Aujourd’hui, nos rues sont de plus en plus truffées de caméras, soi-disant pour notre sécurité. Cela pose pourtant un certain problème d’éthique et de respect de la vie privée puisque les logiciels de surveillance couplés à ces dispositifs vidéo sont souvent dotés de système de reconnaissance faciale. Des logiciels capables d’identifier des individus dans une vidéo, de les localiser et créer une base de données de leurs déplacements. Contre ce fichage à outrance des individus, l’artiste Leo Selvaggio lance une campagne de financement participatif pour son projet URME (se prononce « You are me »).
Présentation vidéo du projet URME
Plus discret que les masques d’Anonymous, le visage de Léo est imprimé en 3D avec de la résine via le procédé de stéréolithographie. Le résultat s’approche d’une prothèse mais il faut tout de même débourser 400 $ pour se faire passer pour l’artiste quand on commet des méfaits sans éveiller les soupçons. Plus adapté aux manifestations et soirées déguisées, il y a aussi la version papier/carton pour la modique somme de 10 $.
Cette campagne se veut avant tout “hacktiviste” et aucun bénéfice ne sera dégagé des produits vendus.
Le projet s’articule par contre autour du service en ligne ThatsMyFace qui permet d’imprimer des masques à son effigie mais aussi des figures, poupées et bijoux qui lui se doit d’être rentable.
Toujours dans sa quête idéologique, au travers de son projet URME Leo Selvaggio distribue un logiciel Open Source (uniquement compatible avec Mac) baptisé URME Video Facial Encryptor. Ce dernier permet d’anonymiser ses vidéos avant de les mettre en ligne en remplaçant les visages des personnes (jusqu’à 5 maximum) par le sien.
Si ce projet aboutit, ce sera un surtout un succès pour son créateur qui verra son visage un peu partout autour du monde, y a-t-il une pointe d’égocentrisme dans sa démarche?