S’il y a bien deux choses qui peuvent me caractériser, ce sont la curiosité et la gourmandise. C’est dans cette optique que la marque Mycusini nous a fait parvenir son imprimante 3D chocolat. Un bon moyen pour moi de mélanger deux passions, l’impression 3D et la nourriture.
Fiche technique de la MyCusini 2.0
Bien entendu, ne vous attendez pas à la fiche technique classique avec hotend en acier, etc. Cette machine est pensée pour être facile et accessible, même à ceux qui n’ont jamais utilisé une imprimante 3D.
Technologie | Chocolat sorti par buse |
Volume maximal d’impression | 90 x 90 x 45 mm |
Ecran | Tactile 3.5 pouces |
Slicer | Mycusini Club : en ligne sur le site du constructeur |
Nivellement du plateau | Automatique |
Matériaux compatibles | Chocolat constructeur |
Connectivité | Carte SD |
Dimensions | 24 x 23 x 27,5 cm |
Poids | 4 kg |
Mycusini n’est pas le seul fabricant d’imprimante 3D alimentaire pour le chocolat mais à ce jour, il semble être le seul à avoir mis sur le marché un produit accessible pour le particulier. Dans la gamme professionnelle, vous pourrez par exemple également trouver la Choc Creator ou la Cocoa Press. Des produits beaucoup plus chers que celui que nous vous présentons aujourd’hui.
La review en vidéo
Quatre versions pour l’imprimante 3D chocolat Mycusini
Le modèle actuel de Mycuisini est décliné en quatre versions, avec à chaque fois la même imprimante mais la liste des accessoires varie.
Version “Basic” :
- 1 lot de 10 cartouches de chocolat, de quoi faire
- Une cartouche en inox pour mettre le chocolat (lavable en machine)
- Un tapis en silicone pour recevoir le chocolat (lavable à la main)
- Une pincette en acier (pour retirer le chocolat restant de la cartouche)
- Une brosse de nettoyage (pour nettoyer la cartouche)
- Le manuel en cinq langues, dont le français
- La carte SD avec de nombreux modèles inclus
- Un adaptateur USB/SD pour utiliser la carte SD sur un simple port USB
- La plaque de pression amovible
- Le bloc d’alimentation
- 6 mois d’utilisation à Mycusini Club, le slicer de la marque
- 5 crédits (monnaie virtuelle) pour le Mycusiniclub
Concernant les autres versions, :
- La version “Starter” vous offrira un accès à Mycusini Club à vie et 10 crédits
- La version “Comfort” ajoute un miroir à placer au fond de la machine, un cutter pour couper la cartouche de chocolat en deux, 15 crédits et 4 fois plus de chocolat
- La version “Premium” apporte encore un capot en tissu pour recouvrir la machine, une cartouche de rechange, deux brosses et deux tapis en silicone de plus, 20 crédits et 8 lots de 10 cartouches de chocolat.
Vous pouvez retrouver ici le détail des packs et la fiche technique Mycusini 2.0 dans notre comparateur.
Déballage de la Mycusini 2.0
Dans le cas de notre essai, nous avons reçu la version Premium, avec plus de chocolat et quelques accessoires supplémentaires bien pratiques.
Montage de la My Cusini
La machine en elle-même arrive déjà montée, il n’y a qu’à placer le plateau magnétique et visser la capsule dans laquelle nous devons mettre le chocolat. Un jeu d’enfant. Il ne reste qu’à déposer le tapis en silicone et insérer la carte SD qui dispose déjà de très nombreux modèles, tels que les lettres, les chiffres et des décorations à différents thèmes (anniversaire, Noël, Halloween, etc.).
Mise en route de la Mycusini
Bien que tout soit expliqué dans la notice, je vais revenir un peu sur les fonctions de l’imprimante My cusini. Dès le chargement de la cartouche, la machine propose un préchauffage d’une durée de 12 minutes. Ceci n’est nécessaire qu’avec l’utilisation d’une cartouche neuve mais la machine vous le proposera à chaque allumage, vous pourrez donc sauter cette étape si vous avez conservé le même “filament”.
Par la suite, vous avez deux fonctions principales : l’une qui imprime sur le tapis en silicone, l’autre qui imprime sur la surface que vous aurez déposée (brioche, biscuit, tablette de chocolat, etc.). Il est toutefois nécessaire que l’objet soit plat. Bien entendu, sur cette machine, vous n’aurez pas besoin de faire un leveling ou de réglage du Z, tout est automatique. Il y a d’autres fonctions sur l’écran qui permettent le retrait de la cartouche ou le nettoyage, par exemple.
Déroulement de l’impression
Je vous recommande de bien suivre la notice pour que tout se déroule dans de bonnes conditions. Tout d’abord, vous devez couper le chocolat en deux avec des ciseaux, un couteau ou le cutter en option, puis placer le chocolat dans la cartouche en mettant le coté avec le bout métallique vers le haut. C’est obligatoire pour que la machine appuie sur le chocolat.
Conservez l’autre morceau de chocolat dans un endroit frais. Par la suite, laissez la machine faire le préchauffage, pré-dosez le chocolat jusqu’à le voir couler de votre buse à coté du tapis en silicone et vous pouvez lancer l’impression. Une fois terminée, laissez “l’objet” refroidir ou mettez-le quelques au minutes au réfrigérateur pour faciliter le décollement du tapis en silicone.
Encombrement
La cuisine est généralement l’endroit où l’on manque très facilement d’espace, ajouter un appareil électroménager est souvent un élément à considérer avant achat. Les fabricants le savent et ont tout fait pour minimiser le poids et le volume de cette imprimante. Elle est légère et petite, ses dimensions sont de 24 x 23 x 27,5 centimètres. Elle prendra donc peu de place dans une cuisine et sera très aisée à ranger dans un placard après utilisation. De plus, le capot en tissu (option) pourra même vous permettre de la laisser trainer sur un plan de travail si vous ne vous en servez rarement, sans avoir à la dépoussiérer à chaque utilisation.
Nettoyage
Comme tout appareil de cuisine, le nettoyage est un autre élément important. Dans la notice, tout est bien expliqué sur le nettoyage de chaque pièce. En soie, c’est très simple et rapide. La cartouche en inox dans laquelle on insère le chocolat peut aller au lave-vaisselle ou se lave avec la brosse fournie. Toutes les autres pièces se lavent à la main mais en dehors du tapis en silicone et du plateau magnétique sur lequel il suffira de passer un coup d’éponge, les autres pièces ne sont pas en contact du chocolat. Par conséquent, le nettoyage complet de cette machine ne vous prendra que quelques instants après utilisation.
Le slicer web : Mycusini Club
Mycusini propose un slicer par navigation web, depuis son site mycusini.club. Il faudra entrer le numéro de série de la machine pour créer un compte. En cas d’acquisition de la machine en édition “Basic”, au bout de 6 mois, il faudra prendre un abonnement : 10€ pour un mois, 48€ pour un an ou 144€ à vie. Dans cette optique, l’acquisition a minima de la version “Starter” avec le slicer à vie pourrait être intéressante (578€ contre 478€ pour la Basic).
Ce trancheur vous permettra de créer directement un texte personnalisé, de transformer un fichier STL en chocolat ou de faire des moules, similaire aux créations 3D en mode vase. Le logiciel est très facile d’utilisation : on pose le fichier, on l’oriente, on peut régler son échelle et son placement sur le tapis. On regrettera une ergonomie peu poussée, la roulette de la souris n’est d’aucune utilité par exemple. Le fichier ne peut subir une rotation que sur l’axe Y.
Également, pour le moment, il ne semble pas y avoir d’application mobile et le site web ne s’adapte pas facilement sur un smartphone. Il vous faudra donc l’usage d’un ordinateur pour la création de vos fichiers dans de bonnes conditions. Bon point, nous ne sommes pas sur Cura, vous n’aurez pas de support à positionner ni de remplissage à prévoir.
Il est toutefois regrettable que le slicer n’indique pas, lors de l’export, la quantité de chocolat nécessaire. En effet, il m’est arrivé de prévoir des fichiers consommant 122% de la cartouche de chocolat, la machine l’indique uniquement en cours d’impression donc il faudra retourner dans le slicer pour réduire l’échelle d’impression si on ne veut pas dépasser l’utilisation d’une cartouche.
Réutilisation de la cartouche
L’un des points un peu décevants avec la Mycusini2, c’est le manque de polyvalence de l’utilisation du chocolat. Je ne parle pas du format propriétaire du slicer ou du consommable mais de la gestion du chocolat dans la cartouche. Pour commencer, comme dit plus haut, le slicer ne vous informe pas de la quantité nécessaire de chocolat. De plus, il est difficile de réutiliser une cartouche enlevée. C’est-à-dire que si vous enlevez une cartouche à 50% utilisée et que vous la remettez, l’imprimante affichera un consommable à 100%. Il faut pré-doser de très nombreuses fois, ou faire un print “brouillon” qui sortira d’abord à vide et imprimera dans le vide une fois la quantité atteinte afin de réutiliser la cartouche. Je vous recommande donc de faire quelques petites pièces (œufs, cubes…) de toutes les tailles afin de vider votre chocolat car une fois votre cartouche retirée, la réutiliser demande des manipulations peu agréables et non prévues par le fabricant.
Les “choco-prints”
Pour commencer, restons dans le traditionnel, imprimons un Benchy boat (en chocolat cela va de soi) !
Ce print est sorti en 40 minutes et a consommé 70% de la cartouche de chocolat. Il a suffi de charger le fichier STL sur le slicer du fabricant et le travail est quasiment terminé.
Les moules
Similaire aux impressions 3D en mode vase, vous pouvez charger le fichier .stl de votre choix et l’adapter, ou prendre ceux de la bibliothèque fournie par Mycusini. A vous ensuite d’ajouter votre crème au beurre, chantilly, glace, crème pâtissière ou tout ce qui vous passera par la tête.
Bruit, consommation électrique, coût et vitesse d’impression
Pour commencer, le bruit n’existe quasiment pas avec cette machine. Le sonomètre n’entend que les bruits environnants pendant le fonctionnement de l’imprimante. Située sur mon bar, je pouvais parler avec mon invité en face avec la machine entre nous, sans le moindre souci.
La consommation électrique est également maitrisée. Lors du préchauffage de la machine, nécessaire à chaque changement de cartouche, la consommation tourne autour de 4 W et, en fonctionnement, nous sommes vers les 23 W, rendant le coût énergétique anecdotique.
Concernant le coût d’une impression, il est dépendant du chocolat choisi. Pour ne citer que le chocolat au lait, les 10 cartouches coutent 7,85€, soit 0,785€ la cartouche. Avec une cartouche, vous pourrez faire en moyenne une dizaine de noms pour cupcake, 4 moules ou deux impressions décoratives. Bien entendu, cela est dépendant de la taille de ces éléments. Si vous achetez du chocolat en grande quantité, le prix sera réduit.
Les impressions de texte sont relativement rapides, le nom sort en quelques minutes. C’est plus lent pour un fichier rempli, en fonction de sa taille. Globalement, l’imprimante peut imprimer une cartouche entière de chocolat en une heure.
Et le goût dans tout ça ?
Bien entendu, les goûts et les couleurs sont propres à chacun mais je sais que dans mon cas, je suis assez exigeant en matière chocolat au lait. J’ai une tendance à aimer le Lindt, le Kinder et le Milka… Si je devais placer celui-là, je pense que nous serions entre Milka et Lindt. En soi, il est bon, je vous le confirme. Le chocolat vert est un chocolat à la chlorophylle, loin d’être mon parfum préféré… C’était même la première fois que j’en goûtais. Afin d’épargner mon foie, je suis contraint de vous laisser la surprise pour les goûts des autres parfums. Vous aurez sur le chocolat la liste des ingrédients qui le composent. Il est par contre dommage de ne pas avoir le pourcentage précis des éléments à l’intérieur (teneur en cacao, etc.).
Notes et conclusion
Facilité d'utilisation - 9.5
Fiabilité - 9.5
Logiciel - 9
Utilisation - 9.5
Rapport qualité / prix - 9
9.3
/10
- Facile d'utilisation
- Amusant
- Ne prend pas beaucoup de place
- Très bien fini
- Un sentiment de qualité, du packaging à l'utilisation
- Plus accessible que les solutions professionnelles
- Pas de port USB
- Système d'abonnement obligatoire pour le slicer
- On aimerait une application mobile et un envoi par Wifi
- Difficulté de réutilisation d'une cartouche