Elegoo Saturn 4 Ultra 16K, le test de l’upgrade

Même pas un an s’est écoulé depuis la sortie de l’imprimante Elegoo Saturn 4 Ultra. Le constructeur recharge et tire rapidement une version qui ressemble plus à un “upgrade” qu’à un nouveau modèle. Pour juger des différences, ce test de la Elegoo Saturn 4 Ultra 16K est accompagné d’une vidéo pour donner un ressenti quant à son utilisation.

Fiche technique de la Elegoo Saturn 4 Ultra 16K

Vous noterez donc que par rapport à l’ancienne Saturn 4 Ultra en 12K, il y a surtout le changement de l’écran, qui impacte aussi le volume d’impression de cette version 2025.

Une légère hausse de résolution, mais une légère baisse du volume d’impression.

Ce qui ne change pas

• Nous avons la même liste d’accessoires, y compris la bavette
• Le même capot à charnière sans prise facilitée, toujours inefficace pour bloquer les UV : ne mettez pas cette machine devant une fenêtre
• Le bac peut contenir un litre de résine
• Le plateau a toujours son espace au dessus stockant parfois de la résine
• Même interface et les mêmes boutons, à l’arrière droit
• Le système de tilt est toujours là

Ce qui change entre les versions 12K et 16K

En plus du changement d’écran et du volume d’impression, nous avons désormais :

• L’imprimante offre désormais un bac chauffant, qui fixe lui même la température de manière automatique (30°C)
• Le plateau dispose de deux petites ailettes pour aider son utilisation
• Il y a désormais une lumière au-dessus de la caméra pour voir de jour comme de nuit
• Le bac a deux renforts sur les côtés pour isoler de la chaleur
• Il y a un niveau minimum sur le bac de résine, pour ne pas endommager le chauffage
• La machine propose désormais, si nécessaire, un nivellement manuel, en cas de défaut des capteurs automatiques
• Il n’y a plus d’antenne Wi-Fi externe, elle est désormais à l’intérieur de la machine

Le chauffage

Désormais de série, la Saturn 4 Ultra 16K propose un bac chauffant. Ce dernier se pose simplement sur des petits éléments de résistance. La température ne se sélectionne pas. Le bac va chauffer jusqu’à atteindre une température de 30°C. Pendant ce procédé, le plateau va faire beaucoup de va-et-vient pour remuer la résine et homogénéiser sa température, étant donné que la chaleur provient des bords.

Dans mon environnement de travail, il fait entre 11 et 16°C en cette saison hivernale. La chauffe prend quelques petites minutes. La résine montait à 25°C et mes pièces se sont imprimées sans difficultés.

Nuisance sonore

La machine émet autour de 50 dB en impression avec sa ventilation. Le tilt produit légèrement plus de bruit lors des mouvements du bac. Sur mon exemplaire de S4U 16K, j’entends également un léger grincement lors de la remontée du bac et c’est peu rassurant.

Uniformité

L’uniformité est toujours assez décevante comparée à la Elegoo Saturn 3 Ultra : nous avons entre 4,6 et 5,3 mW/cm². Il faut donc légèrement surexposer les pièces les plus larges pour éviter tout risque d’échec.

Compte rendu sur l’utilisation

Si je n’ai pas apprécié l’ancienne Saturn 4 Ultra ni la Mars 5 Ultra suite à de probables soucis de fiabilité avec mes machines, sans compter que j’avais adoré les plus anciennes Saturn 3 Ultra et Mars 4 Ultra, principalement pour l’ergonomie, cette Elegoo Saturn 4 Ultra 16K ne m’a pas fait défaut.

J’ai mis la machine dans un environnement froid (entre 11 et 16°C selon les périodes). Je n’ai quasiment pas eu de fail ni de pièces déformées après plusieurs litres de résine passées dans le bac de cette Saturn 16K. Le chauffage, dans mon atelier en hiver, tient sa promesse et les pièces sortent assez rapidement, avec qualité.

A titre personnel, je regrette toujours que l’on ne peut pas modifier certains paramètres pendant l’impression, comme le temps de repos, ce qui nous poussera vers la case “slicer” pour préparer des fichiers 3D aux paramètres différents.

Je n’ai à ce jour pas encore essayé le nouveau slicer Elegoo SatelLite, étant donné qu’il n’existait pas encore de profil pour cette Saturn 4 Ultra 16K.

Test de qualité

Elegoo nous propose donc une imprimante résine avec un écran 16K et des pixels de 14 sur 19 microns, ce qui en fait une des résolutions les plus précises de ce segment. Par mon expérience, j’estime qu’il semble quasiment impossible de voir une réelle différence à l’œil sous les 30 microns. Gagner quelques microns par pixel ne changera pas grand chose à la qualité de nos pièces.

Vitesse d’impression

Nous avons les mêmes vitesses d’impression qu’avec l’ancienne Saturn 4 Ultra. En gardant mes protocoles de tests surexposés habituels (les 6 premières couches à 30 secondes, les autres couches à 2,5 secondes), avec le profil “Rapide”, nous sortons la pièce de test en 04h13. La différence de 3 minutes avec l’ancienne imprimante vient surement du fait qu’Elegoo recommande 1,2 seconde de temps de repos, contre 1 seconde pour les recommandations de l’ancienne version en 12K. Dans tous les cas, ces paramètres seront à adapter selon votre résine.

En utilisant les paramètres de vitesse “Standard”, qui semblent uniquement impacter les mouvements du bac, la Tour Eiffel de 12 cm sort en 5h35. Il semble difficile de savoir si cette vitesse a un réel impact sur la fiabilité des pièces à long terme.

D’autres impressions

Neo-Nixxi de Nerikson

Alucard de CA3D

A qui s’adresse la Elegoo Saturn 4 Ultra 16K ?

L’imprimante de la maturité ? Le retour d’Elegoo ? La vraie SATURN 4 ULTRA tant attendue ?

Voilà quelque chose difficile à définir, sans parler de la déception de ceux qui se sont jetés sur une machine (la 12K) pour voir quelques mois après une version plus aboutie, qui finalement, aurait du être la Saturn 4 Ultra proposée l’année dernière.

En soi, la Saturn 4 Ultra 16K est sans doute l’imprimante enfin attendue pour les débutants, avec une polyvalence intéressante, sa fameuse caméra désormais plus utile, son chauffage et un léger gain de confort !

Le test en vidéo de la Elegoo Saturn 4 Ultra 16K (2025)