On se retrouve aujourd’hui pour le test de la petite nouvelle de la marque Sunlu, la Terminator T3. “Petite nouvelle” car Sunlu, après avoir excellé dans la fabrication de filaments, se lance dans la fabrication additive elle-même. D’abord avec la série S (S8 et S9) puis maintenant avec cette T3 au firmware stock sur-vitaminé. Elle s’insère sur le segment de la Ender-3 avec un volume de construction de 220 x 220 x 250 mm.
Sunlu T3, un assemblage facile
Le montage est vraiment simple, les branchements sont déjà faits et sécurisés… à la colle chaud. Je ne suis personnellement pas fan de ce procédé mais cela n’engage que moi. En quelques minutes, la machine est montée. Il n’y a que trois étapes à respecter pour obtenir une imprimante prête à démarrer.
Spécifications techniques de la Terminator 3
Avec cette Terminator 3, Sunlu vient donc se placer dans un secteur déjà bien concurrentiel et où trouvent les Creality Ender3, Artillery Genius Pro et autres imprimantes à petit plateau.
Technologie | FDM |
Extrudeur | Bowden MK8, full metal |
Électronique | Carte mère 32 bits et drivers TMC2208 |
Température de buse | 260℃ maximum |
Vitesse d’impression théorique max | 250 mm/s |
Plateau | Chauffant (100°C) avec surface magnétique |
Leveling | Auto-leveling avec 3D Touch en 16 points |
Volume d’impression | 220 x 220 x 250 mm |
La fiche technique complète se trouve ici.
Remarques
La T3 est équipée d’un système de détection de fin / rupture de filament mais Sunlu a également ajouté un système qui mesure les pressions liées au filament. Par exemple, en cas de buse bouchée la pression est trop élevée et la machine s’arrête automatiquement. Même chose dans le cas d’un nœud, la machine se met en pause faute de filament détecté. Cela peut sauver pas mal de prints et de filament gâché.
L’extrudeur est de type “bowden”, c’est à dire déporté. C’est dommage pour une si petite machine, j’aurais aimé un Direct Drive plus à l’aise avec les filaments souples et la rétraction.
Il n’y a qu’un seul axe Z. C’est un choix mais vu le prix des axes de cette taille, un deuxième n’aurait pas franchement augmenté son coût.
Pour faire honneur à son nom de machine du futur, la Sunlu Terminator 3 propose un mode “Fast Print”. Nous en reparlerons plus bas.
Photos des caractéristiques de la Sunlu Terminator 3
Le capteur de fin de filament :
Le détecteur de noeuds ou de bouchages :
L’extrudeur MK8 double entrainement :
Tendeur de courroie axe Y :
Tenseur de courroie de l’axe X :
Lit avec plateau magnétique pour un retrait plus facile des prints :
Vue globale de la Sunlu T3 :
Le firmware et la fonction “Fast Print”
Comme dit plus haut, le firmware est assisté par une carte mère Sunlu GD32 et des drivers moteurs TMC silencieux :
L’écran ridiculement petit de la Sunlu Terminator 3 se commande au bouton rotatif, un peu désuet comme choix technique en 2022 !
Cependant, il permet d’afficher les paramètres auxquels nous avons accès et pour le coup, merci à Sunlu car ils sont pléthoriques. On peut tout gérer en passant par l’écran de l’imprimante.
Ici, la fonction “Fast print” :
Nous avons accès à tous les paramètre permettant d’affiner la calibration :
Annoncée à 45 dB, la T3 est vraiment silencieuse en fonctionnement. Je noterai cependant que le choix de la turbine pour refroidir la carte mère est la principale source du bruit qu’émet l’imprimante.
Premiers prints avec la Terminator 3
Mon premier cube de calibration était vraiment de mauvaise qualité, je vous recommande chaudement de calibrer votre imprimante avant la première impression.
- Benchy boat en PETG Gris Eryone :
- Cali Dragon, aussi en PETG gris Eryone :
- Voiturette de Golf, torture test sur Printables, toujours en PETG gris :
Sunlu T3 et le Fast Print
J’ai ensuite essayé le mode “fastprint” qui accélère la Terminator3 jusqu’à 250 mm/s. C’est franchement pas terrible si vous voulez imprimer un bel objet. Ce mode n’est à utiliser que pour faire des prints simples, utilitaires et dont l’esthétique importe peu.
Mes premiers essais ne furent pas vraiment à la hauteur du résultat escompté :
Crachouillis, décalage de couche en Z et en X, c’est là que le double z aurait potentiellement corrigé voire évité certains défauts. J’ai tout de même essayé sur un autre buste, mais le résultat fut identique.
Surplombs mal gérés :
Manque de matériau dans le tuyau sur la gauche :
Idem sur la droite :
Surextrusion :
Effet “vagues” fantômes dû a la non compensation de la vibration du X :
Avec persévérance, j’ai toutefois réussi un print. Il manque cependnat toutes les pointes des bâtiments, arrachées par la tête en cours de print, mais il est assez joli. Il s’agit de la nouvelle Moon City.
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Notes et conclusions
Qualité d'impression - 7
Fiabilité - 6.5
Logiciel - 9
Utilisation - 7
Rapport qualité / prix - 7.5
7.4
/10
- Détection de nœud de bobine
- Détection de buse bouchée
- Compacité
- Silencieuse
- Complètement pré-montée
- Le mode fast print mal equilibré
- Pas de dual Z
- Ecran trop petit
- Commande à bouton rotatif
La Sunlu Terminator 3 vaut-elle vraiment le coup ? Perdu dans la course à la vitesse qui est, je le redis encore une fois dans cette article, la dernière mode des constructeurs. Sunlu n'y échappe pas mais se plante. En effet, selon moi, la fonction Fast print est bien trop gadget compte tenu des résultats obtenus. De plus, Sunlu ne communique pas sur cette fonction ni si elle sera mise à jour, car elle en a grandement besoin.
Elle se place donc correctement sur le segment dit des "Ender" car pour le reste, elle imprime très bien et propose un firmware très ouvert, ce qui est assez rare pour le signaler.
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