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Ortur Obsidian, le test

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Quand GearBest m’a demandé de tester la Ortur Obsidian, la question fut vite répondue. En effet, c’est une imprimante 3D moderne qui répond à plusieurs de mes critères de choix. Cependant, je ne m’attendais pas à recevoir une version “engineering”, c’est-à-dire une version non finalisée, à la limite du prototype. Je me suis quand même pris au jeu : j’ai testé la machine, remontant au passage quelques problèmes à Ortur. Ils en ont corrigé quelques uns et ont surtout fait preuve de réactivité. L’expérience n’a pas été des plus simples mais elle n’a pas été déplaisante pour autant, comme vous pouvez le constater dans cette discussion sur le forum.

Spécifications techniques de la Obsidian

En résumé, la Ortur Obsidian est propulsée par une carte mère 32 bits équipée de drivers silencieux. Elle offre un volume d’impression de 250 x 250 x 300 mm avec une mise à niveau automatique du plateau. L’extrudeur Direct Drive avec double entraînement du filament permet d’imprimer des matériaux souples comme le TPU. Le module de contrôle de l’alimentation permet d’éteindre l’imprimante en cas de problème ou tout simplement en fin d’impression, pour éviter que la machine reste inutilement allumée pendant des heures.

Rien qu’avec ça, j’avais personnellement envie d’essayer la dernière Ortur mais vous pouvez aussi consulter tous les détails dans le comparateur.

Résumé de la review en vidéo

Unboxing de l’Ortur Obsidian

Rien de particulier concernant le déballage de cette nouvelle imprimante 3D. Les fabricant sont rodés, surtout quand ils exportent à l’international. Les différentes pièces et accessoires répartis sur 2 “étages” sont bien calés et protégés dans de la mousse.

A droite, le carton de la Ortur Obsidian

Ortur Obsidian, le montage

La notice fournie sur papier tient sur 2 pages. Elles décrivent 9 étapes qui vont de l’installation des pieds en caoutchouc à la mise en place de la bobine, en passant par le montage des axes X et Z.

Si ce manuel n’est pas des plus précis et comporte au moins une coquille, l’assemblage de la Ortur Obsidian reste relativement simple. Il n’y a pas de quoi monter l’imprimante 3D à l’envers !

Ce tutoriel officiel d’assemblage en vidéo pourrait grandement vous aider également :

Pour les curieux, les entrailles de la bête

Voici ce qu’on retrouve sous le capot du châssis :

Sous le capot

Et sous le capot de l’extrudeur :

Prérequis pour lancer la première impression

Le manuel d’installation ne le précise pas mais il faut vérifier que l’axe X est bien parallèle au châssis. Il faut régler les vis excentriques et la tension des courroie grâce aux molettes prévues à cet effet. Par sécurité, il est de bon ton de vérifier que toutes les nappes et connecteurs soient bien branchés et de remettre un coup de tournevis ou clé Allen sur toutes les vis visibles.

Accès au menu de mise à niveau du plateau via le bouton “Leveling”

La dernière étape avant de pouvoir imprimer consiste à effectuer la mise à niveau du plateau. S’il y a une fonction auto bed leveling, cette dernière s’appuie sur le capteur de fin de course Z. Il est donc impératif d’effectuer mise à niveau précise du plateau à la main.

Vous pouvez retrouver toutes ces étapes dans le guide vidéo du chapitre montage ci-dessus.

Impressions 3D depuis la carte SD

Après avoir bataillé avec des bugs liés au firmware de la machine que j’ai dû mettre à jour grâce aux fichiers fournis sur le site officiel dédié à l’Obsidian, j’ai pu lancer l’impression d’un des deux seuls fichiers présents sur la carte SD de ma version “anticipée” de l’imprimante 3D :

La pièce est très clean, sans support avec un remplissage uniforme mais malheureusement le filament s’est coincé au niveau du capteur à cause d’un bourrelet…

Les autres prints 3D réalisés avec l’Obsidian

Du coup, je suis rapidement passé sur le stock de PLA et PETG qui nous a été fourni par CompoZan.

En PLA

Pour le PLA, j’ai, sans trop chercher la perfection, créé ce profil Ortur Obsidian PLA pour Simplify3D.

Fichier STL : galerie du forum

En PETG

Basé sur mon profil pour le PLA, j’ai aussi créé ce profil Ortur Obsidian pour PETG en adaptant température, ventilation et rétractation.

Et le TPU, facile ou pas ?

Grâce à l’extrudeur Direct Drive Dual Gear, mon profil Obsidian pour TPU est très proche de celui pour le PLA, même en ce qui concerne la vitesse d’impression. Le filament souple utilisé ci-dessous est du TPU MaterialZ 95A.

La consommation électrique

Je n’ai malheureusement pas de mesure précise de la consommation de l’imprimante lorsqu’elle n’imprime pas mais qu’elle est sous tension. Cependant, on peut voir que la consommation tombe à zéro en fin d’impression 3D et ça c’est toujours bon à prendre.

Des améliorations ?

Lit amovible et flexible

Le revêtement du lit d’impression d’origine accroche très bien, trop bien même. Il faut parfois jouer de la spatule pour décoller certains objets, au risque de fausser le mesh point du bed leveling. Du coup, dès que j’en aurais l’occasion, je passerai sur un support magnétique amovible et flexible en PEI lisse comme celui-ci que j’ai mis sur ma X1 :

Heatbreak bi-métal

J’ai été conquis par le heatbreak full titane de chez E3D que j’ai installé sur mon Artillery Sidewinder X1. Par conséquent, après un bouchage faute de PTFE mal calé qui remontait avec la rétractation du filament, j’ai fait le même upgrade sur l’Obsidian. Par contre, pour de meilleurs performances thermiques, je suis parti sur un modèle bi-métal de chez Biqu, vendu par 2 pour 24,98€ chez Amazon.

Avec ce type de montage, finis les problème de PTFE fondu et de mauvais ajustement avec la buse !

Ventilateurs moins bruyants

Le ventilateur du heatbreak en 40 x 40 x 10 mm faisait énormément de bruit. Ce n’est à priori pas le modèle qui sera sur les versions de production. Mais pour gagner en confort d’utilisation de la machine, j’ai installé un Noctua NF-A4x20 avec un régulateur 5V. En effet, le ventilo d’origine est en 24V.

Alors certes, Noctua n’est pas réputé pour ses performances dans le domaine de l’impression 3D mais sur le papier, ce ventilateur a un meilleur débit CFM que celui d’origine. En pratique, je n’ai rencontré aucun bouchage, même avec le heatbreak bi-métal. Et niveau nuisance sonore c’est incomparable !

Notes et conclusion

Qualité d'impression - 9
Fiabilité - 8
Logiciel - 8
Utilisation - 7.5
Rapport qualité / prix - 9

8.3

/10

Points forts
  • Emplacement du support de bobine
  • Cinétique silencieuse
  • Très bonne adhérence du lit
  • Module de contrôle de l'alimentation
  • Direct Drive
  • Tendeurs de courroies
  • Mise à niveau automatique du plateau
  • Maintenance facile de l'extrudeur
Points faibles
  • Prise d'alimentation sur le côté
  • Ventilation bruyante
  • Lit non amovible
  • Trop bonne adhérence du lit
  • Lit chauffant pas isolé
  • Pas de dissipateur thermique sur les drivers moteurs
  • Mécanisme de mise à niveau automatique du plateau

Version préco

C'est donc une machine pré-commerciale que j'ai pu tester mais c'est très prometteur pour les clients finaux de la Ortur Obsidian.

Il s'agit réellement d'une machine moderne et efficace. Le montage est simple mais il y a quelques réglages à effectuer. Rien de dramatique pour un débutant qui saura lire la documentation et écouter les conseils donnés dans ce test.

Donc, que ce soit pour une première machine, un remplacement ou pour compléter un parc d'imprimantes 3D, cette Ortur Obsidian peut tout à fait convenir selon moi.

Encore une fois, ce test écrit vient en complément du topic sur le forum mais aussi de la vidéo sur notre chaîne YouTube, n'hésitez pas à les consulter pour en savoir plus sur la Obsidian !

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