai ni le temps ni le matériel pour un test si poussé 🙁
Dommage, merci pour tout ton travail, c’est top.