Toocaa L2, le test du graveur laser fermé

Si vous avez déjà rêvé de transformer votre espace de travail en un véritable atelier de haute technologie, le graveur laser Toocaa L2 pourrait bien être votre nouvel héros. Imaginez un peu : un appareil capable de graver vos œuvres d’art les plus folles tout en évitant que votre chat ne se transforme en un “artiste accidentel”. C’est ce qu’on va voir avec ce test du graveur Toocaa L2.

Fiche technique du Toocaa L2 en 10W

S’il existe une version plus puissante de 20W, c’est le modèle en 10W que j’ai eu entre les mains. A part la puissance du module laser, le reste de la machine est identique entre les deux versions.

Avec son caisson protecteur, ce Toocaa L2 assure que les seules étincelles qui volent sont celles de votre créativité.

Différents packages existent pour ce Toocaa L2 :

• Basic avec le graveur accompagné de quelques consommables
• Advanced avec un Air Assist et un panneau honeycomb
• Deluxe bundle qui ajoute encore un purificateur de fumées

Test vidéo Toocaa L2

Complément de ce test écrit pour découvrir autrement le graveur laser Toocaa avec mon ressenti tout au long de mon expérience d’utilisation. Vous y apprendrez aussi d’autres informations concernant ce L2 !

Déballage (unboxing)

Si il y a une chose qu’on remarque dès que l’on reçoit le produit, c’est que la marque cherche à faire ressentir un côté “premium” dès l’ouverture du carton. Tout est soigneusement disposé, les manuels et consommables sont emballés dans des cartons adaptés. La liste des outils et accessoires est assez vaste.

Outre les éléments nécessaires au montage, on notera que le colis contient :

• Des lunettes de protection
• Un câble de liaison USB / USB-C
• Quelques échantillons (bois et médaillons principalement)
• Une carte SD pour imprimer sans ordinateur à proximité
• Des pieds pour rehausser la machine
• Une lentille de rechange
• Une cale pour contrôler le focus (la tête dispose d’un levier la rendant inutile)

Montage du TOOCAA L2

Le cadre arrive déjà assemblé, il ne vous restera plus qu’à fixer le capot composé des différents panneaux oranges avec les vis, charnières et autres éléments fournis.

Bien que le montage soit un peu fastidieux, comptez une bonne demi-heure si vous avez de l’expérience, plus si c’est votre premier outil de ce genre. La notice explique toutes les étapes à suivre. Les panneaux ont des étiquettes qui doivent se coller aux plaques oranges ayant les mêmes étiquettes. Les vis sont regroupées dans des sachets marqués. Le montage est plutôt simple. Il restera même une vis de chaque format à la fin du montage.

La tête dispose d’un petit bouclier amovible et aimanté en plus du caisson.

On remarquera que l’ouverture de la porte se fait grâce à deux pistons pneumatiques qui permettent une large et confortable ouverture. L’éclairage est aussi soigné pour bien éclairer la zone de travail.

La ventilation du caisson demande d’être alimentée en externe, tout comme le module accessoire Air Assist. Ca fait beaucoup de prises pour une seule machine.

Mise en route du Toocaa L2

Une fois tout ça assemblé, nous avons une splendide machine à l’aspect légèrement luxueux grâce à son revêtement en aluminium et ces bandes LED dans le caisson.

C’est bien simple, tout le contour supérieur est équipé de bande LED, qu’on ne peut pas éteindre en utilisant la machine. Même le dessous de la face avant est éclairé d’une bande LED pouvant changer de couleur.

La façade du Toocaa L2 n’a qu’un seul bouton, il permettra principalement une fonction de pause/reprise. Sur l’avant droit de la machine se trouvent l’emplacement du port d’alimentation, la clé USB de sécurité (le graveur ne fonctionne pas si vous la retirez), le bouton d’alimentation et le lecteur de carte SD.

Côté logiciel : LightBurn

Une fois la machine prête à fonctionner, il suffit de prendre le profil fourni sur la clé USB et d’importer le profil fourni dans LightBurn. Là aussi, ce n’est pas très compliqué.

Ne pas oublier que LightBurn est un logiciel payant après les quelques jours de période d’essai. Toocaa est censé fournir un logiciel maison, Toocaa Studio, qui ne semble pas encore disponible à ce jour.

J’ai exclusivement utilisé mon Tooca L2 à travers LightBurn, branché à un ordinateur par câble USB.

Un graveur laser de Classe 1 ?

La marque communique que son graveur laser correspond à une norme de Classe 1, donc moins dangereux, avec l’incapacité d’être ouvert pendant l’utilisation. Cette classification n’est cependant pas en vigueur en Europe en raison du fond du caisson, ouvert, qui ne retient donc pas les potentiels rebonds du laser.

J’ai néanmoins pu constater qu’aucun travail ne peut être effectué le capot ouvert. Ouvrir le capot mettra la machine en pause, cette dernière refusera toute reprise d’activité tant que le capot ne sera pas refermé.

Un simple élément métallique sur un capteur situé contre permet l’autorisation du travail : dès que ce dernier n’est plus possible, le travail ne s’effectue pas.

Lors de mon utilisation, j’ai relié mon graveur à une sortie extérieure et allumé les ventilateurs. Si ce graveur laser n’est pas complètement fermé en bas (surtout avec les pieds amovibles) la puissance du ventilateur fourni semble suffisante pour éviter que trop de fumées ne soient évacuées dans la pièce.

Pour moi, l’appareil tient ses promesses pour cet élément.

Première utilisation

Ce qu’on peut remarquer dès la première utilisation c’est la fluidité des axes. Je précise que je n’ai absolument fait aucun réglage manuel. Les excentriques, la tension des axes ou autre, tout est parfaitement fluide d’origine. Ça parait même ultra léger. Les câbles sont arrangés de sorte que l’on puisse les oublier. Les vérins pneumatiques permettent d’ouvrir très haut la porte du caisson. Tous ces petits éléments rendent l’utilisation du Toocaa L2 très satisfaisante.

La préparation du focus de l’appareil (ajuster la hauteur du laser par rapport à l’objet sur lequel on veut travailler) est également une opération simple et les mécanismes semblent légers.

Il y a une petite gâchette, au niveau de la tête, et une petite cale intégrée. Une fois que la cale touche l’objet, il suffit de remonter la gâchette et la cale.

Lors du travail, la bande LED sous le Toocaa L2 change de couleur. Elle clignote en bleu quand le travail est en cours et en jaune quand le travail est terminé. C’est plutôt sympa et bien pensé pour faire faire un repère visuel à l’opérateur, qui saura également que la gravure ou découpe est terminée en écoutant simplement le bruit de l’outil.

Les tests de gravure sur bois avec le Toocaa L2 10W

Pour voir les performances et juger de la puissance de gravure, j’ai d’abord fait la fameuse grille de test qui m’a confirmé que les profils recommandés par la marque pour la gravure du bois correspondait à mon matériel.

Après quelques petits essais, en testant les modes ‘Stucki” et “Jarvis” de Lightburn pour déterminer si j’avais un meilleur résultat avec l’un ou l’autre, ainsi qu’un test avec un contraste plus fort.

Test de gravure + découpe

Une fois mes profils décidés, j’ai donc lancé une gravure un peu plus grande de ce logo avec une découpe du contour.

Pour la découpe sur ma planche de bois de 4 mm d’épaisseur, j’ai choisi un profil avec 100 de puissance, 100 de vitesse et 2 passes. J’ai utilisé l’Air Assist fourni pour une découpe propre.

Le résultat est plutôt satisfaisant. Si l’on voit toujours les marques du bois, la découpe est nette, aucune bavure ou trace de brûlure.

Test du Toocaa L2 sur du cuir

Je me suis aussi fié aux profils recommandés par la marque pour tester quelques logos sur des dessous de verre en cuir PU.

Retour d’utilisation

Lors de la proposition de test de ce Toocaa L2 par la marque, la fiche technique de la machine ne me vendait pas du rêve, principalement pour le rapport qualité/prix. Au jour de la publication de ce test, le graveur seul coûte 750 € en 10W et 936 € en 20W. Le pack Deluxe avec Air Assist et Smoke Purifier est affiché à 1220 € en 10W et 1400 € en 20W. Il n’y a pour l’instant pas d’autre revendeur du L2 que le site officiel de la marque.

J’estimais que ce graveur laser aurait du mal à s’illustrer parmi ses concurrents, surtout avec une tête 10W. Et pourtant, je me suis trompé car la marque a réduit ses tarifs entre temps et parce qu’il y a des choses qu’on ne peut pas lire sur une fiche technique : la sensation de qualité, de fluidité et de fiabilité.

Au long de ce test du graveur Toocaa, j’ai eu la chance de recevoir des produits concurrents similaires, ce qui m’a permis d’ajuster mon jugement. Les autres graveurs lasers (notamment le Mecpow X4 Pro, Elegoo Phecda, Acmer P1 S Pro, Algolaser MK2) semblent lourds, moins fluides, les courroies demandent un contrôle plus fréquent, un ajustement de la tête par un système de vis un peu plus compliqué à serrer, des charnières plus cheap, des éléments moins solides qui sont déjà déformés et même une tendance à marquer un peu plus à la poussière.

C’est bien simple, le revêtement de ce graveur laser Toocaa L2 et sa facilité m’ont séduit. Pour moi, cette machine fait vraiment qualitative et la manipuler offre plus de satisfaction que d’autres produits concurrents que j’ai pu avoir.