Phrozen Sonic Mini 8K S, le test

Phrozen, cette marque aux apparences premium qui cherche toujours à se placer au-dessus de ses concurrents, vient de sortir la Phrozen Sonic Mini 8K S basée sur la Mini 8K, imprimante déjà très connue dans le milieu car c’était à l’époque celle avec la résolution XY la plus fine. Désormais, Phrozen propose cette imprimante 3D SLA avec la même résolution, quelques concessions et surtout avec un prix bien plus accessible. C’est après une utilisation de plusieurs mois que je peux enfin vous livrer mon impression sur ce modèle, à travers ce test de la Phrozen Sonic Mini 8K S.

Fiche technique de la Phrozen Sonic Mini 8K S

La Phrozen Mini 8KS dispose d’une fiche technique très proche de la Mini 8K.

Comparaison Sonic Mini 8K S / Sonic Mini 8K

Vous retrouverez ci-dessous les informations du constructeur pour différencier la mini 8KS et la mini 8K

Nous noterons également un changement de l’emplacement du port USB, qui était à l’avant sur la Mini 8K et qui se retrouve sur le côté au fond sur la 8KS.

Déballage (unboxing)

Comme la plupart des imprimantes 3D qui utilisent de la résine liquide, on sort directement la machine du carton. La Mini 8KS vient avec ces accessoires :

• Un disque à poncer
• Une spatule en plastique
• Une spatule en acier (gravée avec le logo Phrozen)
• Un câble d’alimentation (sans transformateur)
• Une clé USB
• Un petit entonnoir
• Quelques gants
• Le manuel de garantie
• Une feuille pour aller sur Pixup3D

Il n’y a pas de notice ou de manuel inclus, un mode d’emploi est toutefois disponible sur la clé USB.

Découverte de la Phrozen Sonic Mini 8K S

La bac semble contenir entre 400 et 500 ml. Il dispose également de quatre becs verseurs rendant son nettoyage aisé. Ce bac est maintenu d’origine par un simple FEP, Elegoo faisait profiter de Nfep depuis sa Mars 3 Pro. Dommage que Phrozen n’ait pas cherché à s’aligner sur ce point.

Le plateau est maintenu par une fixation à quatre vis et dispose de la gravure Phrozen habituelle. Le volume d’impression est de 165 x 72 x 170 mm, comme la Mini8K.

Le bouton d’alimentation est situé à l’arrièr eet la clé USB s’insère à gauche vers le fond de la machine.

Le plateau est guidé par un unique rail linéaire, comme la Uniformation GK2. Un élément qui ne semble pas avoir eu d’incidence sur la qualité de mes impressions durant plusieurs mois.

Mise en route de la Phrozen Sonic Mini 8KS

L’interface est classique avec la fonction de print, l’info matérielle et les options traditionnelles :

• Le leveling
• Mouvement du plateau
• Exposition d’écran
• Nettoyage de la cuve

Bruit et consommation électrique

Voici deux points qui peuvent bien démontrer le sérieux et le savoir-faire de Phrozen.

En terme de bruit nous avons un petit 36 dB en fonctionnement, autant dire rien du tout. A titre de comparaison, la Elegoo Mars 4 DLP, vendue pour son silence, atteint 48 dB.

La consommation électrique de la Phrozen Mini 8KS ne dépasse pas 22 watts, soit la valeur la plus faible pour toutes les machines LCD que j’ai pu tester.

Bien que rarement prioritaires sur le choix d’une imprimante, ces éléments sont de vraies réussites. Nous avons ici une imprimante LCD qui arrive à se frotter à tous les niveaux à une imprimante DLP.

Analyse de la source lumineuse

La Phrozen Mini 8KS dispose d’un module LED à projection linéaire comme source lumineuse. Je relève une variation entre 2,5 et 3 mW/cm², une réelle uniformité de lumière. On regrettera toutefois qu’il s’agisse d’une valeur très faible, demandant une exposition légèrement supérieure à ses concurrentes.

Compte rendu sur l’utilisation

Je dois tout même vous avouer que j’ai eu des échecs d’impression. Il s’agissait pourtant de pièces pré-supportées que j’avais déjà réussi à imprimer avec d’autres machines et la même résine. Phrozen fournit malheureusement un simple FEP avec sa Sonic Mini 8K S, que j’ai rapidement changé par un NFEP. Je n’ai par la suite plus subi de ratés et je me suis permis d’augmenter légèrement mes paramètres de vitesse, même si malgré ça, la machine restait particulièrement lente à l’impression.

De plus, le volume d’impression de cette imprimante étant très peu large (72 mm), j’ai été contraint de réduire l’échelle d’origine de beaucoup de fichiers 3D. Ce volume est plus adapté pour l’impression de pièces extrêmement petites.

Logiciel slicer

Cette machine est compatible avec les slicers traditionnels, VoxelDance Tango Slicer, Lychee Slicer ou Chitubox.

Habitué à l’interface simple et minimaliste de Chitubox, la majorité de mes tests sont passés par ce logiciel de tranchage.

Impressions de test

Test de vitesse standard

J’ai imprimé une Tour Eiffel de 12 centimètres de hauteur avec des paramètres non optimisés et de la résine Sunlu standard grise (6 premières couches à 30 secondes, les autres couches à 2,5 secondes) avec les paramètres de levage par défaut de Chitubox. La pièce est sortie en 14h19. Difficile de se réjouir, aujourd’hui la majorité des machines va beaucoup plus vite.

Test de qualité

Par la suite, afin d’estimer la capacité à réaliser des prints de bonne qualité, j’ai imprimé des pièces qui me servent de benchmark. Cette Phrozen Sonic Mini 8K S, ayant l’une des meilleures résolution sur le papier, m’a permis de tester de très nombreuses résines. Il semble évident que le niveau de détails de cette imprimante est bien réel, en témoignent les photos ci-dessous.

Autres impressions de test Phrozen Sonic Mini 8K S

Le test Phrozen Sonic Mini 8K S en vidéo

En complément de ce test écrit, retrouvez mes avis sur la Phrozen Sonic Mini 8KS dans ces deux vidéos.