UniFormation GK2, le test

Le marché de l’imprimante résine est en pleine expansion. Comme d’autres, la marque UniFormation3D débarque avec sa GKtwo (GK2), bien destinée à proposer quelque chose d’exclusif pour détrôner les marques concurrentes en stéréolithographie. Au travers de ce test, voyons donc si l’UniFormation GK2 en est capable.

Fiche technique de la UniFormation GK2

La fiche technique de cette machine est assez proche des imprimantes de moyenne taille à résolution 8K, avec un écran aux mêmes capacités que la Halot-Mage et la Halot-Mage Pro.

La review en vidéo

Unboxing & accessoires

Comme toute imprimante résine, cette machine ne nécessite aucun montage, il suffira d’enlever les mousses de protection pour pouvoir s’en servir. La marque cherche vraiment à gâter ses clients avec de très nombreux accessoires :

• Un entonnoir
• Une pince coupante
• Une pince à épiler
• Des clés Allen et des vis de rechange
• Une spatule en acier
• Une spatule en silicone
• Un tournevis
• Un FEP de rechange
• Un capot pour couvrir le bac
• Des filtres à peinture
• Des gants
• Une feuille de calibration avec des contrôleurs de leveling
• Une notice
• Un cordon d’alimentation
• Une clé USB

Aperçu de la UniFormation GK2

Ce qui frappe dès le premier coup d’œil sur cette imprimante, c’est son côté très bien fini. L’écran brillant semble vraiment soigné. La machine dispose d’un beau bouton d’alimentation et un port USB.

Cette GK2 dispose d’un capot à charnière très pratique. A l’arrière, nous pouvons simplement glisser un filtre à charbon fourni dans le carton. La prise d’alimentation est traditionnelle et permet de se passer du transformateur auxiliaire, vous pourrez donc directement alimenter votre imprimante avec n’importe quel prise d’alimentation de ce type. En outre, ce modèle dispose également des pieds réglables.

Le plateau

Les éléments de cette machine méritent chacun un paragraphe dédié tellement la marque a réellement cherché à innover et à proposer quelque chose de plus pratique que d’habitude.

Ce lourd et haut plateau se glisse simplement avec un système de fixation par pression, différents des grosses vis habituelles. Le leveling s’effectue avec quatre vis sur le haut. La manipulation est très bien expliquée sur la notice ou sur les vidéos de la chaine YouTube de la marque. La hauteur du plateau permet que le haut n’aille pas dans le bac de résine, ce qui permet de le laisser propre pendant toute l’impression. De plus, un léger renfort est présent sur les bords du plateau pour que la résine restante ne coule pas lors de sa manipulation.

Le plateau n’est toutefois pas gravé au laser mais, pour autant, je n’ai pas eu le moindre souci d’impression durant tout le test de la GK2. Notez cependant que les dimensions de ce plateau limitent sa compatibilité avec les Wash & Cure classiques. Il faudra donc décrocher votre impression avant, ou investir dans le système proposé par la marque (UniFormation W230 et D265).

Le bac

Encore une exclusivité de la part de UniFormation, le bac en plastique dispose d’une apparence très différente des autres. Il ne pourra contenir que 700 grammes de résine. La résine partira sur les bords du bac dès que le plateau ira dedans. Ce bac dispose également d’une saisie aisée sur les cotés. Le film est légèrement surélevé, ce qui permet de déposer votre bac en tout sécurité hors de l’imprimante. Uniformation3D fournit même un couvercle en plastique afin de couvrir la résine quand on en sort le plateau. Point le plus pratique avec ce récipient, pas de vis de fixation, il se glisse et se verrouille simplement avec une légère pression dessus.

Le purificateur d’air

Semblable au concept vu sur les dernières machines Creality, cette GK2 dispose d’un compartiment à l’arrière où nous pouvons glisser un filtre à charbon, réduisant les nuisances olfactives lors des impressions. Malheureusement, comme ses concurrentes avec un système similaire, j’ai tout de même pu constater des odeurs perceptibles. L’effort reste louable mais ce système ne vous permettra pas non plus de rester longtemps à proximité de la machine si vous êtes sensible aux odeurs.

Un bac chauffant

Interface

Pour commencer, la machine affiche des menus en français. L’écran en couleurs est très réactif et l’interface est très agréable à utiliser. Une petite barre des tâches en bas permet de rapidement quitter les options pour envoyer une impression.

Lors de la sélection du fichier à imprimer, la machine le transfère dans la mémoire interne. Ainsi, la clé peut-être retirée en toute sécurité pendant l’impression et aucun souci de lecture de clé USB ne peut survenir. Nous noterons néanmoins que la machine ne dispose pas encore de connectivité sans fil Wi-Fi. Elle ne permet pas non plus de régler les paramètres de résine directement sur l’écran. La marque m’a communiqué qu’elle annoncerait bientôt une mise à jour permettant d’avoir du WiFi via un contrôleur externe à connecter sur le port USB disponible à l’arrière. Un upgrade 12K/ACF serait également en préparation.

Rapport encombrement / volume d’impression

Note intéressante sur cette UniFormation GKtwo (GK2), elle fait partie des moins encombrantes dont je dispose tout en étant parmi celles qui ont le meilleur volume d’impression (228 x 128 x 245 mm). L’imprimante est en effet moins haute que ses concurrentes bien qu’elle propose un très bon volume sur cet axe. En complément, le capot à charnière, le port USB et le bouton d’alimentation en façade permettent de mieux organiser son espace de travail.

Logiciel slicer

UniFormation3D fournit son slicer maison, GKtwo Slicer. Vous remarquerez la ressemblance de ce dernier avec PrusaSlicer pour la résine.

Les habitudes ont la vie dure et j’ai préféré rester avec mon habituel Chitubox.

Nuisance sonore

L’imprimante 3D UniFormatin GKtwo émet une intensité sonore dans la moyenne de ses concurrentes, autour de 58 dB. Le plus pénible est le ventilateur qui est audible en permanence, dès l’allumage, que la machine imprime ou non.

Consommation électrique

Quand la machine n’imprime pas, elle consomme autour de 15 W. Ses pics de consommation frôlent les 130 W en impression. En moyenne, la machine consomme 0,05 kWh, ce qui représente un coût d’environ 0,27 € pour 24 heures d’impression [0,05 kWh à 0,2276 € le kWh moyen (tarif base EDF au 1er août 2023 en France), soit 0,0011 € par heure].

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Impression & protocole de test

Le fichier de test contenu sur la clé USB est un simple test de leveling. Un fichier PDF sur la clé propose également des liens de créateurs partenaires qui fournissent certains fichiers, notamment les oiseaux que vous pouvez voir ci-dessous :

Désormais décidé à pouvoir avoir une échelle de qualité d’impression à peu près mesurable, voilà les benchmark du Necropriest avec de la résine Sunlu standard grise :

Bench à taille maximum

Afin de mieux prendre conscience du volume d’impression possible, j’ai utilisé tout l’espace disponible de l’imprimante pour sortir cette pièce. L’impression a duré 17h58 avec de la résine Creality High précision.

Le speedtest de la tour Eiffel

Pour pouvoir situer la vitesse d’impression de la machine par rapport à la concurrence, j’ai imprimé une Tour Eiffel de 12 centimètres de haut avec les profils d’exposition suivants :

• Résine Sunlu standard grise
• 6 premières couches
• Temps d’exposition des premières couches : 30 secondes
• Temps d’exposition des couches suivantes : 2,5 secondes
• Paramètres de levage Chitubox par défaut
  • _{(notez que ces profils ne sont pas optimaux pour la qualité d’impression, mais utilisés pour fonctionner dans toutes les situations)}

La tour est donc sortie en 8h10, une vitesse plutôt honorable avec ces paramètres d’exposition :

D’autres impressions

Inspiré par les prints de PPAC lors de son test de la Anycubic Mono X2, je suis tombé amoureux du fichier Lucifer par Atlas 3D imprimé avec un mélange de résine Sunlu grise et de la Creality High Précision :